Tel est le thème de la conférence donnée ce lundi 30 septembre à 18h15 à l’Université de Guyane.
Serge Planes (CNRS/CRIOBE) et Arnauld Heuret (Université de Guyane/Géosciences Montpellier) exposeront les premiers résultats de la mission effectuée en septembre par un groupe de plongeurs professionnels et de scientifiques du CNRS et de l’Université de Guyane qui a accompagné les équipes de Greenpeace à bord de l’Esperanza pour deux semaines d’exploration océanographique à la rencontre de la faune du Récif de l’Amazone.
A l’occasion de cette conférence de restitution François Chartier membre de Greenpeace présentera les objectifs de la campagne menée par l’ONG pour la protection des océans.
Mission Récif de l’Amazone : la découverte d’un écosystème sous-estimé.
« Ce relief sous-marin discontinu, localisé aujourd’hui à une centaine de kilomètres de la côte guyanaise et par environ 100 m de fond, avait été reconnu depuis les années 1960 par plusieurs missions océanographiques. Il est depuis lors interprété comme étant une relique d’un paléo-récif corallien datant de la dernière période glaciaire, mort depuis environ 14 000 ans et aujourd’hui démembré. Lors de la dernière glaciation, le littoral guyanais avait effectivement un tout autre visage : le niveau marin étant une centaine de mètres plus bas qu’actuellement, les alluvions amazoniennes, responsables de l’envasement actuel du littoral guyanais, étaient à l’époque directement rejetées dans les plaines abyssales. Les eaux littorales étaient claires et les coraux pouvaient se développer.
Ce récif corallien, bien que fossile, n’en abrite pas moins aujourd’hui un écosystème original qui a jusqu’alors été largement sous-estimé et sous-étudié. D’abord décrit dans les eaux brésiliennes en 2016 comme étant une association d’éponges et d’algues rouges, Greenpeace a pu en 2017 puis en 2018 en vérifier la continuité dans les eaux guyanaises grâce à l’utilisation de robots-plongeurs et de sous-marins. C’est sur la base des premières images alors remontées qu’une mission scientifique a été pensée pour d’abord cartographier et mesurer l’extension des récifs guyanais et, surtout, en caractériser la biodiversité plus en détail. Pour la première fois, un groupe de plongeurs a ainsi été mis à contribution pour accéder directement aux récifs, les filmer et échantillonner une faune marine guyanaise jusqu’alors insoupçonnée, associant, entre autres, éponges, ophiures, crinoïdes, hydraires, coraux noirs et gorgones ».
« Plongées à la rencontre de la faune du Récif de l’Amazone », lundi 30 septembre à 18h15 sur le campus Troubiran (amphi C) de l’Université de Guyane à Cayenne.
1 commentaires
alors un grand merci à Greenpeace d’avoir mis son navire (Esperanza) et un équipage à disposition des scientifiques de Guyane et de métropole, pour une meilleure connaissance des fonds sous-marins de Guyane – et un bravo admiratif aux plongeurs professionnels qui sont descendus dans des eaux profondes, très peu éclairées, et avec des courants parfois soutenus – des héros, en quelque sorte !