Les candidat(e)s à l’élection présidentielle dont le premier tour aura lieu dimanche 20 août ont tenu ce jeudi leurs derniers meetings entourés d’importants dispositifs de sécurité, à l’issue d’une campagne électorale marquée par une série d’assassinats de responsables politiques locaux et nationaux.
Le plus marquant est celui du député et ancien journaliste d’investigation Fernando Villavicencio, candidat centriste que les sondages situaient en 2e position et donc comme l’un des favoris du scrutin, tué par balles mercredi 9 août au moment où il regagnait sa voiture – non blindée – à la fin d’un meeting dans la capitale équatorienne Quito.
De multiples hommages ont été rendus hier au candidat assassiné, en particulier de la part de Christian Zurita, lui-même journaliste et ami de Fernando Villavicencio, désigné lundi 14 août par le Movimiento Construye!, sa formation politique, pour le remplacer, qui tenait son premier et unique meeting électoral.
Christian Zurita a salué la mémoire de Fernando Villavicencio et il a repris à son compte le discours de fermeté de son défunt ami et collègue à l’égard des puissantes mafias équatoriennes, colombiennes et mexicaines qui depuis quelques années mettent à feu et à sang un pays autrefois plutôt paisible.
Une politique sécuritaire de mano dura que prônent également l’ensemble des autres candidat(e)s à l’élection présidentielle de ce dimanche dont la favorite reste l’avocate Luisa González de Revolución Ciudadana, le mouvement politique de l’ancien président de gauche Rafael Correa (2007-2017).
Exilé en Belgique depuis sa condamnation pour corruption, ce dernier ainsi que certains membres de son entourage le plus proche avaient fait l’objet au cours de ses mandats à la tête de l’Équateur d’enquêtes journalistiques menées conjointement par Fernando Villavicencio et Christian Zurita.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour ajouter un commentaire.