Le couachi, l’exemple de la brevetabilité sous opposition
Mauvaise pub En Guyane, cette affaire qui déboule dans les médias a donné quelques accès de fièvre. Les communiqués de presse fusant de la part de l’exécutif territorial, de l’Organisation nationale des autochtones de Guyane (ONAG) et du Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale (Mdes) attestent du caractère explosif de la question des brevets, celui-ci remonte pourtant à 2009, et atteste du contexte chahuté lié au recueil des connaissances des « populations locales ». Pour Rodolphe Alexandre, le président de la collectivité territoriale de Guyane (CTG), apparemment ignorant de la démarche de l’IRD engagée il y a sept ans, celle-ci s’apparente à une « utilisation…
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17 commentaires
Bonjour,
sauf erreur, il me semble qu’une entité locale fait office de « veille brevet ». Pourquoi donc ce silence de Guyane Développement Innovation alias GDI ?
Oui pour s’insurger un éventuel pillage, d’accord avec les élus, cependant oui aussi pour pointer du doigt les responsables de la protection de notre biomasse.
Parc Amazonien, IRD et tous les autres ont un point commun le pillage de notre savoir faire! Pas étonnant que les postes de directions sont souvent réservés à une petite caste qui sait s’entraider pour couyonner le guyanais. Malheureusement ces gens se présentent comme l’etat providence aux yeux de nos compatriotes qui vont naïvement se confier à eux pour ensuite se faire piller leur savoir! Et ça vient dire que ça préserves nos cultures? Non ça les détruit, ces organismes sont immondes!
Visiblement vous ne savez pas lire Patoune ou votre haine du PAG vous aveugle, quelques extraits : « L’unique mécanisme en France de contrôle de l’accès aux ressources génétiques a été mis en place sous l’autorité du conseil régional depuis 2007 note le directeur régional du PAG, Gilles Kleitz. Les chercheurs [qui souhaitent mener des travaux en Guyane] doivent remplir un formulaire de demande. Elle est instruite par les autorités coutumières, le conseil scientifique du PAG : s’agit-il de recherche ? d’une application commerciale ? Si tout le monde est ok, on transmet un avis favorable et on l’envoie au conseil régional [CTG] à travers le comité APA [Accès et partage des avantages] qui statue sur ce dossier et in fine la présidence CTG décide ou non ».
Cela fait des années que nous nous faisons couillonner pour tout et par tous !
le savoir vient du froid n’est -il pas ?
Et ce ne sont pas seulement des organismes qui font acte de biopiraterie , des brevets en nom propre ont été déposés sur les savoirs et connaissances des populations locales , dans un silence assourdissant , si ce n’est avec la complicité de nos élus et représentants.
Par ailleurs ces mêmes populations locales admirent ces hommes qui viennent de France et qui méprisent les créoles , ne se rendent même pas compte de la duplicité des premiers pour les piller.
Le créole a probablement beaucoup de défaut mais pas celui ci .
En pourrait en faire des fables de part chez nous .
Non mais c’est quoi ce délire du complot métros vs créoles ???
A chaque problème ici, c’est la même rengaine, arrêtez un peu la victimisation systématique svp.
N’oubliez pas non plus que les remèdes créoles sont issus des colons Français de l’époque (dont la plupart des créoles sont les descendants) qui ont classifié et étudié les plantes locales et leurs usages médicinaux par les peuples autochtones.
Le fait est que la quasi totalité des médicaments commercialisés aujourd’hui enrichissent des labos qui ne reversent rien aux populations locales qui sont pourtant les premières à avoir su utiliser les propriétés des plantes dont sont issues les molécules. Et ce phénomène ne se limite pas à la Guyane, il est généralisé au monde entier !
Arrêtez de vous regarder le nombril, et vous verrez un peu loin.
Myra je vous dirais juste qu’on se comprend et que seuls ceux qui veulent faire la sourde oreille font style d’être offusqué par nos propos. N’empêche que il y a une vérité qui est réelle. Le créole a beaucoup de défauts, voir énormément de défauts. Cependant la parole des autres est perçue comme celle du messie, celui là même qui nous pille, qui a pillé l’Afrique et les indiens du Brésil. Il faut aussi accepter d’entendre ce qui dérange. Tout comme le fait qu’en 2003 Karam était à la manoeuvre et manquait de réels guerrier autour de lui pour être vigilant sur ces questions, sans doute pcq paradoxalement la préférence locale ne porte pas toujours les résultats escomptés! Il faut donc un juste milieu pour donner des personnes compétente à notre pays pour avancer. Mais pour le moment l’ ird et le PAG ont des pratiques volontaires qui ne sont pas là pour aider la Guyane. Bien au contraire! C’est du vol!
Mais pourquoi parlez vous des créoles (et de leurs supposés défauts) avec autant d’insistance ?! Quel est le rapport avec l’article ?
Un créole est un blanc des Antilles. C’est en totu cas la définition du mot créole dans le dictionnaire…
PS : Cela a été fait aussi en Afrique avec une plante appelé le HOODIA ( pour maigrir)( bien connue par la population locale comme « coupe faim » lors des grandes traversées désertiques) par un labo pharmaceutique. Il s’était accaparé des savoirs et déposé un brevet .
Un avocat d’une ONG a réussi à faire que des royalties soient reversés aux populations autochtones après u combat devant des tribunaux ;
Chez nous c’est pas gagné !
Et comment cela s’est passé ailleurs parce que je suppose qu’il y a d’autres coins de la terre où les savoirs traditionnels ont enrichi la science ? Un peu l’impression quand même qu’ici on se sent le nombril du monde, un nombril toujours victime des agissements du reste de l’humanité.
Vous vous trompez de côté, cher Luc, ici on ne se prend pas pour le nombril du monde, mais on se sent plutôt l’anus du monde. Et vous savez pourquoi ? Parce que bon nombre de grands bienfaiteurs de l’Humanité ont pris, pendant des siècles, les populations de territoires comme la Guyane pour de la merde et certains continuent à le faire, avec mépris, arrogance, sournoiserie et, parfois même, cynisme. Voilà le grand bienfait de la civilisation !
Libre à vous de vous sentir trou du cul, mais de grâce ne généralisez pas.
Quand à ceux dont vous dénoncez le mépris, l’arrogance et le cynisme envers les populations autochtones de Guyane, rassurez moi, vous parlez bien de ceux qui leur apportent alcool et tabac quand ils sont en campagne électorale, de ceux qui manipulent les opinions pour que des élections municipales leur soient favorables afin d’exclure une commune de la charte du parc et d’y piller l’or dans le sous sol en exploitant les habitants, de ceux qui ont trouvé scandaleux que des amérindiens défilent dans les rues de Cayenne lors de la journée de reconnaissance des peuples autochtones (qui n’existe que depuis peu, on se demande pourquoi) à tel point que chantage a été fait pour que la communauté créole soit également y soit désormais présente, de ceux qui s’autoproclament Guyanais et qui utilisent péjorativement le terme indien, de ceux qui ont unilatéralement choisi un drapeau pour représenter la Guyane sans avoir eu la décence et le respect de consulter les peuples autochtones, et qui ont préféré l’étoile rouge au canot amérindien existant, de ceux qui refusent que les bâtiments publics de la collectivité portent des noms de la culture et de l’histoire des nations amérindiennes, de ceux qui imposent l’apprentissage du créole au collège au détriment des langues vernaculaires, etc…
Rassurez moi, vous parlez bien d’eux ?
Depuis le temps que je dis à nos compatriotes guyanais de ne pas faire confiance aux colons, et bien en voilà un exemple. Si je dis cela, ce n’est pas pour attiser la haine sur qui que ce soit, car je dénonce un système colonial et non une communauté. J’appelle donc à la vigilance! De notre côté à Awala Yalimapo ça fait des années que nous avons doublé de vigilance à cause des chercheurs ou anthropologues en tout genre qui venaient juste piller nos connaissances au mépris de la reconnaissance autochtone. On est plus au temps du « Bon sauvage » naïf et ça il faut qu’ils le comprennent une bonne fois pour toute. Il faut dénoncer ce pillage de nos connaissances qui ne date pas d’hier et rebondir sur le refus de la France de signer la convention 169 qui justement reconnaît ce droit. Il faut qu’on soit plus solidaire chers compatriotes, tant que nos communautés guyanaises respectives seront divisées cela profitera toujours au système colonial et le mot est plus que jamais d’actualité. Les armes du colon ont changé mais ses objectifs et ses manières de procéder sont restés les mêmes. Arrêtons de nous faire couillonner par le colon! Et commencez par ne plus dire Métropole qui est un mot d’origine coloniale. Savez-vous que le mot créole est un terme péjoratif à la base? Et que le mot kalina vient du mot portugais « garihna » qui veut dire poulet pour désigner avec mépris l’amérindien ? Et oui chers compatriotes c’est en faisant des recherches que j’ai pu découvrir tout cela, d’où l’intérêt de connaître notre histoire.
La convention 169 ? Celle qui a été ratifié uniquement par une minorité de pays et qui obligerait à supprimer de la constitution la phrase « les hommes naissent libres et égaux en droits » ?
Ah oui, en effet, c’est un scandale de ne pas ratifier un texte qui supprime l’égalité des citoyens face à la loi sur des critères de naissance. On devrait aussi supprimer les élections et remplacer les dirigeants par des « chefs traditionnels » : gran man ici, ducs et barons en métropole.
Hormis l’Uruguay, le Paraguay, le Guyana et le Surinam, la France est le seul pays qui, sur le continent sud-américain, n’a pas ratifié la convention n°169 relative aux peuples indigènes et tribaux, de l’Organisation internationale du travail (OIT). Autant dire que, sur ce continent où la France est présente, la majorité des pays l’ont ratifiée. Il ne s’agit pas d’un hasard : c’est sur ce continent, qui ne fut pas découvert mais bien colonisé par les couronnes européennes, que sont encore présentes les communautés amérindiennes (enfin ce qu’il en reste après la généreuse œuvre civilisatrice occidentale), héritières des peuples précolombiens. Les États indépendants d’Amérique du Sud ont compris l’importance qu’il y avait à les préserver, même si, en réalité, elles demeurent les plus discriminées, les plus stigmatisées et les plus paupérisées dans les sociétés « ladinas » hispaniques. « El indio » demeure malheureusement encore trop souvent en bas de l’échelle sociale, quand il n’est pas carrément mis à l’écart de la société. Il est vrai qu’en Guyane, ce n’est absolument pas le cas puisque tous les citoyens français sont, effectivement, égaux et jouissent des mêmes droits…
Mais dans les pays moins à la pointe des droits de l’Homme que la France, c’est pour lutter contre les inégalités et injustices qui frappent les communautés amérindiennes que la convention n°169 de l’OIT s’applique, mais aussi pour préserver et valoriser des savoirs, savoir-faire et traditions séculaires, ainsi que des langues, qui menaceraient de disparaître.
N’ayez aucune crainte, cependant, ce n’est pas parce que la France la ratifierait que des autochtones viendraient vous disputer le droit d’être le plus grand marabout de la bêtise et de l’arrogance de Guyane !
Quelle respectabilité pour cette fondation ? On oublie un peu vite que cette fondation dépend de Danielle Miterrand, une femme dont, par exemple, le mari a allègrement volé dans les impôts des français pour faire vivre au frais de la République sa fille ou qui a soutenu mordicus le régime castriste à Cuba malgré les prisonniers politiques et les exécutions d’opposants.
Bref, pour moi, ça n’a pas plus de valeur morale que la fondation d’Omar Bongo…
Il y a une épidémie de cancer du colon ici.
Même si j’imagine que c’est la même personne qui se fait passer pour amérindien, créole ou autre, il en tiens une bonne couche.
Raisonnement arriéré, coincé dans une époque coloniale ultra révolue (dont il est surement nostalgique, allons savoir), qui se complait dans un raccourci intellectuel affligeant qui permet de satisfaire une xénophobie apparemment difficilement maitrisable, impérieuse comme une envie de pisser.
Il faut de tout pour faire un monde, mais heureusement, des gens aussi bêtes que lui sont rare chez nous.