«Le handicap infantile en Guyane», troisième débat public, de la Conférence Régionale de la Santé et de l’Autonomie visant à identifier les besoins et les offres, se lance auprès des acteurs professionnel du handicap infantile. 900 professionnels recensés recevront un questionnaire en 7 volets et des rencontres avec le public sous forme de mini-débats se tiendront sur le territoire guyanais. A l’issue, un grand débat se tiendra le 16 novembre à Cayenne et la remise du rapport final est planifiée fin 2017.
Au tour du handicap infantile
Après les « Conduites addictives et comportements transgressifs chez les jeunes: pourquoi ? » en 2013 et « Autour de la grossesse, parlons santé » en 2014, «le Handicap infantile en question» est le troisième débat public organisé en Guyane par la Conférence Régionale de la Santé et de l’Autonomie (CRSA), instance consultative qui concourt à la politique régionale de santé.
«Pour la 3ème édition de débat public, la CRSA s’est positionnée sur le handicap chez les enfants de 0 à 6 ans, avec une question : Comment améliorer le dépistage, le diagnostic et l’accompagnement précoce chez ce public ? L’objectif est d’identifier les caractéristiques locales en matière d’offres et de besoins pour construire une organisation lisible sur le territoire, en favorisant l’accès aux dispositifs et en mobilisant les acteurs» a expliqué la CRAS qui présentait le lancement ce mercredi matin lors d’une conférence de presse.
Priorité de santé depuis la loi « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » du 11 février 2005, le handicap est encore très mal appréhendé même si les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) ont été créées. Et les obstacles structurels, administratifs, politiques et financiers sont légion.
«Il existe notamment un déficit de professionnels spécialisés dans le repérage, le dépistage et le diagnostic du handicap. Le champ du handicap subit également les contraintes du contexte local tel que l’on l’a présenté récemment : des freins à l’accès aux soins et à l’éducation. De plus, peu d’informations sont accessibles pour apprécier les besoins et les confronter aux réponses existantes» déplore l’organisateur du débat, l’Observatoire Régional de la Santé de Guyane – Centre de Ressources de l’Information Sanitaire et Médico-Sociale (ORSG- CRISMS), agence de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG)
Les évènements clés du projet
Phase d’étude 24 mai – 30 mai
Phase des Mini Débats
Bas Maroni – Commune de Mana : 20 septembre 2017
Littoral Centre – Commune de Macouria : 23 septembre 2017
Est Guyanais – Commune de St-Georges : 27 septembre 2017
Haut Maroni – Commune de Maripasoula : à déterminer
Phase de Restitution et de Recommandations
– Grand débat à Cayenne : 16 novembre 2017
– Plénière de la CRSA : 10 décembre 2017
– Remise du rapport final : 30 décembre 2017
4 commentaires
Sujet de fond trop délaissé voire scandaleusement délaissé par les pouvoirs publics en Guyane. Il faut sortir des débats, colloques, affichages et écrans de fumée en tout genre pour passer à l’action (structures médico-sociales, scolarité et classes adaptées etc). Je parle de la globalité du handicap.
Bien évidemment… Mais pour ça il faut des personnes qui recrutent des médicaux et paramédicaux.(alors que les fonds sont parfois présents ainsi que les candidatures mais pas de recrutement ??)…pour les structures médico-sociales et classes adaptées c’est certain mais si seulement la gestion de ces structures étaient faites par des personnes issues du milieu médical,social… Ou du moins pas par des gestionnaires déconnectés de la réalité du handicap sans connaissance de celui ci…Voilà un secteur qui mérite du journalisme d’investigation car il y a du dossier !
Sans oublier que pour les structures existantes, il y a un ÉNORME besoin de formation à satisfaire… La multiplication des colloques et journées à thèmes ne sont pas un mal en soi et permettent des avances; des réflexions…mais tout cela n’ est parfois pas adapté par rapport au personnel de première ligne qui s’occupent du public, des patients… Les colloques ont une fonction pour les gestionnaires,les administratifs et le personnel déjà bien qualifié mais des retentissement beaucoup plus limités pour la personne handicapée.
Le tissu associatif est aussi beaucoup trop faible sur la question en Guyane et, pour partie en tout cas de ce que j’en connais, en proie aux mêmes errements : apparence, affichage, discours, colloques et salons priment…