Loi de simplification : l’article 19 facilitera l’activité minière en Guyane, alertent les écologistes
Il n’est pas encore examiné mais l’article 19 du projet de loi de simplification de la vie économique, débattu la semaine dernière par les députés, prévoit l’allègement du nouveau Code minier, pour faciliter l’exploitation du sous-sol de la Guyane où se concentre l’essentiel (82%) des enjeux sur les ressources minières en France. S’il est voté en l’état, le texte réduira le délai d’instruction des permis exclusifs de recherches, exclura l’Office national des forêts (ONF) des prises de décisions sur la délivrance des titres miniers et concentrera ce pouvoir dans les seules mains de la préfecture. Objet d’une intense bataille politique…
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3 commentaires
Quelques remarques :
Les réserves d’or en Guyane — qu’elles soient alluvionnaires, éluvionnaires ou primaires — sont majoritairement estimées mais rarement prouvées, ce qui entretient un flou préjudiciable à une bonne compréhension des enjeux.
Les bilans de réhabilitation menés par des organismes reconnus s’appuient sur un recul d’une quinzaine d’années au maximum, et montrent que, dans les meilleurs cas, les milieux directement impactés ne retrouvent leur état initial qu’à hauteur de 60 %.
Une société guyanaise dite « française » (dirigée par un patron brésilien) tire encore aujourd’hui de bons profits en réexploitant des terrains déjà travaillés, ce qui pose des questions sur la durabilité réelle de l’activité ou de l’utilité de détruire de nouvelles zones.
Confier la gestion des ressources minières — et, par ricochet, celle de l’environnement — à la Région reviendrait à la placer entre les mains de quelques personnes (sans remettre en cause leur intégrité), mais potentiellement influençables et parfois moins compétentes que les services de l’État sur certains aspects techniques et réglementaires.
En fait cela reviendrait donc à mettre la décision entre les mains des électeurs, vous compris Laurent, qui mettent ou laissent mettre ces quelques personnes aux responsabilités à la tête de la CTG. Je vous rejoins, nous électeurs locaux sommes trop influençables pour prendre les bonnes décisions…Il vaut bien mieux s’en remettre à Paris (la préf c’est Paris) et aux lobbies qui fréquentent les ministères. Foin d’ironie…C’est la population locale qui a su stopper le projet Montagne d’Or, contre l’exécutif régional et contre les services de l’État. Alors pourquoi ne pas aussi faire confiance à son vote?
C’est la population locale qui a su stopper le projet Montagne d’Or. »
J’espère que vous avez raison à ce sujet, mais je doute de la pérennité des bonnes intentions politiques en Guyane.
L’influence du Brésil y devient de plus en plus marquée, tant sur le plan démographique qu’économique. Le « trumpisme » risque fort de s’y refléter dans quelques années.
Alors pourquoi ne pas aussi faire confiance au vote des citoyens ? Ici comme ailleurs, il y a eu — et il y aura — des Cahuzac ou des Balkany.
Je pense – peut-être à tort – que ce n’est pas une victoire qui fera gagner la guerre sur ce sujet.
Nous sommes, selon moi, pris dans une tendance de fond bien plus lourde, une dérive de société difficile à inverser.