Alors que Marine Le Pen, présidente du Front National, sera visite en Guyane du 15 décembre au 18 décembre, les parlementaires s’expriment (enfin) sur sa venue à travers un communiqué commun. Mieux vaut tard que jamais…
Les deux députés – Chantal Berthelot et Gabriel Serville – et les deux sénateurs – Antoine Karam et Georges Patient – de la Guyane «s’offusquent vivement de la venue en Guyane de la présidente du Front National, dont les discours racistes, xénophobes, sexistes et homophobes sont autant de poisons menaçant les équilibres sociaux et culturels que les Guyanais ont su construire au fil de l’Histoire» et ils «rappellent que malgré un discours d’apparence plus policé, le Front National n’est pas et ne sera jamais la réponse aux difficultés rencontrées par les Guyanais. Bien au contraire, il fragmente, divise et fissure profondément la société .»
Les quatre parlementaires « ne supportent pas l’idée que cette candidate vienne, avec l’assentiment de certains responsables politiques guyanais, instrumentaliser les difficultés de notre territoire dans l’unique but de diviser et servir ses intérêts purement électoraux» et ils «appellent ainsi tous les Guyanais à résister aux sirènes et chimères du populisme et à s’unir pour faire reculer ces idéologies dangereuses pour notre vivre ensemble.»
Sauf manifestation de militants anti-FN comme ce fut le cas aux Antilles où le collectif de citoyens Marine Dèwô ! (Marine Dehors !) milite contre sa venue et a contribué à l’annulation de sa visite en 2015 , Marine Le Pen, dont le programme a été publié sur France-Guyane, resterait sur le territoire guyanais jusqu’au 18 décembre, elle qui n’a jamais réussi à fouler le sol antillais.
Petit piqûre de rappel. En décembre 1987, il y a près de 30 ans, Jean-Marie Le Pen, président du Front National (FN) et père de l’actuelle présidente du FN Marine Le Pen, entamait une tournée aux Antilles qui allait débuter en Martinique…A son arrivée, un 6 décembre 1987, des milliers de manifestants « contre le racisme et le fascisme » envahissaient le tarmac de l’aéroport du Lamentin et empêchaient l’avion de se poser. L’appareil a finalement atterri en Guadeloupe où Jean-Marie Le Pen a refusé de descendre de l’avion. Après plusieurs heures d’attente, Jean-Marie Le Pen retourna à Paris. Dix ans plus tard, en 1997, Jean-Marie Le Pen, en escale au Lamentin en Martinique, était bousculé par des militants indépendantistes (vidéo ci-dessous).
6 commentaires
Liberté d’expression à géométrie variable où comment le « je suis charlie » était vraiment de circonstance.
On peut penser ce que l’on veut de Marine Le Pen mais questions :
1) est-ce un parti autorisé à participer aux différents scrutins?
2) est-ce que ces scrutins déterminent pour partie notre démocratie?
3) quelle légitimité ont les opposants à sa venue dans le cadre d’une démocratie?
Et si on laissait les gens, le peuple quoi, décidés de ce qu’ils veulent entendre, voir, rencontrer.
Pour info, je ne voterai pas pour elle. Par conviction. Mais ma conviction ne se veut pas universelle.
Je n’ai aucune sympathie pour le Fhaine. Je crois que ces messieurs et dames ont surtout peur que les électeurs s’aperçoivent finalement que le discours de ces élus guyanais (en privé) diffère très peu de celui de Marine La Pen.
Et pas qu’en privé ! les politiques locos créolonombrilistes n’ont rien a envier aux Le Pen dans leur discours et dans leurs actes .
Vu le genre de politiques guyanais existants….
Ils feraient mieux de prendre leur fonction un peu plus au sérieux, nettement moins dans l’a-peu près, rabaisser un peu leur arrogance et laisser les gens se faire par eux-mêmes une opinion sur ce parti plutôt que de vouloir tenter de persuader qu’ils sont les plus à même de savoir et de faire ce qui est bon pour leur région. On voit et constate ce que ça donne et loin, très loin de moi l’idée de penser que l’extrème droite est la réponse.
Jusqu’à preuve du contraire nous sommes encore en démocratie, chacun doit pouvoir se faire son idée, sans être pour autant traité de facho, de réac et de raciste
Copié collé de mon commentaire du 17 Novembre 2016 concernant la visite de Madame Le Pen appelé opérations Cocotier.
Sous les cocotiers, il y a la plage. Et sous la plage il y a les pavés. ( à moins que ce ne soit l’inverse ) Quel mépris, quelle manque de considération de qualifier d’opération une visite de terrain d’un territoire de la république Française.
C’est un manque d’intelligence en fait. On cause le French pourtant. Et même d’autres langues. Nous travaillons ( pour ceux qui ont cette chance ) nous ne sommes pas sous les cocotiers. Nous préférons le chinois ( Je plaisante )
Nous avons bien sûr nos spécificités tous comme les bretons, les alsaciens. Ce sont nos richesses. Alors Madame Le Pen faites ce que vous voulez, si vous venez ici je n’irais pas vous voir, je n’irais pas vous écouter. Je ne vous jetterais pas non plus de pierres. Je continuerai de penser que le mouvement que vous représentez est une illusion, voire un problème pour notre Guyane, et aussi pour la France en espérant que mes concitoyens en fassent de même
on a déjà assez de soucis et de défis en Guyane sans rajouter encore la haine et les insultes de Madame Marine Le Pen.