Le dossier relancé de restitution des corps Kali’na et Arawak maintenus au musée de l’Homme
Après un an de silence, le ministère de la Culture vient de relancer le dossier relatif à la demande de restitution des squelettes de cinq Kali’na et d’un Arawak à la communauté amérindienne du bas Maroni. Ces six personnes étaient mortes à cause des conditions dans lesquelles elles avaient été maintenues à l’hiver 1892 lors de leur exhibition par le Jardin d’acclimatation de Paris. Considérées à l’époque comme des objets d’études scientifiques, les dépouilles sont toujours conservées au musée de l’Homme. Il reste moins de trois mois au Gouvernement et à une mission parlementaire pour établir des préconisations sur la…
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3 commentaires
En gros il faut donc une mission parlementaire pour statuer sur la juste façon de réparer ce qui a été commis lorsque l’on était des gros cons de colons adeptes des zoo humains… Il serait pourtant urgent d’arrêter d’être aussi stupide et sordide, en rendant tout simplement les corps de ces personnes à leurs familles. Parce que plus ça dure, plus on continue à traiter ces dépouilles comme des objets propriété d’un musée et de l’administration, et plus le méfait colonial perdure. Ça craint…Et ça en dit long sur l’atavisme de domination régnant encore en haut lieu. L’Etat a clairement commis une saloperie jadis…Mais l’Etat prend tout son temps en évoquant toutes les arguties qui lui siéent, en continuant ainsi à piétiner la volonté des descendants. La honte.
« Généralisme et déterminisme
François-Joseph Laveau était sans doute un opportuniste, obsédé par la gloire et l’appât du gain, tout en étant freiné par un manque de connaissances et d’humanisme. Cependant, il ne représentait pas à lui seul l’archétype de tous les « gros cons de colons » adeptes des zoos humains.
Il est tentant de généraliser lorsque certaines figures de pouvoir ou de profit, comme des marchands véreux ou des acteurs du commerce triangulaire, exploitent ou maltraitent leurs semblables. Que ce soit à travers la traite des esclaves, le pèlerinage ostentatoire de Mansa Moussa, l’exploitation des diasporas Soninké ou encore la marginalisation des « non-castés » en Inde, ceux qui se sentent opprimés tendent souvent à penser que ceux qui vivent à proximité de ces oppresseurs ou qui leur ressemblent sont nécessairement leurs complices.
Le sujet c’est plus le comportement de l’administration actuelle…Les individus qui peuplent l’appareil d’Etat sont censés être un peu moins arriérés et barbares qu’à l’époque, et donc plus enclins à comprendre l’enjeu moral d’une restitution des corps à leurs descendants. De même, quand la préfecture n’est pas foutue d’envoyer un représentant à l’inauguration du mémorial d’Iracoubo… Personnellement j’y vois une forme de complicité avec ce passé honteux. Une certaine propension à l’exonérer en affichant de l’indifférence envers ceux qui ravivent la mémoire. Ne pas réparer, ne pas honorer, regarder ailleurs lorsqu’il s’agit de reconnaître…c’est perpétuer l’offense. Avec une certaine dose d’immaturité, ajouterais-je…