Un arrêté daté du 15 février réglemente désormais la pêche sur le plan d’eau de Petit Saut et ses abords afin « d’assurer le renouvellement et la gestion durable de la ressource piscicole. »
En raison « d’une pêche massive sur le lac de barrage de Petit-Saut, essentiellement pratiquée à l’aide de filets, entraîne un risque important pour la gestion durable de la faune piscicole du plan d’eau » la pêche sur le plan d’eau de » Petit Saut sur le territoire des communes de Saint Élie et Sinnamary », est désormais réglementée et encadrée par un arrêté daté du 15 février
« Le nombre d’aïmara (Hoplias aimara) prélevés, autorisé par sortie et par embarcation est fixé à trois. Le nombre total d’individus prélevés de poissons de toutes espèces autre que l’Aïmara est fixé à 10 par sortie et par embarcation. L’usage des filets (sauf l’épervier) est interdit et un quota est instauré (maximum 3 aïmaras et 10 poissons autres que l’aïmara par sortie et par embarcation). Cet arrêté est pris pour une durée de trois ans. Au terme de cette date il sera rendu définitif après avis d’un comité de suivi » indique la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL)
En cas d’infraction, est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 2e classe (150 euros, ndlr) et les engins ayant servi à commettre l’infraction ou y étant destinés peuvent être saisis ainsi que les embarcations, automobiles et autres véhicules utilisés.
7 commentaires
Bon courage aux gardes-pêche. Ils vont venir se balader sur le lac combien de fois par an ? avec quel matériel ? Ils vont également donner des amendes aux clandestins ?
Je me suis fait contrôler il y a quelques années par « Astérix » l’agent ONF officiant au degrad de petit saut, sous le regard hilare d’une trentaine de brasous clandestins, ce fut humiliant ! toujours avec la désagréable et habituelle sensation de n’être qu’une vache a lait , saisissable a merci !
idem lors d’un contrôle de Gendarmerie ( qui m’enquiquinaient rapport a mon 12 a deux coups)
j’avais beau leur indiquer que la crique Leblond était envahie d’orpailleurs clandestins , ils n’en avaient cure! ils tenaient dans leur griffes un potentiel braconnier ! ( le 12 ne sert que rarement a chasser mais plutôt à assurer ma sécurité en foret ) une farce tout cela , savez vous combien d’agent ONF , de policier de l’eau en Guyane ?
On se fout de nous. Ces lois ne vont servir qu’à contrôler les citoyens honnêtes pendant que les clandos continuent à faire la fête sous nos fenêtres, parfois dans nos maisons, avec la bénédiction du gouvernement. Jusqu’à quand ?
donc la route de Petit Saut n’est plus interdite à la circulation !!!!
Ou pour pécher il faut un permis pour emprunter la route réputée très dangereuse motif de sa fermeture ! Le respect de la fermeture de la route devrait suffire au renouvellement des poissons. Mais ce ne doit pas être le même service de l’Etat !
Je comprends les remarques… mais adepte du no killing je remets la plupart des aimaras à l’eau. En manger 1 ou 2 sur place , en rapporter 1 ou 2 pour faire goûter au copains, ça me paraît être un bon plan. Donc je ne me sens pas touché par l’arrêté. On a une ressource halieutique merveilleuse sur ce barrage, conservons-la. Et changeons les esprits…
Entièrement d’accord, il faut préserver cette ressource et se donner les moyens juridiques de lutter contre certains pillages qui n’ont rien à envier aux orpailleurs illégaux.
Les clandestins qui pillent et salissent nos rivières et ses richesses sont un autre problème. Pour faire appliquer son arrêté, le Préfet devra mettre des agents pour assurer les contrôles. Et même s’il n’y en a qu’un seul c’est toujours bon à prendre. Je préfère voir le verre à moitié plein (ou pas complètement vide) qu’à moitié vide (ou complètement vide)…
Cette réglementation était demandée par la compagnie des guides et a été plébiscitée lors de la consultation du public (possibilité de consulter le rapport de la consultation du public sur le site de la DEAL : http://www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/arrete-reglementant-la-peche-sur-le-lac-de-barrage-a1665.html)
Cet arrêté (qui interdit l’usage des filets et fixe des quotas par sortie et par embarcation) ne va certes pas régler à 100% le problème de la surpêche mais il devrait pouvoir être dissuasif et régler une partie du problème, sans pour autant pénaliser les pêcheurs raisonnables. Faisons le parallèle avec l’arrêté interdisant la chasse sur le plan d’eau de Petit Saut, actualisé il y a 2 ans : l’office national de la chasse et de la faune sauvage a régulièrement organisé des contrôles (même s’ils ne peuvent y être en permanence) et des braconniers se sont fait sanctionner. Ensuite, le bouche à oreille fonctionne et cela dissuade une partie de ceux qui seraient tentés d’enfreindre la réglementation…