« On ne peut pas avoir des garimpeiros qui violent en permanence nos Amérindiennes…» : la phrase prêtée à Rodolphe Alexandre qui fait polémique : son directeur de la communication tente de justifier les propos
Sollicité mercredi (ainsi que Rodolphe Alexandre en personne), puis relancé vendredi par l’auteur de ces lignes, Tom Juillerat, le directeur de la communication du président de la CTG (collectivité territoriale de Guyane) n’exclut pas que Rodolphe Alexandre ait pu tenir les propos relevés par Mo News, média présent au congrès des maires mardi 11 mai et qui font à juste titre polémique notamment en stigmatisant une partie d’une communauté étrangère, les «garimpeiros» qui ne sont rien d’autre dans la compréhension populaire en Guyane que des «chercheurs d’or brésiliens» voire plus explicitement des «chercheurs d’or brésiliens clandestins». Et le moins que…
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18 commentaires
« On ne peut pas avoir des garimpeiros qui violent en permanence nos Amérindiennes et pillent et détruisent nos terres »
Un vulgaire mensonge moralement condamnable comme tout mensonge et doublement condamnable parce qu’il cherche à en tirer un bénéfice politique,, un argument public pour l’orpaillage « légal »,
légalement inattaquable (les garimpeiros n’iront pas devant le tribunal pour se pleindre de diffamation…)
mais, politichiennement payant … comme tout divide et impera.
Voilà, l’essentiel de son message est que les « orpailleurs légaux » doivent pouvoir s’affairer et que l’on ne cherche pas noise à ce milieu lokal, député de ll’Ouest compris…
Suis presque déçu de ce post, GZ…Vous montrez à FF la voie lui permettant de s’extraire du marécage sémantique dans lequel il pataugeait lamentablement depuis quelques jours pour enfin rejoindre une assise bien plus solide.
En effet, la question de l’exploitation minière et l’argument public pour l’orpaillage légal en pleine période électorale est un vrai sujet de fond qui mérite qu’on s’y intéresse. Et votre définition du sens du message me va à ravir. Subitement, tout s’éclaire ! On comprend mieux le silence des oppositions qui partagent le message (Serville, MDES…)
Je me pourlèche à l’idée de voir se nouer des alliances contre nature dans cette campagne. Que ce serait amusant ! Ce serait aussi l’occasion d’apprécier le poids des lobbies, notamment dans le secteur minier, gros pourvoyeurs de fonds de campagne ventilés tous azimuts.
A ce propos, si par le plus grand des hasards se trouvait dans vos contacts un vrai journaliste d’investigation en capacité de mener une enquête sur le financement des campagnes des uns et des autres, ayez l’amabilité de lui faire savoir que les résultats d’une telle enquête ne me laisseraient pas indifférent…
Soyons magnanimes, il lui reste encore assez d’eau stagnante sur l’horizon…
De toute façon, le flottement de l’approche est déjà constitué et constaté. Une telle divagation dans l’appréciation des faits n’a rien de plaisante, on y décèle la régression générale qui s’accélère depuis 30 ans. L’impuissance logique en appelle la malhonnêteté et c’est pas bien comme ça. Pauvres de nous.
Mais, vous savez, tous ces tapages autour de l’or et son pillage illégaux-légaux, ce ne sont que les tortillements locaux d’une sorte de gouvernance. La position de tant d’élus en faveur de l’activité minière, leur silence devant tant de sujets, en particulier sur le cas LAdam en l’espèce, n’est que le résultant d’une culture politique qui n’a rien de guyanaise… Ca mène assez loin dans les profondeurs institutionnelles.
Ainsi, les alliances politiques sont tjs contre nature – d’apparence. Déjà, parce que tous les gueux arrivant à la gamelle républicaine partagent le même désire d’y rester et en profiter, puis du fait que, en réalité, peu d’idées, peu de projets de société les séparent… Les coudes se touchent autour de la gamelle.
Oui GZ, il est évident qu’en cette période d’élection à venir, il est faut donner le ton avec un thème le moins clivant possible pour la classe politique locale et les citoyens. Ailleurs on a choisi outrageusement de faire le jeu de quelques uns comme dans le passé : l’insécurité. Ça n’a pas toujours réussi à ceux qui l’avaient brandi en étandard.
En réalité, existe-t-il une classe politique en Guyane ?
Comme dit DB, nous avons vu tellement d’alliance contre nature, qu’il ne faut pas se mouiller en intervenant à propos de cette phrase : il ne faut pas insulter l’avenir.
Oui garimpeiros en Guyane signifie chercheurs d’or brésiliens illégaux, c’est officiel mais de là à dire FF, que Rodolphe ALEXANDRE (RA) » stigmatise une partie d’une communauté étrangère » est exagéré et pas sain ; ces chercheurs d’or illégaux ne sont pas nos voisins de palier, de rue, ils ne vivent pas parmi nous en ville, même si nous pensons qu’ils y séjournent parfois. Évitons de jeter de l’huile sur le feu et laissons RA avec son incendie, plutôt feu de fétu, tant son propos n’émeut pas grand monde.
Il a quand même du mal à faire amende honorable DB au regard du nombre de délires dont il a pu inonder cet espace depuis plusieurs jours. Cela doit être une forme irrépressible de fatuité.
Pourquoi faire amende honorable ? Pour avoir pondu un article d’une telle pauvreté ? Celui-ci visiblement du même tonneau et guère plus étoffé, vous devriez plutôt remercier chaleureusement GZ qui vous offre une chance de rédemption en posant le vrai sujet du fond de cette affaire. Saisissez-là !
@Twinny
Pas tout à fait d’accord avec vous, il y a des garimpeiros qui vivent en ville ou dans les quartiers adjacents, comme par exemple à Kourou où ils exploitent les alentours du lac de petits saut ou bien à Matoury et Soula d’où ils exploitent les environs de Cacao et depuis peu vers Nancibo. Sans oublier les logisticiens de cette filière qui vivent eux aussi en ville, et qui font leurs courses dans votre hypermarché. Ils sont brésiliens mais aussi guyanais. Certains sont même très proches d’hommes politiques…
Certains sont même des personnalités politiques…
Twinny
bien sûr qu’il existe une « classe politique » en Guyane aussi. Peut-être que vous posez la question parce que vous assimilez « classe politique » à un gage de qualité, à un certain niveau… Comme on parle de « l’élite » dirigeante. Non, la classe dirigeante n’a rien d’une élite, la classe politique ne représente en rien une qualité quelconque, elle concentre les personnes issues de la contre-sélection : le succès tout relatif en politique ne résulte pas de l’intelligence ou de la qualité de formation mais bien d’avantage de l’absence de morale, de l’abus de force, de l’effronterie. Il y a ceux à qui ça convient, il y a ceux qui le refusent.. et ne feront jamais de politique.
L’intelligence de St François d’Assise et celle de Richelieu ne devaient différer bcp. L’un est mort pauvre, gaie et heureux, l’autre est mort étant l’un des hommes politiques européens les plus influents de son époque, riche, et… aigri. Ils étaient tous les des des prêtres catholiques… (enfin, St François n’a jamais été sacré, il me semble)
Très évocateur du délabrement de la chose politique qu’une période de choix communs (élections) consiste d’un « thème » pour thématiser – cad schématiser… – la vie de la cité, occultant des enjeux véritables tout en manipulant le peuple, à l’aide d’éléments de langage.
« un article d’une telle pauvreté »
Vous êtes indécrottable.
Ne faites vous pas le constat de la triste médiocrité de la classe politique Guyanaise ?
Cet article met au jour cette médiocrité et rappelle à ceux qui, a juste titre considèrent qu’une grande partie de l’électorat guyanais a très peu d’exigence en la matière hormis que la prébende et le népotisme colonial soit perpétués, qu’il y a également des électeurs qui ont des exigences bien plus nobles en terme de représentation démocratique et de mandat électoral.
Dissimuler ou regarder lâchement ailleurs, ne fait qu’entretenir ce cercle vicieux dont la Guyane doit se défaire.
Je dis un grand bravo à Guyaweb et à FF qui éclairent les consciences et font enrager ceux qui pensent que la démagogie suffit pour accéder à ce qu’ils considèrent comme le pouvoir.
« Ne faites vous pas le constat de la triste médiocrité »
Vous êtes indécrottable, Morvandiau
Les critiques adressées à l’article ne contestent et ne dissimulent pas le constat de la triste médiocrité de la classe politique, mais s’interloquent de la mise en exergue d’un détail de langage insignifiant, au lieu de pointer l’essentiel qui se perd derrière ces indignations forcées.
« Détail de langage insignifiant » ? Cela n’engage que vous, c’est escamoter le fond. Au contraire cela en dit long y compris sur celui qui prétend n’y voir que détail insignifiant. Il y a quelques jours, la même fatuité criait avec égarement à la pure invention de cette phrase par le « journaliste ». Simplement par préjugé ce qui est l’antithèse de la rigueur intellectuelle. Je discutais récemment avec un médecin au sujet du Covid. Il en arrivait à la conclusion qu’il est peine perdue d’user d’arguments dignes de ce nom avec des interlocuteus de mauvaise foi. C’est son avis.
Oui, le blabla sur les Amérindiennes sont un détail de langage insignifiant en soi, quelle que soit sa véracité ou sa formulation exacte. Insignifiant, tel que l’on vient de t’expliquer ci- haut par trois fois au moins.
« Le préjugé est l’antithèse de la rigueur intellectuelle.»
Oui. C’est pour cela que tous ceux qui osent mentionner la moindre interrogation sur les vaccins ou font état de la simple possibilité d’une fuite de labo quant à l’origine du Covid sont traités de complotistes, par l’autorité de ta rigueur intellectuelle. Mais bien sûr, voyons.
Contrairement à Toi, je n’ai pas besoin d’un avis médical pour savoir qu’il est peine perdue d’user d’arguments dignes de ce nom avec des interlocuteurs de mauvaise foi. Je le sais depuis mon enfance et je sais aussi que quand l’argument manque, arrivent les attaques ad hominem, comme « complotiste, péremptoire, poutinesque, inénarable, perfide, fallacieuse, auto-suffisante, spécialiste-en-tout, technique d’hypocrite » etc et j’en passe, ta collection étant infinie.
Parce quand on ne sait démonter les arguments de l’interlocuteur, on tente à démonter sa personne. Au nom de la rigueur intellectuelle, yes.
Encore une fois tu regardes ailleurs pudiquement, avec une mauvaise foi non démentie. Je perds mon temps précieux. Comme l’a remarqué (aussi) Fereira et que tu feins d’ignorer comme ton acolyte pris la main dans le pot de confiture de ses inepties (« des délires » de journaliste cette phrase, c’est pas possible il ne l’a jamais dite le président, pauvre Guyane, frappée par l’imposture, truffée de voyageurs transatlantiques préposés aux missions gastronomiques mais pas à leurs frais) bref comme disait Fereira le problème profond de cette phrase c’est plutôt « des garimpeiros qui violent en permanence (nos Amérindiennes) » affirmation pour l’heure non étayée et,en outre, selon des indices concordants…
Tout bipède normalement constitué aura compris qui sont les deux zozos ayant enfilé les perles et les contre-vérités sans connaître le sujet ces derniers jours.Tout en émettant un avis au comptoir. A la vôtre !
« On peut aisément retourner la question, Morvandiau, quels sont les solides arguments pour défendre que ces propos aient été réellement tenus par RA ? Un pigiste de Mo News n’aurait-il pas pas pu omettre le mot « terres » avant le mot « amérindiennes » sans qu’un rédac chef ne s’en aperçoive ? » (DB, ma vie, mon oeuvre, mes certitudes, 14 mai 2021).
Euh, pour la petite histoire, c’est le « rédac chef » de Mo News qui était au congrès des maires et a relevé la phrase du président de la CTG. Sans questionnement d’ailleurs. That’s all folks ?
Pffff….
J’arrête. Je n’en peux plus.
je pensais avoir quelques rudiments de base en matière de conjugaison, FF, et je pensais bêtement que le terme « n’aurait-il pas » relevait du conditionnel sous forme interrogative et pas de cet impératif présent qui matérialise les « certitudes »…
En outre, je vous mets au défi de trouver dans un post l’affirmation selon laquelle RA n’a jamais dit la phrase que vous lui prêtez. Personne n’en sait rien, vous pas plus qu’un autre !
Sur certains points, des lecteurs avancent des critiques sensées, pertinentes, par exemple la « triste médiocrité de la classe politique ». Je ne sais si quelque perverse (ou perfide) disposition physiologique ou psychologique en est en moi la cause, mais elles peinent à me convaincre, même quand je les reconnais fondées. D’une certaine manière, ces réserves s’inscrivent dans la logique qu’elles refusent.
Elles discutent à bon droit les incohérences du propos arbitraire sur quoi se fondent les conclusions, mais elles laissent ce propos lui-même dans une certaine zone étrange de non-critique ; l’impression ne parvient pas à se dissiper qu’elles sont avec lui, sinon dans une relation de complicité, du moins dans un curieux parti pris d’indulgence. D’où, probablement, des facilités consensuelles…
Entrant ainsi dans une perspective morale ici entièrement déplacée, ils entrent aussi, sans s’apercevoir, dans la plus classique manœuvre de diversion institutionnelle : faire croire aux naïfs qu’ils sont du côté des bonnes mœurs et des bonnes idées, des valeurs, en un mot de l’humain.
Ce jeu de dupes plus ou moins consentantes est la racine même de la manipulation.