Annick Girardin, ministre des Outre-mer, est arrivée ce dimanche 17 septembre en Guyane pour une visite de 48h avec comme priorité le suivi de l’Accord de Guyane signé le 21 avril dernier au terme de cinq semaines de crise sociale.
La Guyane, plaque tournante du trafic de cocaïne
Figurant parmi l’une des revendications reprises dans l’Accord de Guyane, le nouvel échographe des douanes situé après la salle d’embarquement de l’aéroport Cayenne-Felix Eboué et qui permet de repérer les boulettes de cocaïne ingérées par les mules et ainsi de contribuer à la lutte contre le trafic de stupéfiants, a été présenté à la ministre des Outre-mer à son arrivée hier en Guyane.
S’il existe différentes techniques – comme le scanner ou la radiographie – pour rechercher les boulettes et les voir immédiatement, l’échographe présente quant à lui certaines limites : «on ne voit pas directement les boulettes» et «on est incapable de dire quelle est l’importance de ces boulettes sur ces patients car il faut une sonde».
Néanmoins «cet outil supplémentaire est apporté pour la lutte contre les trafics de drogue» a déclaré Annick Girardin au micro de la radio publique Guyane 1ère – qui devra bientôt changer de nom (Guyaweb du 16/09/2017).
Porte d’entrée vers l’Europe, la Guyane est une plaque tournante du trafic de cocaïne en Amérique du Sud. En 2016 les douanes ont saisi 443 kilos de cocaïne et les prises sur des voyageurs représentent plus de 80 % des saisies.
«La Guyane reste prioritaire»
La ministre avait indiqué en juillet dernier à Paris à propos de l’Accord de Guyane que «60 % des engagements de l’Etat avaient été mis en place et étaient effectifs sur le terrain».
Pour les 40% restants, les actions seulement « engagées », « ce sont des mesures qui demandent un peu plus de temps, parce que leur calendrier s’inscrit dans un temps plus long, dans la durée » avait-elle fait remarquer (Guyaweb du 11/07/2017).
Annick Girardin s’était engagée à faire un deuxième bilan d’étape en Guyane pour «avancer sur les différents points de cet Accord».
Ce lundi matin elle rencontrera les acteurs économiques, les élus et le collectif Pou Lagwiyann dékolé à la préfecture pour «faire le point sur les avancées des mesures d’urgence et les demandes dans les ateliers thématiques» de l’Accord de Guyane.
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