Le Congrès des élus, qui doit se pencher sur le projet d’évolution statutaire de la Guyane, a été fixé au samedi 6 mai par une assemblée plénière extraordinaire de la Collectivité territoriale de Guyane ce mardi. Maires, parlementaires et élus territoriaux auront à valider la méthode engagée avec le gouvernement et l’avant-projet politique d’évolution institutionnelle.
Cette fois-ci, les élus de la Collectivité territoriale de Guyane ont pu se mettre d’accord sur une nouvelle date pour le prochain Congrès des élus. Après le couac de jeudi dernier et le boycott de l’opposition ayant entraîné l’ajournement de la séance faute de quorum, une nouvelle assemblée plénière (AP) extraordinaire qui s’est donc tenue ce mardi 11 avril a arrêté la date du Congrès des élus au samedi 6 mai.
Dans un peu plus de trois semaines, d’après l’ordre du jour également scellé ce mardi par les élus, le Congrès aura à réaffirmer la posture des élus guyanais avec la validation du PV du Congrès du 26 mars 2022, date de relance du processus d’évolution statutaire ; à analyser et valider le projet politique en amendant et entérinant l’avant-projet de document d’orientations, soit les travaux du Copil ; à approuver l’accord de méthode négocié en janvier avec le gouvernement.
Initialement prévu le 25 mars, puis le 15 avril, le Congrès des élus avait été reporté à l’issue de la dernière séance de travail du Copil le 29 mars au vu des questions de fond soulevées par les autorités coutumières et de leur refus du Sénat coutumier tel qu’il est présenté dans l’avant-projet de document d’orientations.
Un sujet qui a aussi fait débat ce mardi en AP, notamment soulevé par la conseillère territoriale d’opposition Isabelle Patient (groupe Unis et engagés pour notre territoire) et par Muriel Briquet, conseillère territoriale de la majorité (Changer d’Air). Les deux élues ont alerté sur les risques de désaccord qu’une question de fond non encore traitée pourrait provoquer lors d’un Congrès des élus censé affirmer l’unité des élus guyanais sur le processus d’évolution statutaire.
Désireux « d’avancer un pas après l’autre« , le président de la CTG Gabriel Serville a en réponse insisté pour qu’une date soit quand même arrêtée pour le Congrès, dont le rôle sera justement « d’amender des travaux qui ne sont pas encore finis« . D’après Roger Aron, l’élu délégué à l’évolution statutaire, en plus du Sénat coutumier, les sujets du « corps électoral et de l’Europe, moins aboutis« , devront être tranchés par les élus lors du Congrès.
Photo de Une : un seul point était à l’ordre du jour de l’assemblée plénière extraordinaire de la CTG ce mardi, à savoir fixer une date pour le prochain Congrès des élus © DR
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Un petit air de Brexit.