Un arrêté de protection pour la montagne de Kaw
Après des années d’attente, la préfecture « prévoit de signer l’arrêté de protection de biotopes de la montagne de Kaw dans le courant du mois d’octobre ». Au préalable, le projet d’arrêté est mis en consultation sur le site internet de la direction régionale de l’environnement (Deal) jusqu’au 7 octobre. Couvrant une surface de plus de 17 000 hectares (ha), traversée par la route qui mène à Kaw, juste au sortir de la Réserve régionale Trésor, cet arrêté était attendu depuis la révision du schéma départemental d’orientation minière (Sdom) en 2011. « Ça fait des années que ça traîne parce que le préfet…
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7 commentaires
enfin ! mais que voila une vraie *bonne* nouvelle – notre Guyane a vraiment besoin de zones protégées des rapacités minières et autres activites destructrices. Bravo à ceux qui ont oeuvré pour ce futur « arrêté de protection de biotopes de la montagne de Kaw »
C’est un bon début. Souhaitons que ça ne soit pas une protection uniquement sur papier. Quand on voit ce qui se passe sur tout le territoire, il parait nécessaire de former des jeunes guyanais motivés à cette protection.
Et est-on sûrs qu’enfin l’arrêté sur la chasse soi-disant « pour consommation personnelle » va être retoqué? Parce que tout le monde sait où finit une bonne partie de cette chasse…Donc çà aussi ça fait partie de la protection de la montagne de Kaw. Sinon chouette idée que ce site soit enfin protégé
Il faut que cette bonne décision s’accompagne d’une véritable brigade nature, en charge des contrôles pour d’éventuelles actions juridiques contre des contrevenants toujours possibles.
C’est cool les loutres, les kwatas vont avoir un couloir écologique en passant par une mine responsable…
Bravo, un acte fort pour protéger la montagne de Kaw, joyau de biodiversité, aux portes de Cayenne.
Seule ombre à ce projet : L’exploitation minière « responsable » reste possible. Mais qu’appelle t-on « Mine responsable » ?
Rappelons que le concept de « mine responsable fut mis en place par les industriels eux-mêmes, qu’ils en ont élaboré les règles, non contraignantes, et que nombres d’ONG, conviées au débat, ont quitté la table des négociations (Amis de la terre, ingénieurs sans frontières, France Nature Environnement) refusant de servir de caution à cette parodie de démocratie participative.
Le livre blanc des bonnes pratiques minières dont font référence, depuis peu, les industriels de l’or est une simple stratégie marketing visant à convaincre l’opinion publique que les mines sont aujourd’hui « propres ». Malheureusement, les progrès des ingénieurs pour maitriser le drainage des 800 millions de tonnes de déchets miniers du projet de la Montagne d’or, n’iront pas aussi vite que la notion de « mine responsable » répandue par Emmanuel Macron, Montebourg et Anne Lauvergeon
http://www.amrbauxite.com/equipe-de-direction/
et repris, même par le directeur de WWF France, en Guyane.
https://www.youtube.com/watch?v=SRGbRVaIZs8&feature=youtu.be
Un concept qui prend mauvaise mine depuis un article de la presse de Guinée
http://mediaguinee.org/2016/08/04/abus-de-biens-sociaux-de-credit-faux-usage-de-faux-blanchiment-dargent-romain-girbal-rattrape-justice/
et une enquête de Mediapart,
https://www.mediapart.fr/journal/international/100816/guinee-les-zones-d-ombre-de-la-start-protegee-par-arnaud-montebourg
qui annoncent que « fin juillet, que [le principal directeur de l’Alliance Minière Responsable (AMR)] soutenu par l’ancien ministre de l’économie A. Montebourg, a été mis en examen pour « abus de biens sociaux et de crédit, de faux et usage de faux et de blanchiment d’argent » …en Guinée. ».
La seule ombre de ce projet d’arrêté pourrait effectivement être le maintien d’un titre minier et son éventuel renouvellement. Mais je suis persuadé que les pouvoirs publics du moins ceux en charge du secteur minier ne perdront pas de vue la raison de cet APB, à savoir l’interdiction totale et définitive de toute activité minière dans cette zone.
Le maintien du titre minier prévu dans le texte n’est rien d’autre que la retranscription mot pour mot des mesures transitoires prévues dans le nouveau code minier adopté en 2011. Ne pas l’inscrire aurait permis au titulaire du titre en question de faire retoquer l’arrêté de protection dès sa signature.
Que la Présidente du PNRG (qui plus est chargée du développement durable) semble opposée au texte est pitoyable mais nous n’en sommes plus à une déception près.