La nouvelle centrale hybride dénommée «Prométhée» et devant remplacer la centrale thermique de Dégrad-des-Cannes d’ici 2023 fera l’objet d’une concertation publique: ainsi en a décidé le 10 janvier la Commission Nationale du Débat Public (CNDP).
La Programmation pluriannuelle de l’énergie de Guyane adoptée le 30 mars 2017 prévoit le remplacement d’ici 2023 de la centrale de Dégrad-des-Cannes par une centrale thermique d’une puissance de 120 MW fonctionnant au fioul léger convertible au gaz naturel, associée à une centrale photovoltaïque de 10 MW. C’est le projet Prométhée, dont le coût total est estimé à 500 millions d’euros et dont le maître d’ouvrage est EDF-PEI (Production Electrique Insulaire) suite à l’ arrêté du ministère de la Transition écologique et solidaire du 13 juin 2017.
«L’autorisation d’exploiter le projet sur le terrain du Larivot a été choisie par l’Assemblée Territoriale de Guyane, parmi plusieurs sites» indique la Commission Nationale du Débat Public.
«Ce projet a vocation à répondre à la commande de l’Etat et à contribuer à deux objectifs majeurs de la politique énergétique de la Guyane : la sécurité d’approvisionnement et le développement des énergies renouvelables» ajoute la CNDP.
«Compte tenu de l’importance des enjeux sociaux et économiques du projet, et de ses impacts sur l’environnement et l’aménagement du territoire, la Commission a décidé d’organiser une concertation préalable, dont elle définira les modalités, sous l’égide d’un garant, Monsieur Philippe Marland» précise-t-elle.
« Le maître d’ouvrage EDF PEI doit mener cette concertation publique et proposera un dispositif qui doit durer au minimum 15 jours et au maximum 3 mois» a expliqué à Guyaweb l’ancien préfet Philippe Marland, qui «veiller[a] à ce que cette concertation soit loyale» et qui fera «un rapport sur la façon dont la concertation a été menée et les enseignements que l’on peut en tirer, mais la décision appartient au maître d’ouvrage».
Philippe Marland se rendra en Guyane «la semaine prochaine pour une dizaine de jours» afin de «rencontrer tous les acteurs concernés sur les enjeux et sur le processus de concertation que proposera le maître d’ouvrage » nous a t-il déclaré.
La concertation publique devrait se tenir «avant l’été à condition que le dispositif proposé par le maître d’ouvrage convienne et que la Commission Nationale du Débat Public donne son feu vert» nous a précisé Philippe Marland.
Montagne d’or, Prométhée et la RN1 (que nous évoquerons dans les prochaines heures), trois débats ou concertations publics sont donc à venir dans les prochains mois.
Débat public ou concertation publique préalable ? Par rapport au débat public, la concertation préalable est «un dispositif moins lourd et elle est conduite par le maître d’ouvrage sous le contrôle du garant, alors que dans le débat public c’est la CNDP qui mène cette concertation» nous a expliqué Philippe Marland. Le projet Prométhée, dont le coût est supérieur à 300 millions d’euros, bénéficiera donc d’une concertation publique et non d’un débat public. Claude Brévan, membre de la Commission Nationale du Débat Public, avait complété ainsi lors de la présentation des modalités du débat public sur la Montagne d’or: «pour qu’il y ait un débat il faut que le projet dépasse la dimension locale comme c’est le cas pour la Montagne d’or. La consultation n’est pas aussi formalisée que le débat public et la durée est un peu plus courte, limitée à trois mois». |
1 commentaires
vous êtes certain de vos chiffres ? « 120 MW fonctionnant au fioul léger convertible au gaz naturel, associée à une centrale photovoltaïque de 10 MW »
120 MW via les hydrocarbures fossiles, et 10 MW via le soleil renouvelable: c est pas fameux, comme rapport !!!!
Cela fait penser au pâté mi-cheval, mi-alouette ….