L’Acoupa et «sa vessie natatoire» au cœur d’une rébellion des pêcheurs plaisanciers
Un projet d’arrêté préfectoral visant à réglementer la pêche de l’acoupa par les plaisanciers de Guyane agite actuellement les pêcheurs du week-end sur la côte guyanaise. Plusieurs associations locales se sont constituées en Collectif des Pécheurs Plaisanciers de Guyane pour faire avorter ce projet d’arrêté qui selon l’une d’entre elles est l’arbre qui cache la forêt. Est-ce le fruit du hasard ? Une société basée à Matoury ambitionne d’être la première société française à exporter légalement des vessies natatoires séchées d’acoupa rouge à destination du marché chinois… Ils étaient une trentaine de pêcheurs amateurs à se réunir mardi 18 juillet dernier à la…
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7 commentaires
@ suivre…
«ça nous arrive pas tous les jours de pêcher 40 acoupas !»
Pour ma part, ça ne m’arrive pas tous les jours de consommer 40 acoupas.
Plaisanciers ou commerçants illégaux ?
Ainsi donc toute cette histoire de réglementation trouverait sa genése dans un projet à grande échelle d’exportation de vessie natatoire. C’est drôle mais lorsque l’on connait le responsable » Patrick Cremieux » suivant l’article et suivant aussi son état de santé on ne peut y croire. Et pourtant l’article est bien documenté.
Quoique il en soit j’y vois une énorme maladresse de la part de la préfecture de Guyane sur le fonds, et il n’est guère étonnant qu’une révolte se prépare si un tel arrêté était promulgué en l’état.
D’abord la majorité des pêcheurs plaisanciers pêchent à la ligne du bord ou en bateau. Lorsque on naviguent sur nos côtes il est tellement fréquent de voir des kilomètres de filets le long des ilets ou des plages posés par des clandestins et des irresponsables qu’il faut chercher à ce niveau les dégâts faits sur la ressource. En tous les cas bien supérieurs en terme de bilan et même en cas de cartons d’un pêcheur pouvant tenir une canne.
Ensuite si traffic il y a, traffic qui s’additionne aux autres biens connus ici ( cocaïne etc ) pénaliser les plaisanciers est injuste, parce que l’Etat laisse une impression d’être fort avec les faibles, et faibles et avec les forts.
Je préconise donc de la pédagogie, de la transparence, de la concertation dans ce dossier. C’est peut être l’occasion d’éradiquer la pêche clandestine, de mettre en place des mailles minimum pour ces poissons, voire des périodes de pêche mensuelles, de créer des emplois par des moyens de contrôle juste et efficaces pouvant préserver la ressource, pouvant aussi faire respecter la loi en mer sans se contenter de sortir des textes inappliqués sur le terrain comme c’est le cas pour le mérou.
Un peu à l’exemple des sociétés de chasses en métropole qui régulent de façon satisfaisantes leurs ressources.
Sans parler des ailerons de requins séchés exportés vers où ???
ce serait vraiment lamentable si l’ acoupa rouge venait à disparaitre à cause d’un traffic de vessies natatoires destinées aux marchés chinois ! Ce ne sont pas les pecheurs amateurs (plaisanciers) ni les pêcheurs artisanaux qui mettraient en péril cette ressource, des lors d’un *quota* raisonnable est instauré. Par contre, les pêcheurs industriels recherchant avant tout les profits des vessies natatoires sont à contrôler sérieusement, voire à bannir.
Rappelons-nous la problématique des thons rouges de Méditerranée: c est à cause des demandes du marché japonais que les thoniers-senneurs industriels ont triché et énormément sur-pêché, mettant en péril le stock au début des années 2000. Les très nombreux petits pêcheurs artisanaux n’ont jamais causé de problème au stock de thons rouges, car ils pechaient de petites quantités pour la consommation locale/régionale.
Balancer à la mer des poissons pour prélever la vessie natatoire est du même tonneau que rejeter les requins après la découpe des ailerons. On essayerait de nous faire prendre des vessies pour des lanternes ???
bien dit, Joko ! je te rejoins 5/5 et ce serait moralement indéfendable de rejetter à la mer le poisson après lui avoir arraché sa vessie natatoire ! Je ne peux pas imaginer que les autorités lokales et nationales puissent laisser faire cela – car c’est une insulte à tous les pêcheurs de notre péyi.