Un article publié mardi 16 janvier sur le site internet de l’hebdomadaire L’Express raconte « La guéguerre entre cadres LREM pour des postes clés à l’Assemblée » provoquée indirectement par l’invalidation de l’élection de Lénaïck Adam.
L’élection du député de la seconde circonscription de Guyane en juin 2017 a en effet été annulée par le Conseil constitutionnel en décembre dernier en raison du manque d’assesseurs dans les bureaux de vote n°1 et 2 de la commune de Maripasoula lors du scrutin (Guyaweb du 11/12/2017).
Or comme le rappelle l’article de lexpress.fr le député Lénaïck Adam, membre du groupe majoritaire La République En Marche (LREM), occupait le poste convoité de secrétaire de l’Assemblée nationale et à ce titre il était membre de la « plus haute instance collégiale » de la Chambre basse, le bureau, qui est placé « sous l’autorité du président de l’Assemblée nationale » et qui « comprend notamment douze secrétaires et six vice-présidents, des différents groupes politiques ».
Mardi 16 janvier, lors d’une réunion clôturant deux jours de séminaire entre députés du groupe LREM, c’est l’annonce par le président du groupe Richard Ferrand de sa volonté d’attribuer à l’une de ses proches ce poste de secrétaire laissé vacant par le départ de Lénaïck Adam qui aurait provoqué la fronde d’autres députés LREM s’étonnant notamment qu’il n’y ait pas eu d’ « appel à candidatures », ce qu’ils ont finalement obtenu après des échanges semble-t-il très vifs en présence du Premier ministre Edouard Philippe.
Très en vue après son élection à l’Assemblée nationale dont il devenait l’un des plus jeunes députés, Lénaïck Adam avait été cité en exemple de jeune élu prometteur « qui sera peut-être l’une de ces grandes figures que la Guyane offre parfois à notre pays » par Edouard Philippe lors de sa déclaration de politique générale au Palais Bourbon le 4 juillet puis il avait eu le privilège d’assister au défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées depuis la tribune présidentielle, ce qui ne l’avait pas empêché d’être épinglé juste après par L’Express pour son manque d’assiduité à la Chambre basse (Guyaweb du 19/07/2017).
Alors qu’une enquête préliminaire a été ouverte à son encontre pour des faits présumés de harcèlement moral envers l’une de ses anciennes collaboratrices parlementaires (Guyaweb du 14/12/2017), Lénaïck Adam est à nouveau candidat à la députation à l’occasion de l’élection législative partielle de mars prochain provoquée par l’invalidation de son élection dans la seconde circonscription de Guyane.
Les quatre autres candidats déclarés pour cette élection sont Richard Joigny qui se représente sous les couleurs du Parti Progressiste Guyanais (PPG) fondé par Jean-Marie Taubira; José Makébé soutenu par l’Union des Démocrates et des Indépendants (UDI); Davy Rimane qui avait été battu par seulement 56 voix au second tour en juin 2017 puis avait porté le recours en annulation devant le Conseil constitutionnel et qui est à présent soutenu par la France insoumise (Guyaweb du 11/01/2018); et enfin David Riché, maire de Roura et président de l’Association des maires de Guyane, dont la candidature a été annoncée ce mercredi 17 janvier (Guyaweb du 17/01/2018).
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