Des représentants des peuples amérindiens de Guyane participent à la 19e session de l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones qui se tient du 22 avril au 03 mai à New York aux Etats-Unis.
Il s’agit de Claudette Kawakukyenoh Labonté, présidente de la fédération Parikweneh de Guyane ; de Christophe Yanuwana Pierre, porte-parole de la Jeunesse Autochtone de Guyane et vice-président du Grand Conseil Coutumier des Peuples Amérindiens et Bushinenges ; et de Alexandre Sommer, vice-président de l’Organisation des Nations Autochtones de Guyane (ONAG).
La question de la protection du savoir traditionnel et de la lutte contre la biopiraterie sera abordée lors de cette 19e session, en appui avec la Fondation France Libertés – Danielle Mitterrand : « la biopiraterie, appropriation illégitime des ressources génétiques et des savoirs traditionnels associés, constitue une atteinte aux droits des peuples autochtones. Elle pose de nombreuses questions autour des savoirs traditionnels : leur statut, protection, valorisation (…). Il existe plusieurs moyens d’action pour lutter contre la biopiraterie et valoriser les savoirs traditionnels sur la biodiversité dans le respect des droits des peuples autochtones ».
La réponse de la France à l’ONU sur Montagne d’Or
Selon l’ONAG « la France a répondu officiellement à la sommation du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale » de l’Organisation des Nations Unies, qui demandait fin 2018 de « garantir le droit à la consultation et au consentement libre, préalable et éclairé des peuples autochtones concernés par le projet Montagne d’Or » ainsi que de « suspendre le projet Montagne d’Or jusqu’à ce que le consentement libre, préalable et éclairé des peuples autochtones impactés par ce projet soit obtenu » (Guyaweb du12/01/2019).
Selon l’Organisation des Nations Autochtones de Guyane à l’origine de cette requête devant le comité onusien, la réponse de la France souligne que « l’ensemble des Guyanais ont été consultés dans le cadre du débat public organisé en 2018 par la Commission nationale du débat public », que « la compagnie Montagne d’Or n’a pas officiellement déposé de demande de permis d’exploitation auprès des services de l’État » et que « le Gouvernement n’a encore pris aucune décision sur l’avenir du projet ».
Pour l’ONAG toutefois, « cette réponse élude les exigences de l’ONU et démontre la volonté de l’État de ramener le débat au niveau national, écartant ainsi le principe d’une consultation adéquate et, surtout, le respect du consentement des peuples autochtones qui ont exprimé un rejet définitif du projet ».
Aussi l’Organisation des Nations Autochtones de Guyane demande-t-elle « que la France fasse preuve de transparence et rende sa réponse accessible au public ».
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