Un an après le rapport « Suicides des jeunes Amérindiens en Guyane française : 37 propositions pour enrayer ces drames et créer les conditions d’un mieux-être » remis au Premier ministre suite à la mission parlementaire en Guyane d’Aline Archimbaud, sénatrice, et Marie-Anne Chapdelaine, députée d’Ille-et-Vilaine, un colloque sur ce sujet se tiendra ce mercredi 30 novembre à Paris.
Rendu public en décembre 2015, le rapport co-écrit par la sénatrice écologiste Aline Archimbaud et la députée Marie-Anne Chapdelaine, sonne l’alarme sur un «drame stupéfiant du suicide chez les jeunes Amérindiens» qui se déroule dans «le silence le plus complet» à «7000 kilomètres de Paris, sur une terre guyanaise qui porte les exploits européens de la conquête spatiale. » (Guyaweb du 19/12/2015)
Un an après, où en est-on ? C’est l’enjeu du colloque ouvert au public organisé par la sénatrice de Seine-Saint-Denis Aline Archimbaud pour «tirer un premier bilan de la mise en œuvre de ces propositions, et plus globalement, faire un état des lieux de la situation» lors d’un colloque, le 30 novembre au Palais du Luxembourg de 9h à 18h, en présence notamment d’Ericka Bareigts, ministre des Outre-mer.
Ce colloque sera ponctué d’interventions de représentants amérindiens et bushinengués, des acteurs locaux, d’échanges avec le public, de projections. Se tiendront deux tables rondes sur la santé, l’éducation et la formation ainsi que sur la création d’activités et d’emplois dans les villages et sur la valorisation de la biodiversité et des savoir-faire locaux.
Une pétition pour la reconnaissance des droits des Amérindiens de Guyane française
Alexandre Sommer–Schaechtelé, secrétaire général de l’Organisation des Nations Autochtones de Guyane (ONAG), auteur de la pétition en faveur de la reconnaissance des droits des Amérindiens de Guyane française, qui a déjà recueilli plus de 85000 signatures sur Change.org, (Guyaweb du 16/03/2016), présentera publiquement les motifs de cette pétition à l’occasion du colloque au Palais du Luxembourg à 15h.
Programme du colloque sur le suicide des jeunes Amérindiens en Guyane Française
1 commentaires
c est un sujet vraiment grave et important, et j ai envie ici de citer un extrait du rapport de Mesdames Archimbaud et Chapdelaine:
« le taux de suicide des jeunes semble 8 à 10 fois supérieur chez les populations de l’intérieur à ce qu’il peut être en moyenne en Guyane et en métropole. La plupart des « suicides aboutis » et des tentatives de suicide concernent les trois peuples qui vivent sur le haut des grands fleuves, au Sud de la Guyane. Il s’agit des Wayampis qui vivent sur le Haut Oyapock, des Wayanas qui vivent sur le Haut Maroni, des Tékos présents sur les rives des deux fleuves. »