La ministre des Transports récupère le portefeuille de l’Ecologie après la démission hier de François de Rugy.
Ministre des Transports depuis mai 2017, Elisabeth Borne, 58 ans, devient également ministre de la Transition écologique et solidaire du gouvernement d’Edouard Philippe en remplacement de François de Rugy qui a démissionné ce mardi à la suite des révélations de Mediapart dont il est l’objet depuis une semaine (Guyaweb du 16/07/2019).
La nomination d’Elisabeth Borne constitue une surprise et suscite des critiques notamment de la part des écologistes qui relèvent que contrairement à ses prédécesseurs elle n’aura pas le rang de ministre d’Etat ce qui illustre selon eux la faible importance des enjeux écologiques dans la politique menée par le gouvernement.
Beaucoup soulignent également que le parcours de cette polytechnicienne et ingénieure des Ponts-et-Chaussées, qui a été notamment directrice de la stratégie de la SNCF et PDG de la RATP, n’a que peu à voir avec les questions environnementales même si de 2014 à 2015 elle a dirigé le cabinet de Ségolène Royal alors ministre de l’Ecologie.
Le cumul du portefeuille de la Transition écologique avec celui des Transports ainsi que le profil technocratique et le faible poids politique d’Elisabeth Borne nourrissent également des interrogations sur sa capacité à faire avancer les dossiers environnementaux.
Une partie de la gauche lui reproche par ailleurs la réforme de la SNCF menée à bien en 2018 en dépit d’une forte opposition des syndicats, Elisabeth Borne ayant ensuite fait voter au printemps 2019 une première version de la Loi d’orientation des mobilités qui comprend des dispositions de « verdissement » des transports.
Plusieurs dossiers chauds attendent Elisabeth Borne au ministère de la Transition écologique, en particulier le projet de loi « énergie-climat » actuellement discuté au Parlement et le projet de loi « pour une économie circulaire » en préparation.
Sans oublier la réforme du Code minier et le très controversé projet de la Montagne d’Or en Guyane, retoqué « en l’état » par le gouvernement à la fin du mois de mai et à propos duquel François de Rugy, loin d’apporter les clarifications attendues, s’est ensuite plutôt efforcé de noyer le homard.
1 commentaires
La situation ne présage rien de bon ,elle est machiavélique.
« La fin justifiera les moyens, »
La Guyane a été mise sous cloche depuis toujours et R….facilitera bien toute chasse gardée.
Hélas !