Le député guyanais demande la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire.
Réagissant à des propos tenus en janvier sur BFMTV par Ségolène Royal, qui fut ministre déléguée à l’Enseignement scolaire de 1997 à 2000 dans le gouvernement de Lionel Jospin et selon laquelle « Avant on mutait discrètement les professeurs pédophiles et si possible dans les Outre-mer, comme ça c’était loin et on n’en entendait plus parler », le député de la première circonscription de Guyane Gabriel Serville a interrogé le gouvernement lors de la séance de questions d’actualité de ce mardi 4 février.
« Les populations des Outre-mer (…) exigent des explications. ‘Avant’ c’est quand précisément, ‘on’, c’est qui exactement, et qui sont ces pédophiles dont elle parle, où sont-ils, que sont-ils devenus et quid de ce qu’il se passe actuellement ? » a demandé Gabriel Serville, qui avant sa première élection à l’Assemblée nationale en 2012 fut professeur de mathématiques puis proviseur de lycée.
« Nous, parents, enfants et professeurs des Outre-mer voulons savoir. Si ces propos étaient confirmés, nous serions face à un véritable scandale d’État, scandale qui témoignerait, une fois de plus, le peu de considération manifesté à l’égard des Outre-mer par certains de nos dirigeants » a ajouté le député guyanais.
« Je pense que tout ceci n’a pas de fondement » et « sur les faits dont elle parle, qui seraient antérieurs à sa fonction assez ancienne maintenant de ministre déléguée à l’Education, je n’ai absolument aucun élément pour corroborer cela » a répondu le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer. Disant « comprendre l’émotion » suscitée par les affirmations de l’ancienne ministre socialiste, Jean-Micel Blanquer – latino-américaniste de formation, recteur de l’académie de Guyane de 2004 à 2006 – a néanmoins précisé « ne pas être comptable des propos de Madame Royal ».
Estimant par la suite que « Jean-Michel Blanquer s’est contenté de botter en touche », Gabriel Serville a annoncé qu’il va demander avec son groupe Gauche Démocrate et Républicaine la création d’une commission d’enquête parlementaire « afin de faire toute la lumière sur ces affirmations et de s’assurer de la pleine sécurité des 700 000 élèves ultra-marins ».
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