Vote du Congrès : malgré des erreurs dans le comptage, Gabriel Serville confirme un résultat favorable à la résolution autochtone et dénonce de fausses procurations de l’opposition
Contesté par le groupe d’opposition « Unis et engagés pour notre territoire », le résultat du vote de la résolution autochtone pour l’évolution statutaire, adoptée samedi dernier par le Congrès des élus, est bien favorable à cette dernière a affirmé ce vendredi en conférence de presse le président de la Collectivité territoriale de Guyane. Gabriel Serville a reconnu des erreurs de ses équipes dans le comptage, mais il accuse surtout l’opposition de faux en écriture publique sur deux procurations, écartées d’office du décompte final. Demandée et attendue, la clarification ce vendredi de Gabriel Serville à propos du vote contesté du dernier Congrès…
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32 commentaires
Bon, ben maintenant, ces esprits jacobins forcenés vont-ils enfin lâcher l’affaire? Qu’on le valide enfin ce vote historique pour la cause autochtone en Guyane, respectant à la lettre et pour la première fois, les demandes basiques de ses représentants? Tout ce cirque pour un simple petit droit de véto…
Il y en a qui vont bouffer leur masques de clowns, au cirque.
RIP projet d’évolution statutaire, ça sent déjà la décomposition avancée…
Sinon, « Serville a refusé que les médias présents citent le nom de l’élu de l’opposition mis en cause dans ces faux. »
Et les médias d’obéir à l’injonction de Serville ?????
Et pas de plainte pour un faux en écriture ? Sauf si les réactions à venir ne sont pas à son goût ???? Non mais attendez, c’est quoi tout ce bordel ?
Et les Bushinengués qui avaient apparemment tout misé sur l’échec de la résolution autochtone, crient désormais à l’injustice.
Faites comme Macron, gardez du popcorn pour la suite, car le meilleur est à venir !
« L’AHAAG dispose d’une capacité de saisine et d’auto-saisine et de proposition de lois Peyi quand ils touchent directement ou indirectement aux intérêts des Peuples Autochtones.
Les avis de l’AHAAG sont des avis conformes. »
C’est donc l’avis conforme qui posa problème au club des jacobins… En gros, ils veulent bien demander leur avis aux autorités autochtones sur ce qui les impacte directement ou indirectement Mais tout en maintenant néanmoins la possibilité de passer outre leur consentement en cas d’avis défavorable de leur part.
L’article 19 de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, que la France a bien signé, prévoit pourtant très clairement:
« Les États se concertent et coopèrent de bonne foi avec les peuples autochtones intéressés — par l’intermédiaire de leurs propres institutions représentatives — avant d’adopter et d’appliquer des mesures législatives ou administratives susceptibles de concerner les peuples
autochtones, afin d’obtenir leur consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause. »
Or, seul l’avis conforme permet justement de garantir se consentement préalable… Dit autrement, voter une loi pays impactant les peuples autochtones, en ne tenant pas compte de leur avis défavorable, revient forcément à bafouer leur consentement préalable. Et ce, en totale contradiction avec ce texte international signé par la France en 2007.
Les esprits jacobins locaux de tous poils tiennent donc à ce point à faire passer la nation française pour un pays d’escrocs ne respectant pas ses engagements internationaux, aux yeux du reste du monde?
Il va bien falloir que les Bushinengés admettent qu’au regard de l’histoire et du droit international, ils ne sont pas des autochtones et qu’ils ne peuvent donc pas bénéficier du même niveau de reconnaissance et de réparation. Ils seront néanmoins des citoyens particulièrement pris en considération sur le plan législatif local, en disposant d’un conseil coutumier émettant un avis simple (probablement obligatoire) sur ce qui les concerne spécifiquement. De quoi faire également hurler à l’injustice, si cela peut leur permettre de relativiser,…certains créoles se prenant eux-mêmes pour des autochtones. Depuis samedi dernier, les réseaux sociaux murmurent qu’Audrey Marie est déjà en train de rédigé sa propre demande de résolution avec avis conforme, il parait…
J’en profite pour souligner l’incohérence des esprits jacobins qui n’ont jamais vraiment dénoncé le fait que les Kanak puissent bénéficier, au sein de la république française, d’un Sénat coutumier qui leur confère de fait un pouvoir d’influence spécifique sur les lois pays votées, alors que les caldoches et autres composantes socio-ethniques de la Nouvelle-Calédonnie, n’ont pas du tout ce même avantage politique. C’est déjà-là une sérieuse entorse à cet universalisme républicain soi-disant non négociable, qui fut pourtant fort bien validée par le conseil constitutionnel… Il est donc totalement hypocrite de venir maintenant expliquer, qu’aucune entorse à cet universalisme jacobin, finalement pas si rigoriste que cela, n’est envisageable en Guyane…au bénéfice d’autres peuples autochtones. Pipeau et mauvaise foi.
Il n’y a aucune mauvaise foi. C’est bien pour cela que c’est juste un avis. Il n’y a pas de vrai ou faux.
Je le répète : ce n’est pas la même histoire ni le même statut. C’est vous qui n’acceptez ce point de vue.
Quant à l’universalisme républicain et aux valeurs se référant aux textes onusiens, vous êtes tout sauf naïf me semble-t-il ? Le seul échelon souverain est l’échelon national donc arrêtez avec ce rappel onusien. La Nouvelle Calédonie n’a pas le même statut que la Guyane. Pour moi, ça fait toute la différence. Là encore, vous nacceptez pas une simple opinion. Et je vous rappelle que les états ne respectent les textes et traités onusiens que quand ça les arrange. La France, le Canada comme les autres. Et franchement vu l’inaction de l’ONU depuis sa création.
Un blanc et un noir n’avaient ni le même statut et ni la même histoire sous le régime colonial. L’un dominait l’autre… Est-ce que cette différence de leur statut et de leur histoire justifiait en théorie la perpétuation ad vitam aeternam de cette domination et différenciation? L’évolution commune des mentalités a démontré que non. Donc l’histoire et le statut passé ne justifient jamais l’entretien d’une différence de traitement sans consentement, lorsqu’il s’agit de tendre vers un idéal humaniste… L’assimilation forcée imposée par l’universalisme rigoriste faisant bien partie du registre de la différence de traitement…Les uns étant dominés et contraints là où les autres sont dominants et adhèrent… L’évolution statutaire (un changement et non la perpétuation d’un statut donc) de la Nouvelle Calédonie est grandement liée à un conflit, un début de guerre civile entre Kanaks et Caldoches…L’Etat fut contraint de faire de grosses concessions vers un nouveau statut suite au scandale du massacre de la grotte d’Ouvéa… Aucun miracle immanent lié à l’histoire et au statut antérieurs, simplement le gain d’une lutte qui a fait des morts.
Avec votre raisonnement, faut-il en déduire que puisque les peuples autochtones sont chez nous, de part l’histoire, beaucoup moins nombreux et plus pacifiques, et qu’ils n’ont donc pas la possibilité de reproduire le même processus d’émancipation par la violence,… alors cela justifierait qu’ils demeurent à leur place. Ils ne mériteraient pas quelque chose de semblable aux autres autochtones spoliés par l’histoire coloniale française, sous prétexte que leur histoire n’est pas tout à fait la même.
Selon moi, le statut d’autochtones est pourtant bien exactement le même, de même que l’historique de peuples jadis envahis est aussi la même…La similarité des prémisses est suffisamment incontestable. Et donc si les revendications d’émancipations (droit de représentation et d’un préservation d’un mode de vie culturel) sont finalement accordés aux uns suite à un drame, l’universalité humaniste veut qu’on puisse l’accorder aussi aux autres sans justifiait qu’il faille en passer par les mêmes événements dramatiques.
« Et je vous rappelle que les états ne respectent les textes et traités onusiens que quand ça les arrange. » … Certes, mais l’argument est inopérant, car l’on peut quand même estimer qu’un comportement d’escroc (ne pas tenir sa parole) n’est pas une justification morale.
Bref, les statuts et l’histoire sont toujours voués à évoluer…Ce ne sont pas des déterminants justifiant le conservatisme… La seule vraie question louable, c’est est-ce qu’il est moralement légitime que les autochtones bénéficient de droits spécifiques… Oui, ou non…gmangier?
Nous ne faisons pas qu’échanger des avis et opinions neutres, nous échangeons aussi des positions morales remettant en cause la légitimité de nos façons d’être et de penser, au regard d’une morale commune en perpétuelle évolution… Donc c’est normal que cela froisse lorsque l’interlocuteur remet en question votre avis…il ne faut pas s’en formaliser outre-mesure car c’est le seul moyen du compromis. L’universalisme républicain est une excellente chose, mais la discrimination positive en faveur des moins bien lotis est aussi une intention noble, donc il y a moyen de s’entendre. Pour le moment vous ne me donnez aucun autre argument que « c’est différent » alors que non, justement, ce n’est pas si différent… Le fait et le méfait colonial ne sont pas si différents…
L’une des portes de sortie vers un compromis, étant de considérer que les autochtones défendent l’idée d’une forme de sanctuaire échappant à l’universalisme républicain dominant, mais qui n’est pas pour autant fermé aux autres individus… Tout citoyen non-autochtone pouvant y être accueilli dés lors qu’il s’inscrit dans le respect de pratiques autres, dont on ne peut exclure le bien-fondé. Cela, n’empêchant pas pour autant que les autochtones qui viendraient à tuer ou violer, ne rendent des comptes comme n’importe quel autre citoyen, au nom de l’universalisme républicain, maintenu aux grands principes communs essentiels.
Nous ne faisons pas qu’échanger des avis et opinions neutres, nous échangeons aussi des positions morales remettant en cause la légitimité de nos façons d’être et de penser, au regard d’une morale commune en perpétuelle évolution… Donc c’est normal que cela froisse lorsque l’interlocuteur remet en question votre avis…
=> Vous avez une haute opinion de vos avis alors car pardonnez moi mais nous sommes sur un site internet, rien de plus. Nous ne sommes pas dans un débat universitaire avec des spécialistes de la question sur laquelle nous échangeons des avis. Votre opinion ne me froisse absolument pas par ailleurs. La morale n’a rien à voir là dedans pour moi. De plus, cela renverrait à la question de quelque chose de « juste » moralement et pour le coup, je ne considère pas cette idée des choses face au « juste » légalement. Je vous signale sans faire de fixette que c’est exactement l’argument d’un certain journaliste qui dit sans honte qu’il a tout à fait le droit de faire ce qu’il fait en citant à tout va des informations qui n’apportent rien à un sujet. Oui légalement il peut le faire. Est-ce moral, déontologique ? Je ne trouve pas.
Plus sérieusement, ayant fait des études de géographie sur la Guyane il y a maintenant bien longtemps en lien avec justement la question de préservation, permettez moi de souligner que les autochtones ne sont pas un groupe uniforme qui pense et parle d’une seule voix.
L’universalisme républicain est une excellente chose, mais la discrimination positive en faveur des moins bien lotis est aussi une intention noble, donc il y a moyen de s’entendre. Pour le moment vous ne me donnez aucun autre argument que « c’est différent » alors que non, justement, ce n’est pas si différent… Le fait et le méfait colonial ne sont pas si différents…
=> Oui car ce n’est pas un débat universitaire, c’est juste une opinion. Je suis désolé de vous décevoir mais je n’ai rien à développer de plus sur ce site. Je le redis : oui les cas de figure sont différents. Ne serait-ce que démographiquement ou historiquement par exemple. Je le redis : comparaison n’est pas raison. Mais je me répète, je ne trouve (et ce n’est pas contre vous) aucun intérêt à échanger sur ce site car il y a bien trop de biais.
L’une des portes de sortie vers un compromis, étant de considérer que les autochtones défendent l’idée d’une forme de sanctuaire échappant à l’universalisme républicain dominant, mais qui n’est pas pour autant fermé aux autres individus…
=> Le sanctuaire ça fait très retour du territoire de l’Inini ou réserve version USA. On sait ce que ça donne pour les populations autochtones.
Tout citoyen non-autochtone pouvant y être accueilli dés lors qu’il s’inscrit dans le respect de pratiques autres, dont on ne peut exclure le bien-fondé. Cela, n’empêchant pas pour autant que les autochtones qui viendraient à tuer ou violer, ne rendent des comptes comme n’importe quel autre citoyen, au nom de l’universalisme républicain, maintenu aux grands principes communs essentiels.
=> Exactement comme dans les réserves aux USA.
Vous êtes beaucoup trop dans une posture élitiste, à mon avis… Et dans ce cas, qu’est-qui fait selon vous évoluer les positions et opinions des gens lambda, de la plèbe que nous sommes? Si ce n’est aussi en débattant, même à de modestes niveaux et dans de modestes assemblées? En outre, vous n’avez pas l’air d’admettre que ce sont bien les débats politiques, comme ceux de samedi dernier qui font évoluer les opinions à la longue. Sans que les universitaires ne s’en mêlent. Votre renvoi aux élites universitaires pour discréditer toute forme de débat autre au sein de la société, c’est d’ailleurs une façon de plaider le statu quo, puisque eux (les universitaires) débattent bien effectivement entre eux, mais sans réellement influer sur l’opinion et la décision politique. Et ce ne sont certainement pas des universitaires qui ont porté en leur temps les revendications kanaks. Même si il est cependant vrai que certains influencent les orientations de certaines instances telles que l’ONU. Encore faudrait-il en tenir compte par la suite sur le plan politique…Mais là, bizarrement, ce serait le droit d’escroquerie politique des nations (s’engager mais ne pas tenir parole) qui primerait subitement…pour ne pas avoir à suivre ces recommandations des hautes instances internationales.
De plus, vous nous faites du Monsieur Jourdain, vous débattez bien et fort bien, sans le savoir, car votre argument des réserves indienne US se tient parfaitement d’un certain point de vue (ghettoïsation)… Mais à votre avis, êtes vous bien certain que ce serait tellement mieux sans ces réserves? Ces peuples existeraient-ils encore sans? Et comment faites vous exactement, pour expliquer aux autochtones locaux qu’ils ne savent pas ce qui est bon pour eux, lorsqu’ils expriment une demande politique des plus logiques du point de vue de leurs intérêts… Votre avis, n’est-ce pas terriblement condescendant? N’est-ce pas l’affirmation et perpétuation d’une forme de domination héritée de l’époque coloniale? Sur le plan démocratique stricte, ils n’ont pas le nombre des kanaks et ont donc d’autant plus besoin d’un droit de véto sur ce qui les concerne pour se faire respecter… Si encore à défaut, l’Etat en principe protecteur des minorités, leur donnait quelques gages de considération…Mais entre l’épisode de la CEOG, la sourde oreille sur la commission vérité sur les homes indiens, le GCC sous la mainmise de la préf, l’inaction face à la pollution au mercure… Vous ne trouvez pas que tout les pousse à entrer de plein pied dans l’arène politique, en posant les conditions nécessaires pour que leur avis, à eux aussi, soit bien pris en compte?
Nota…Dans le sanctuaire de l’inini il y avait des sous-citoyens sans droit de vote, exclus de la république. Cet argument est donc lui aussi de mauvaise foi, car ici on parle bien d’octroyer des ères d’influence et de gestion spécifique à des concitoyens, sur leurs terres ancestrales… On ne les considère pas cette fois comme des sauvages à éduquer et on leur donne cette fois-ci plus politiquement (droit de véto) qu’aux autres citoyens, en réparation des erreurs du passé colonial et par considération pour leur mode de vie différent et fort intelligent, ayant subsisté malgré l’invasion et l’assimilation forcé… Or leur mode de vie, c’est quelque part aussi notre patrimoine commun, à préserver le mieux possible au sein de l’ensemble républicain…
Sinon, si vous connaissez localement un groupe autochtone assimilationniste et jacobin, faites-nous en part…En attendant, pour vous rassurer, leur résolution parle bien de six peuples…Et aucunement d’une seule voix autochtone.
Pour mon avis sur le fait de donner le classement d’un magistrat… Vous n’avez pas avoué pour Benkwa. Mais bon, je cède volontiers étant donné vos importants efforts récents dans l’échange…Comme vous le savez c’est une information publique publiée par l’ENM… Je pense au risque de me tromper, que FF l’utilise par défiance du politiquement correct, provoc, petite rancune, et probablement par ironie. Il a maille à partir avec une institution publique faisant localement de la rétention d’information, et voire-même preuve de mesquinerie, en dépit des usages et recommandations déontologiques de la doctrine ministérielle (il nous a produit la circulaire allant dans son sens). Dés lors, l’usage en rétorsion de cette opacité, l’air de ne pas y toucher, d’une facétie consistant à stigmatiser un notable (les magistrats le sont) en donnant paradoxalement en toute transparence une information publique sur son classement… Ben non, pas du tout d’accord, pour moi ce n’est ni amoral, ni un manque de déontologie… C’est juste une petite querelle de contre-pouvoir incarnée dans une relation locale d’inter-dépendance conflictuelle. Et là, j’avoue que je soutiens (silence complice jusqu’ici) le taulier et ses petites provocations subtiles légalement irréprochables et moralement compréhensibles.
En revanche, j’ai toujours un peu de mal lorsqu’il juge utile de préciser les nationalités dans le titre… L’information sur la nationalité (ici brésilienne) est effectivement pertinente dans un contexte judiciaire de remise en liberté provisoire, impliquant un risque éventuel de fuite…Mais de là à la mettre en exergue dans le titre… Je pense que c’est prendre le risque symbolique inutile d’une stigmatisation des étrangers, alors que je sais pertinemment que FF n’est pas xénophobe. Mais cette remarque je l’ai déjà faite deux ou trois fois, et je suis peut-être moi-même trop enclin à une forme de pudibonderie universaliste…Donc je respecte l’avis et la position du journaliste, sans plus y trouver matière à reproche sur la déontologie. Mais bon, comme vous dites je donne quand même mon opinion et au-delà je l’éprouve sur internet:
https://www.letemps.ch/societe/lorigine-ethnique-doitelle-mentionnee-un-divers
Il n’a pas répondu (par exemple) à ta remarque sur Kemi Seba… le prof de LEP me dit-on qui n’a pas compris ce qu’est le journalisme…
Tellement pas compris qu’il a été pigiste pendant des années le temps de ses études…
C’est bien ce que je disais. Je comprends mieux
Et là, j’avoue que je soutiens (silence complice jusqu’ici) le taulier et ses petites provocations subtiles légalement irréprochables et moralement compréhensibles.
=> Je trouve qu’il n’y a rien de subtil. C’est, de mon point de vue, tout sauf professionnel. Et si c’est moralement compréhensible pour vous, je trouve que c’est légitimer la bassesse et la médiocrité. Inutile après d’être étonné qu’on ait envie de faire comme lui…cqfd. D’ailleurs, je ne suis pas le seul à trouver que c’est aberrant. Mais cela, on n’en parle pas.
Ceci dit, je vous remercie de la précision.
« …je trouve que c’est légitimer la bassesse et la médiocrité. Inutile après d’être étonné qu’on ait envie de faire comme lui…cqfd »… Un autre point de vue consiste aussi à penser que chacun est libre et maître de ses écrits…Nous ne sommes pas des enfants pour nous laisser influencer de la sorte. Et votre raisonnement donne en plus un peu raison à FF, car puisque les magistrats ou les services du parquet lui font aussi des misères (rétention d’info, dont les rôles d’audience non transmis comme il se fait partout ailleurs en France)… « inutile après d’être étonné qu’il ait envie de faire comme eux »…pour vous paraphraser. On tourne donc un peu en rond, vous le constatez. Qu’il vous plaise de débarquer pour jouer les Lucky-luke au beau milieu d’une querelle entre les O’Timmins et les O’Hara… Vous en avez parfaitement le droit. Mais dans ce cas, dénoncez aussi un tout petit peu le comportement du parquet envers FF. Ce serait un peu plus équitable,…pour ce que cela vaut s’entend.
Ancien pigiste, vous êtes peut-être plus exigeant envers les journalistes qu’envers les magistrats ou nous-mêmes, et faites donc du cas des petits classements de FF, une affaire de principe déontologique? Quand Fabrice Arfi de Médiapart, sans conteste possible l’un de nos tous meilleurs journalistes, écrit en chapeau de l’un de ses articles: « Une magistrate proche d’Éric Dupond-Moretti, soupçonnée de s’être compromise avec la mafia corse… ».
https://www.mediapart.fr/journal/france/060424/mafia-corse-et-detournements-de-fonds-publics-une-juge-en-prison
La précision, juste en dessous du titre, sur la proximité entre la mise en cause et Dupond-Moretti…est sans doute avérée, mais jusqu’à preuve du contraire totalement anecdotique et sans lien direct avec l’article sur le soupçon de détournement… Or, cette information peut aussi laisser à penser quelque chose d’infamant pour le ministre de la justice… Vous parleriez également de bassesse dans le cas d’espèce? Moi pas. Sans parler d’insulte, c’est un petit coup de pied de l’âne très fréquent en journalisme et ailleurs, en cas de tensions entre deux parties…
https://www.mediapart.fr/journal/france/310322/eric-dupond-moretti-se-vante-d-avoir-suggere-une-enquete-sur-les-sources-de-mediapart
J’oserais même affirmer que c’est largement dans notre culture, au moins depuis l’époque de la cour à Versailles… Et même avant je pense. Mais il faudrait il est vrai qu’un universitaire le confirme.
Et d’ailleurs, indépendamment de nos petits comportements acerbes généralisés. Si un chercheur se mettait à collationner les classement de sorties de tous les magistrats mutés en Guyane, peut-être qu’il y aurait effectivement lieu d’en tirer des conclusions, non sur le nombre de « tête de pipe », ou de « tête de pont » … mais plutôt de « tête de gondole ». Un peu comme lorsque vous-même, vous vous autorisez à le faire par rapport au niveau général de vos collègues locaux de l’EN, que vous jugez globalement plutôt mauvais si j’ai bien compris… Au passage, ce n’est évidement pas le cas dans l’EN, mais dans certaines professions libérales, je crois qu’il existe en effet des chartes déontologiques interdisant de critiquer gratuitement un confrère. Ceci-dit, et là je vous rejoins donc sur cet autre de vos avis, seuls des universitaires pourraient peut-être (les chercheurs n’étant pas exempts de biais partisans) émettre une opinion un peu sérieuse et signifiante, et donc une critique moralement autorisée, à savoir déontologique du point de vue de la discipline de l’art du commentaire,…sur ces deux points. Le niveau des magistrats locaux et celui des profs locaux. N’est-il pas?
« D’ailleurs, je ne suis pas le seul à trouver que c’est aberrant » intéressant mais qui ?
Les abonnés qui ont déjà fait les mêmes remarques…mais que vous n’entendez pas. Les mêmes que ceux à qui vous dites qu’ils ne comprennent rien et ne savent rien.
Bellod, ma remarque sur la distinction concernant le niveau des enseignants porte, comme je l’ai déjà dit, sur le primaire avec un concours à recrutement local. Les concours du secondaire sont nationaux…pas le Concours de Recrutement de Professeurs des Écoles. D’ailleurs ce serait la même à Créteil, Versailles ou Mayotte. Si vous voulez devenir instit, quatre académies de rêve.
Quant à dénoncer aussi la justice, pourquoi pas, mais dans le cas d’espèce, je comprends très bien pourquoi il lui arrive ces misères comme vous dites…mais je ne parle que pour les dix dernières années grosso modo.
Mais finalement vous avez raison, peu importe. Il se croit meilleur que les abonnés critiques, que les magistrats, que ses confrères, etc. Grand bien lui fasse !
En voilà deux en vrac :
Anthonymatoury
09 avril 2024 Répondre
La fin des haricots pour FF! terminé les articles à rallonge bourrés de ouvrez les guillemets fermez les guillemets.
Les bras m’en tombent, ça frôle les pâquerettes comme dirait Félix Éboué
Celeri
29 mars 2024 Répondre
Qui que vous soyez, je vous remercie. Je ne soutiendrai plus ce journal qui au départ partait d’une bonne intention d’apporter une pluie value à l’information locale à cause de ces articles. Ce n’est pas du journalisme mais souvent des cancans mal de fait. Peut-être qu’à la semaine guyanaise cela passait au départ mais finalement les actionnaires de l’époque n’étaient pas si fous ? Autant j’ai pu me rappeler du talent de Monsieur Paradis lors de la semaine en hommage à sa plume autant FF est inbuvable. Il y a de nombreux sujets à traiter en Guyane qui pourrait justement permettre de vous aligner sur le niveau de Edwy Plenel à minima, mais votre seul objectif n’est pas de faire du journalisme. Vous choisissez des cibles, monsieur Bertrand à l’époque, il fut un temps c’était Rimane, Saint-Orice etc…. Désolé mais vous n’êtes pas à la hauteur !!! Pourtant vous le pensez, accablée parfois les autres journaux en disant qu’ils sont nuls.
Il faut vraiment vous remettre en question… C’est peut-être la raison pour laquelle votre journal ne se développe pas!!! CQFD
Cela reste un dénigrement globalisé de collègues de l’EN, même si vous les cantonnez au primaire… Puisque vous avez un avis personnel bien arrêté sur le sujet, une étude universitaire ou à défaut académique, établie sur la base d’éléments tangibles, telles que des évaluations directes des personnels que vous visez, accrédite-t’elle votre très mauvaise opinion et appréciation sur le niveau de ces profs locaux? Sans cela, je n’ai toujours pas pigé comment vous départagez leur niveau, de l’impact de la proportion chez nous bien plus importante d’allophones et d’élèves en grande difficulté sociale (50% de la Guyane sous le seuil de pauvreté) qui pénalise effectivement forcément le niveau scolaire général, fautes de moyens suffisants?
Vous n’êtes pas non plus super exigeant dans votre démonstration gmangier, de prendre aussi et ainsi en renfort, l’avis d’un abonné que vous avez vous même pris grand soin de disqualifier, du point de vue de ses compétences intellectuelles…
Anthonymatoury -15 avril 2024
T’es tout seul sur ta planète, mec
Leparanoff – 15 avril 2024 Répondre
Ah toujours ce tutoiement grivois signe de proximité au rade du coin. La joie d’échanger avec des gens simples. Merci cher Anthony. Je comprends bien qu’ironie et second degré vous dépassent. Courage mec ! :-)
Comment quelqu’un qui est selon vous « simple » et que « l’ironie et le second degré dépassent »…pourrait il émettre un avis fiable et exploitable? Dans un tribunal ce juré aurait probablement été écarté, s’il n’y avait pas accès… Car la dimension ironique de l’info sur le classement selon vous outrageante, en dépit de sa publication parfaitement publique…existe pourtant bel et bien.
Quant à Celeri c’est un adepte régulier du dénigrement de journaliste sur ce site… Il y a deux ans c’est la journaliste Marion Briswalter qui produisait selon lui des écrits catastrophiques…
Celeri – 24 mars 2022
Votre article aurait pu être bien mais comme toujours vous ne savez pas mettre vos opinions de côté pour faire du journalisme. Un titre accrocheur, une pluie de description et puis rien!!! De plus de grossières erreurs car Zadkiel Saint-Orice n’est pas un VP de la CTG. L’affaire Mangal remonte à 2012 donc vous insinuez que après 2017 il a encore commis des faits? Pourquoi ne pas rappeler le contexte de Mme Payé? Et pourtant je m’attendais à avoir des infos qui auraient pu faire redescendre certains mais ce genre d’article les conforte. Bref heureusement que vous écrivez peu car c’est une catastrophe mme B! Heureusement que vos collègues sauvent le journal!
Étrangement, en 2022 seule Marion Briswalter était catastrophique à ses yeux…ses autres « collègues sauvant le journal »… Aucune mention du cas du FF aujourd’hui « imbuvable » à l’époque.
Donc un « simple » selon vous, et un habitué du journaliste-bashing sur ce site…Vous n’êtes décidément pas hyper-bien accompagné en terme de témoins de moralité, gmangier.
Il n’y a donc que vous qui sauviez la baraque…donc aucune réponse possible. Désolé mais ça ne change rien au propos. Je vous trouve vraiment faux cul avec FF mais vous semblez malgré tout censé. Vous êtes de mauvaise foi autant que moi. Ça ne change pas les avis des uns et des autres.
Pour l’EN, navré mais là c’est vraiment vous qui ne maîtrisez pas le sujet. Dans les académies citées, on peut devenir instit. avec des résultats très mauvais qui vous éliminerez dans la majorité des autres académies. Rien à voir avec le niveau des élèves ici ou là. Mais je ne vais pas m’aventurer à parler BTP…je n’ai pas les compétences. Vous, vous maîtrisez décidément beaucoup de sujets…lol.
« on peut devenir instit. avec des résultats très mauvais qui vous éliminerez dans la majorité des autres académies. »
Je pose des questions, c’est tout…Dommage justement qu’il n’y ait pas une étude plus précise qui évalue le quota des très mauvais…Que l’on sache ce que cela implique sur le niveau global à vos dires plutôt mauvais.
Vous qui êtes si curieux, tout cela se trouve sur internet. Après, on peut traquer les pseudo-trolls ou les incompétences…
Sur internet, un lien indiquant que le niveau des concours et des profs du primaire sont moins bons en Guyane? Oui, ça m’intéresse…Pouvez-vous m’en donner un?
Je n’ai jamais pas parlé d’études mais de résultats factuels aux concours qui vous éliminerez dans la plupart des autres académies. Je fais comme vous : si le sujet vous intéresse le site de l’EN dispose des statistiques de réussite aux concours. Ne prenant pas le lecteur pour un idiot, il lui suffit de comparer sur dix ou vingt ans le seuil d’admission du dernier candidat d’une académie recherchée à une qui l’est moins pour jauger du niveau des candidats. Après, navré de vous chagriner mais c’est vraiment un secret de polichinelle ce sujet en Guyane. Niveau de recrutement plus bas au CRPE car immenses besoins de personnels, énormément de contractuels avec beaucoup de débutants, énormément de néotitulaires, turnover intense dans les établissements, etc. Rien de bien neuf comme à Mayotte, Créteil ou Versailles.
Ceci étant et juste pour rire, voici les candidats dont nous parlons :
https://forums-enseignants-du-primaire.com/topic/318018-crpe-guyane-2016/
Cet article du Monde également :
https://www.lemonde.fr/education/article/2023/06/27/professeurs-des-ecoles-le-manque-de-candidats-perdure-revelant-de-profondes-inegalites-territoriales_6179336_1473685.html
Vous pouvez aussi lire les rapports du jury des sessions comme celui ci pour 2022 :
https://www.ac-guyane.fr/media/19078/download
Dans cet article le niveau est également abordé parmi d’autres problèmes :
https://www.growthinktank.org/les-problemes-des-politiques-de-leducation-en-guyane-francaise/
Allez, un petit dernier où là encore la qualité est abordée également parmi d’autres problèmes :
https://www.unicef.fr/article/unicef-france-publie-une-etude-inedite-sur-la-scolarisation-des-enfants-guyanais/
Bravo aux Amérindiens, c’est une étape dans une longue marche.
Et merci à monsieur Serville.
« Je n’ai jamais pas parlé d’études mais de résultats factuels aux concours qui vous éliminerez dans la plupart des autres académies. …Ne prenant pas le lecteur pour un idiot, il lui suffit de comparer sur dix ou vingt ans le seuil d’admission du dernier candidat d’une académie recherchée à une qui l’est moins pour jauger du niveau des candidats. »
Euh, là vous n’êtes pas très cool avec le lecteur néophyte. Autant lui demander de prendre 3h ou 4h de son temps pour valider votre argument. Et encore si cela est possible, car on les trouve où ces chiffres sur vingt ans?… Mais je comprends donc que vous vous basez sur les seuils d’admission, autrement-dit les notes des derniers postulants admis, plus basses dans les académies de Guyane, Versailles et Créteil, que partout ailleurs en France,…pour en conclure que les profs sont globalement d’un niveau très bas dans ces trois académies. Sur le plan statistique ce n’est pas tout à fait rigoureux de ne se fier qu’à une borne inférieure, encore une fois il nous faudrait le quota des plus mauvais sous la moyenne et des meilleurs au-dessus, pour avoir une vision globale fiable…Là vous extrapolez selon une sorte de nivellement par le bas. Mais bon, j’admets cependant que votre méthodologie et votre critère drastiques donnent effectivement une tendance.
D’où à nouveau la même question un reformulée: « …je n’ai toujours pas pigé comment vous départagez l’impact de leur niveau moins bon, de l’impact de la proportion chez nous bien plus importante d’allophones et d’élèves en grande difficulté sociale (50% de la Guyane sous le seuil de pauvreté) qui pénalise effectivement forcément le niveau scolaire général, faute de moyens suffisants? »
Et notamment, si c’est ce mauvais niveau des profs du primaire qui est selon vous déterminant par rapport au niveau scolaire général. Comment se fait-il qu’il y ait seulement 65% de réussite au bac toutes filières confondues, en Guyane, contre environ 90% à Versailles et à Créteil, des académies qui ont pourtant tout autant de plus mauvais profs, selon vos critères. Il semblerait donc qu’en métropole les mauvais profs du primaire n’engendrent pas de si mauvais résultats à l’issue du secondaire… Pourquoi?
Et de fait, merci d’admettre que vos liens mettent surtout en exergue bien d’autres problématiques guyanaise expliquant beaucoup mieux le mauvais niveau scolaire global, et-ce de façon certainement plus prépondérante que le niveau des profs du primaire. Dont notamment:
« Tout d’abord, les inégalités sociales entre les élèves sont très marquées. Plus de la moitié des élèves de l’enseignement secondaire professionnel sont des enfants de parents inactif.ve.s, un tiers sont des enfants d’ouvrier.ère.s ou d’employé.e.s et 2,6% ont des parents cadres ou issu.e.s de professions libérales. »
« En ce qui concerne la scolarisation des élèves, les résultats de ces dernières années montrent que des progrès ont été réalisés dans l’accueil des enfants de 3 ans : le taux de scolarisation à cet âge est passé de 65% en 2007 à 80% en 2013.…La tendance positive de la scolarisation des enfants de 3 ans doit donc être poursuivie afin d’atteindre le niveau de la France métropolitaine, où la scolarisation à l’âge de 3 ans est totale depuis le milieu des années 1990. »
« En ce qui concerne l’enseignement, il souffre d’un manque de matériel pédagogique dans les écoles. Pour faire face à cette difficulté, les enseignant.e.s ont dû improviser avec les moyens du bord. Pour apprendre aux enfants à compter, les professeur.e.s ont dû construire par exemple un boulier fait de graines. Pour enseigner la musique, iels ont improvisé des instruments de percussion en frappant avec des bâtons. Cela montre une réelle disparité avec la métropole française où les enseignant.e.s disposent de véritables instruments de musique, d’ordinateurs et de projecteurs dans la majorité des écoles. »
« De l’insuffisance d’infrastructures scolaires générant des taux de remplissage jusqu’à 150 % de certains établissements. »
« Des difficultés d’inscription scolaire pour de nombreuses familles, qui font face à des exigences illégales de pièces administratives et des « refus guichet » en particulier pour de nombreux enfants étrangers ou vivant dans des quartiers informels. »
« Des difficultés d’accès aux services essentiels liés à la scolarisation, comme le transport scolaire (trajets longs, coûteux voire risqués pour de nombreux enfants), l’hébergement et la restauration scolaire, qui constituent des facteurs importants d’absentéisme et de décrochage scolaire, alors que de très nombreux enfants vivent sous le seuil de pauvreté(2) et sont scolarisés à distance de leur lieu de résidence. »
« Malgré certains dispositifs pertinents, la diversité linguistique et culturelle est difficilement prise en compte, alors qu’on estime que 70 % d’enfants n’ont pas le français comme langue maternelle – qu’ils parlent une langue étrangère ou une des 12 langues de France (?) pratiquées sur le territoire. »
« La distance, à la fois géographique, culturelle et linguistique, entre familles et institution scolaire, empêche des formes de coopération pourtant nécessaires à la réussite scolaire. »
Le fait que vous ayez un seuil d’admission moins exigeant pour Guyane/Versailles/Créteil que la plupart des autres académies françaises, ne suffit pas à démontrer que les causes endémiques (70% d’allophones / 52% sous le seuil de pauvreté / sous-scolarisation des enfants de 3ans / classes surchargés / manque de remplaçants /…) ne pèsent pas de façon prépondérante, et bien davantage que le delta comparatif (-X pts / moy) des seuils d’admission des enseignants les plus mauvais, qui selon moi n’influe donc qu’à la marge. Les causes profondes étants ailleurs… C’est en tout cas ce que m’incitent à penser vos deux liens…
À mon humble avis, en tant que prof du secondaire, vous focalisez excessivement sur le niveau de vos collègues du primaire que vous avancez comme vraie explication de l’échec scolaire ultérieur… En négligeant totalement le fait que les conditions de départs sont anormalement compliquées, au point que même des profs bien plus performants au concours, échoueraient aussi globalement à vous « livrer » des élèves d’un niveau suffisant à l’entrée du secondaire… Et je le redis, avec exactement les mêmes profs moins bon en primaire, les gosses des milieux favorisés réussissent en revanche plutôt sans problèmes leurs études en métropole.
Euh, là vous n’êtes pas très cool avec le lecteur néophyte. Autant lui demander de prendre 3h ou 4h de son temps pour valider votre argument.
=> Vous n’avez pas tort mais encore une fois, c’est un avis. Il n’y a rien à valider, juste à constater un seuil d’amission. Désolé mais dans les concours c’est le chiffre le plus éclairant pour savoir jusqu’où on est descendu. Preuve en est, dans certains concours, on ne descend pas en dessous de certains seuils.
Et encore si cela est possible, car on les trouve où ces chiffres sur vingt ans?…
=> Sur le site du Ministère. Pour répondre à l’autre partie de votre questions, il faut se pencher sur les rapports des jurys et là, vous aurez la moyenne des admis, les écarts, etc.
Mais je comprends donc que vous vous basez sur les seuils d’admission, autrement-dit les notes des derniers postulants admis, plus basses dans les académies de Guyane, Versailles et Créteil, que partout ailleurs en France,…pour en conclure que les profs sont globalement d’un niveau très bas dans ces trois académies.
=> Plus exactement pour montrer jusqu’où il a fallu descendre pour remplir les quotas de recrutement. C’est ça qui est inquiétant.
D’où à nouveau la même question un reformulée: « …je n’ai toujours pas pigé comment vous départagez l’impact de leur niveau moins bon, de l’impact de la proportion chez nous bien plus importante d’allophones et d’élèves en grande difficulté sociale (50% de la Guyane sous le seuil de pauvreté) qui pénalise effectivement forcément le niveau scolaire général, faute de moyens suffisants? »
=> Dans des académies où il faut pallier autant de difficultés endogènes et exogènes, il faut des personnels qualifiés. Justement des personnes compétentes en Français Langue Etrangère (FLE), en FLS (Français Langue Seconde), des accompagnants (AVS, AESH), des personnels de vie scolaire rigoureux, etc. Le problème c’est qu’ici, on prend le premier qui semble faire l’affaire et hop on est content. D’ailleurs peu importe son origine géographique, sa culture, etc. Si vous lisez les forums, les jeunes qui n’arrivent pas à avoir le CRPE dans une académie donnée viennent le passer dans les académies de région parisienne ou de Guyane.
Et notamment, si c’est ce mauvais niveau des profs du primaire qui est selon vous déterminant par rapport au niveau scolaire général.
=> Du tout, c’est global vous avez bien raison mais c’est évident que les compétences de lecture, d’écriture et de calcul sont primordiales pour réussir ensuite dans sa scolarité.
Comment se fait-il qu’il y ait seulement 65% de réussite au bac toutes filières confondues, en Guyane, contre environ 90% à Versailles et à Créteil, des académies qui ont pourtant tout autant de plus mauvais profs, selon vos critères. Il semblerait donc qu’en métropole les mauvais profs du primaire n’engendrent pas de si mauvais résultats à l’issue du secondaire… Pourquoi?
=> Là ce que vous dites est faux : https://www.insee.fr/fr/statistiques/2012792
C’est le plus récente étude sur les comparaisons régionales de 2021.
La Guyane obtient les mêmes statistiques que les académies citées voire d’autres. Ceci étant, la Guyane cumule les handicaps nous sommes bien d’accord.
Et de fait, merci d’admettre que vos liens mettent surtout en exergue bien d’autres problématiques guyanaise expliquant beaucoup mieux le mauvais niveau scolaire global, et-ce de façon certainement plus prépondérante que le niveau des profs du primaire. Dont notamment
=> Je n’ai pas dit que c’était le seul et unique problème. Mon affirmation c’est : « le niveau de recrutement au CRPE est très bas et cela a forcément des conséquences sur les compétences des élèves ».
« Tout d’abord, les inégalités sociales entre les élèves sont très marquées. Plus de la moitié des élèves de l’enseignement secondaire professionnel sont des enfants de parents inactif.ve.s, un tiers sont des enfants d’ouvrier.ère.s ou d’employé.e.s et 2,6% ont des parents cadres ou issu.e.s de professions libérales. »
=> C’est axé LP. Pour les autres ?
« En ce qui concerne la scolarisation des élèves, les résultats de ces dernières années montrent que des progrès ont été réalisés dans l’accueil des enfants de 3 ans : le taux de scolarisation à cet âge est passé de 65% en 2007 à 80% en 2013.…La tendance positive de la scolarisation des enfants de 3 ans doit donc être poursuivie afin d’atteindre le niveau de la France métropolitaine, où la scolarisation à l’âge de 3 ans est totale depuis le milieu des années 1990. »
=> La scolarisation tôt c’est bien. C’est mieux si les gens qui accueillent sont compétents. De même c’est encore mieux s’il y a un continuum entre école et maison. Et là, nous sommes d’accord encore une fois que ça pêche dans les deux lieux.
« En ce qui concerne l’enseignement, il souffre d’un manque de matériel pédagogique dans les écoles. Pour faire face à cette difficulté, les enseignant.e.s ont dû improviser avec les moyens du bord. Pour apprendre aux enfants à compter, les professeur.e.s ont dû construire par exemple un boulier fait de graines. Pour enseigner la musique, iels ont improvisé des instruments de percussion en frappant avec des bâtons. Cela montre une réelle disparité avec la métropole française où les enseignant.e.s disposent de véritables instruments de musique, d’ordinateurs et de projecteurs dans la majorité des écoles. »
=> La Guyane a, rapporté au nombre d’élèves, plus de moyens. Preuve en est, tous les collèges de l’académie sont en REP+. Ce qui pour le non-initié veut dire des heures et des moyens en plus. Pour les professeurs, des primes en plus également.
« De l’insuffisance d’infrastructures scolaires générant des taux de remplissage jusqu’à 150 % de certains établissements. »
=> C’est le gros point noir effectivement. Mais de qui relève la construction des établissements…des collectivités. Mairie pour les écoles et CTG pour les collèges et lycées.
« Des difficultés d’inscription scolaire pour de nombreuses familles, qui font face à des exigences illégales de pièces administratives et des « refus guichet » en particulier pour de nombreux enfants étrangers ou vivant dans des quartiers informels. »
=> Je vous laisse deviner qui gère les inscriptions pour les écoles ?
« Des difficultés d’accès aux services essentiels liés à la scolarisation, comme le transport scolaire (trajets longs, coûteux voire risqués pour de nombreux enfants), l’hébergement et la restauration scolaire, qui constituent des facteurs importants d’absentéisme et de décrochage scolaire, alors que de très nombreux enfants vivent sous le seuil de pauvreté(2) et sont scolarisés à distance de leur lieu de résidence. »
=> Qui est en charge du transport, de la restauration ? Pas l’Etat…
« Malgré certains dispositifs pertinents, la diversité linguistique et culturelle est difficilement prise en compte, alors qu’on estime que 70 % d’enfants n’ont pas le français comme langue maternelle – qu’ils parlent une langue étrangère ou une des 12 langues de France (?) pratiquées sur le territoire. »
=> Autre point noir : le trop faible nombre d’intervenants en FLE, FLS ou ILM (Intervenants en Langues Maternelles). Là, c’est l’Etat qui devrait mettre les moyens en personnels bien formés.
« La distance, à la fois géographique, culturelle et linguistique, entre familles et institution scolaire, empêche des formes de coopération pourtant nécessaires à la réussite scolaire. »
=> Renvoi au transport et au logement sur un territoire aussi vaste et mal desservi. Quand des élèves ne viennent pas pendant une semaine parce que les chauffeurs de bus de la SEMOP font grève, ça fout les boules.
Le fait que vous ayez un seuil d’admission moins exigeant pour Guyane/Versailles/Créteil que la plupart des autres académies françaises, ne suffit pas à démontrer que les causes endémiques (70% d’allophones / 52% sous le seuil de pauvreté / sous-scolarisation des enfants de 3ans / classes surchargés / manque de remplaçants /…) ne pèsent pas de façon prépondérante, et bien davantage que le delta comparatif (-X pts / moy) des seuils d’admission des enseignants les plus mauvais, qui selon moi n’influe donc qu’à la marge. Les causes profondes étants ailleurs… C’est en tout cas ce que m’incitent à penser vos deux liens…
=> Je le redis, ce n’est pas la seule cause mais vous la minimisez.
À mon humble avis, en tant que prof du secondaire, vous focalisez excessivement sur le niveau de vos collègues du primaire que vous avancez comme vraie explication de l’échec scolaire ultérieur…
=> Non, je ne suis pas le style c’est à cause du collège en étant au lycée ou c’est à cause de l’école en étant au collège. Je dis juste que le CRPE est problématique avec tous les autres facteurs évoqués ci-dessus. Si on ne sait pas bien lire, pas bien écrire et pas bien compter dès le primaire, le reste sera compliqué. Mais comment en vouloir à des personnels qui eux-mêmes ne sont pas forcément au top ?
En négligeant totalement le fait que les conditions de départs sont anormalement compliquées, au point que même des profs bien plus performants au concours, échoueraient aussi globalement à vous « livrer » des élèves d’un niveau suffisant à l’entrée du secondaire…
=> Là, vous minimisez le rôle d’un bon enseignant même s’il ne peut pallier tous les éléments exogènes à l’école.
Et je le redis, avec exactement les mêmes profs moins bon en primaire, les gosses des milieux favorisés réussissent en revanche plutôt sans problèmes leurs études en métropole.
=> Sauf que nous avons déjà vu que c’était faux pour les académies dont je parlais.