Poursuivis en diffamation par Carol Ostorero, ex-présidente de la Fédération des opérateurs miniers de Guyane (FedomG), la Compagnie des guides de Guyane et son président Thomas Saunier ont été de nouveau relaxés en appel, selon un délibéré rendu mercredi 9 avril par la cour d’appel de Paris.
Cette décision confirme une première relaxe prononcée en mai 2024 par la 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris, chambre correctionnelle spécialisée dans les affaires de presse.
Pour rappel : l’opératrice minière avait porté plainte en 2022 contre la Compagnie des guides et son président Thomas Saunier pour deux communiqués de presse rédigés contre Carol Ostorero, dans le contexte de passes d’armes médiatiques autour du projet minier AEX Crique Nelson.
Dans ces communiqués, le président de la Compagnie des guides avait effectué un raccourci, incriminant personnellement Carol Ostorero dans la pollution de la crique Kokioko (affaire Gold’or). Or, seule l’entreprise de l’opératrice minière est poursuivie dans cette affaire toujours entre les mains de la justice et de nouveau renvoyée en appel après un deuxième arrêt de la cour de cassation rendu le 1er avril et cassant le jugement prononcé en deuxième instance par la cour d’appel de Cayenne.
Malgré la reconnaissance des propos diffamatoires par le tribunal, le président de la Compagnie des guides de Guyane avait été relaxé de la diffamation en première instance. N’étant ni juriste, ni journaliste,Thomas Saunier avait pu plaider la bonne foi et l’intérêt général du public à connaître des informations qu’il n’était pas tenu de maîtriser. C’est sur cette base que la relaxe avait été prononcée, les juges estimant ses propos suffisamment prudents. Cette relaxe, contestée par la partie civile, a été confirmée hier en appel.
L’ex-présidente de la Fedomg dispose d’un délai de cinq jours pour se pourvoir en cassation.
L’opératrice minière, partie civile dans ce dossier, avait par ailleurs été condamnée en retour pour procédure abusive, la justice estimant que le dépaysement de l’affaire à Paris n’était pas justifié et avait affaibli la défense (frais supplémentaires, difficultés pour faire venir des témoins à la barre…).
Cette décision a été infirmée hier par la cour d’appel de Paris. Carol Ostorero n’est donc plus condamnée pour procédure abusive.
Photo de Une : Carol Ostorero, ex-présidente de la Fédération des opérateurs miniers de Guyane © Archives Guyaweb
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