Balance ton porc : des réseaux sociaux aux changements sociétaux
Quatre mois après l’onde de choc provoquée en Guyane par le mouvement de libération de la parole des victimes de violences sexistes et sexuelles « Balance ton porc », retour sur ce phénomène sociétal qui a amorcé un changement des mentalités. Amené par les réseaux sociaux, le débat sur les mauvais comportements masculins ne se déroule plus désormais au travers des médias, mais devant la justice et au cœur même de la société. Débarqué en août via les réseaux sociaux avec sept ans de décalage vis à vis de l’Hexagone, le mouvement de dénonciation des violences sexuelles « Balance ton porc » n’est resté actif…
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Plutôt bienvenue cette libération de la parole, fut-elle encore hélas trop anonyme. Et tiens, en parlant de dénonciation venue des réseaux sociaux…Il y en a qui ont eu chaud au « blanc de poulet ». Dans sa tribune publiée ce vendredi sur FG, l’ex-garde des sceaux était elle aussi à deux doigts d’évoquer le silence coupable ou du moins complice, de la haute fonction publique régalienne locale (majoritairement métropolitaine selon certains)… suite à la « rare, très rare revendication de généalogie esclavagiste » qui s’est vue jour, dans les propos largement médiatisés de ce policier dont les « ancêtres sont arrivés par le même bateau, mais pas au même étage ».
« Peut-on se mettre à scruter les motivations qui ont pu animer d’autres fonctionnaires détachés et interroger le regard qu’ils jettent sur la société guyanaise, non pas simplement personnellement, ce qui relève de leur liberté d’opinion, mais professionnellement, quand ils-elles exercent des métiers d’autorité, voire de coercition : police, gendarmerie, armée, justice, douanes, éducation, administrations de contrôle, etc ? » (Taubira janvier 2024 – FG).
En effet, face à là quasi absence de condamnations (lancer une enquête interne sur des propos publics très explicites, ce n’est pas les condamner) de la haute fonction publique locale, appartenant principalement au jugé, au même groupe socio-ethnique que le pandore. D’aucuns, perfides, auraient pu en tirer des conclusions hâtives sur une forme d’ambiance délétère, telle qu’envisagée par un Morvandiau suspicieux évoquant une « ambiance Dupont-Lajoie » suite au silence coupable de la classe politique locale, à l’époque de l’affaire MLD… D’aucuns, pernicieux, auraient donc effectivement aussi pu parler par exemple, d’une « ambiance de connivence négrière » à la tête de nos institutions régaliennes locales si mutiques.
Fort heureusement, plutôt que de verser dans l’anathème et le procès d’intention, tel souvent un Morvandiau en roue libre, ou plus occasionnellement un Castor vindicatif, instillant le fiel de la division ethnique anti-républicaine… A sa propre question l’ancienne ministre répond donc magnanime:
« Nous n’allons donc pas cultiver un réflexe de suspicion. Nous n’allons pas davantage ignorer ce qu’ouvre cette parole de policier : la pertinence, la justesse et l’actualité du débat sur la réparation, les réparations. ».
Comme quoi il est aussi possible de prendre une certaine hauteur, en s’évitant de raisonner et soupçonner aux raz-des-pâquerettes, sur le « blanc de poulet » ou autres subtilités généalogiques honteuses revendiquées. Tel le cas de ce poulet s’assumant pleinement comme un descendant de négriers blancs pas si tendres.