Le Gouvernement a lancé un site d’information dédié à l’autisme afin d’être bien «informés des connaissances actualisées sur les troubles du spectre de l’autisme (TSA), leurs signes et leurs spécificités.»
Lancé le 30 novembre le site officiel autisme.gouv.fr, est organisé en quatre rubriques : « Qu’est-ce que l’autisme ? », « J’ai des doutes », « Le diagnostic » et « Vivre avec l’autisme » et propose au grand public des informations officielles, actualisées et validées par un comité scientifique composé de scientifiques, médecins, chercheurs et associations. «Son ambition : rappeler les recommandations et les bonnes pratiques en matière de TSA, contribuer à modifier les représentations en cassant les préjugés, mais aussi informer sur l’accompagnement dédié et l’importance du diagnostic.»
Trouble neuro-développemental, l’autisme a été reconnu comme un handicap en 1996. On estime qu’une personne sur 100 (650000 personnes) serait concernée par les troubles du spectre de l’autisme qui dure toute la vie et se manifeste par des troubles de la communication, des intérêts ou activités obsessionnels, des comportements à caractère répétitif, ainsi qu’une forte résistance au changement.
Inscrit dans les mesures du 3e plan autisme (2013-2017), le portail a couté la modique somme de 300 000 euros et son budget fait grinçer des dents. Les associations SOS autisme France et Vaincre l’autisme se sont «indignées par l’inauguration du site ministériel dédié à l’autisme. Un site qui a coûté 300 000€ et qui se contente de donner des informations déjà présentes sur la plupart des sites associatifs. Les familles d’enfants autistes ont aujourd’hui besoin d’une prise en charge adaptée gratuite, d’une intégration scolaire scolaire et sociale ainsi que d’Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS) formées et titularisées. L’autisme, Madame Ségolène Neuville (secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, ndlr), n’est pas un gadget de communication mais un scandale de santé publique auquel il faut apporter des solutions urgentes et concrètes afin d’aider les 650 000 personnes autistes à mieux vivre dans leur pays.»
1 commentaires
Ce gâchis d’argent public est une illustration cruelle de ce que la France -dont le credo en la matière semble être l’affichage avant le pragmatisme- ne sait pas faire en matière d’autisme. La situation en France n’est pas brillante, elle est pire en Guyane. Incurie ou presque des services publics de santé en la matière, structures absentes, rectorat peu imaginatif, tissu associatif malingre. Un scandale de plus…