La presse guyanaise muselée ?
Les craintes d’affairisme, d’une presse au garde-à-vous, les risques d’une information tissée de collusion plutôt que de collisions, ont été relancées ces derniers jours après le tollé provoqué par le report d’enquête opéré par le directeur de publication de la Semaine Guyanaise. Il est patron de presse et également patron du Medef. Autant dire que la décision d’Alain Chaumet à l’encontre d’un dossier portant sur la société minière Rexma alimente les conversations. Depuis quinze jours, la rédaction de l’hebdomadaire dénonce un fait « de censure », ce dont se défend Alain Chaumet qui argue publiquement de la lassitude des lecteurs face à…
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Excellent article! Ça en dit long…
Pourquoi les trois courageux journalistes de France Guyane, Guyane première télé, Guyane première radio témoignent sous anonymat ? Ca en dit beaucoup…
Lorsque, en 2008, Mme la Directrice de ce qui était alors RFO-Radio (qui, après deux ans passés à la tête de la station ne savait même pas qui j’étais!) en pleine période électorale, fut soudain prise d’un désir irrésistible de me suspendre désormais à chaque période électorale pour la seule raison que j’avais repris en m’étonnant, des propos d’une candidate aux élections législatives, laquelle avait dit à un journaliste de la station et cela avait été diffusé : « Quand je vais dans un village du Maroni et que je dis à quelqu’un: Tu vas voter pour moi? Il me répond: combien tu me donnes? » est-ce de la censure ou pas? C’est pourtant pour avoir refusé d’obéir que je fus licencié, même si le motif officiel fut quelque peu différent!
Alors quand on dit qu’il n’y a pas de censure à RFO, je ne peux que trouver ça drôle. Mais bien sûr, je ne suis pas journaliste. D’où la question: la liberté de la presse s’applique bien sûr aux journalistes, puisque c’est eux « la presse », mais pourquoi pas aux autres également? Rappel: quand on m’a finalement licencié, après 22 ans de bons et loyaux services, selon la formule qu’on applique aux domestiques, aucun journaliste n’a ouvert la bouche pour me défendre. Ce qui, qu’on le veuille ou non, pose une question: imaginons une société dans laquelle seuls les journalistes auraient le droit de parler, quelle genre de société serait-ce? Est-ce que cela ne ressemblerait pas à une salle de classe dans laquelle les enfants n’ont jamais le droit de contester quoi que ce soit, ou encore à une famille talibane dans laquelle la ou les épouses n’ont aucune espèce de droit? Ça sert à quoi, la liberté de la presse dans les zones tribales du Pakistan?
Témoignage édifiant! Merci à vous pour ce rappel.
Licencié par une directrice incompétente sans la solidarité des salariés de cette station, cela ne m’étonne pas. Que devient Sidibé PALUD, le seul vrai journaliste par rapport à cela qui présente le journal de 19h30, qui ne sait pas lire mais ses compatriotes sont majoritaires à guyane dernière, cet incompétent reste en poste.
quel courage MR SKOL973? et les autres !A.P écrit sous son nom!
c’est vrai que LE JOURNALISTE en question ne fait pas l’affaire !les autres sont journalistes,,,,,,,,,,???????????????????Ceux qui nesont pas ses compatriotes comme vous dites!
Oser prétendre qu’il n’y a pas de censure sur RFO radio est une contre-vérité…
Marion, lorsque tu m’as contactée par mail, j’ai promis de te répondre après avoir terminé mon travail. Ce jour-là, j’ai écrit quatre articles pour le journal du lendemain. Tu peux le vérifier facilement. Si j’avais eu davantage de temps, si je travaillais pas dans un quotidien, si je n’avais pas oublié de te répondre, si tu m’avais relancée, tu aurais eu un témoignage de plus. Je suis persuadée que parmi les 17 journalistes contactés, d’autres ont été dans le même cas que moi…