Le 1er mai tombant un samedi, le maire de Matoury octroie un jour chômé à ses services municipaux le vendredi 30 avril
C’est un communiqué circulant sur la toile -y faisant déjà des gorges chaudes- et dont on aurait pu légitimement douter de l’authenticité tant il apparaît singulier. Il émane de la ville de Matoury et indique en toute lettres à l’attention de l’usager : «A l’occasion de la Fête du travail (avec une majuscule à Fête et une minuscule au mot travail, ndlr), la ville de Matoury informe la population que les services municipaux seront fermés : vendredi 30 avril 2021. Réouverture lundi 3 mai 2021 aux horaires habituels. Merci de votre compréhension. ». Interrogé ce jeudi quant à l’authenticité…
La suite de cet article est réservée aux abonné(es).
Rejoignez-nous et faites vivre l’information d’intérêt général et de qualité. Restez bien informés et accédez à nos informations, reportages, enquêtes et analyses, à lire nulle part ailleurs !
Lisez la suite pour 1€
Je m'abonneVous êtes abonné(e) Identifiez-vous
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour ajouter un commentaire.
45 commentaires
Pfffff. A voir si c est le deal : l intention d orienter des votes 🤔
Dans un tel cas quelle bassesse intellectuelle et sociale, de jouer un avenir pour une malheureuse journee de RTT. Ils sont si misereux que ca a la mairie de Matoury ?
Lamentable ! Dans ce pays, le sport national c’est de ne pas travailler, mais d’être payé pendant ce temps là bien sûr… La culture du travail, on ne sait pas (plus) ce que ça veut dire. Et c’est comme ça qu’on est censé avancer… Mo gon ké sa !
Bon je pars travailler, mon travail ne va pas se faire tout seul 🤣
Le « roi nègre » dans toute sa splendeur! Combien de maires vont l’imiter?
Excellent article !
FF, cet article laisse dans l’ombre deux faits importants : tout d’abord, avant d’être maire de Matoury, Serge Smock a longtemps été représentant élu du personnel. Toujours avec une confortable majorité, il a exercé plusieurs mandats électifs en qualité de Secrétaire du Comité d’Entreprise à l’AFPA. Syndicaliste chevronné, il était par ailleurs membre du Bureau de la centrale UTG (soit dit en passant, le seul de cet instance à ne pas être membre du MDES, et quand on sait comment fonctionne cette organisation syndicale cela en dit long sur ses qualités personnelles).
Ensuite, il faut se souvenir que les RTT sont issus de la loi sur les 35 heures et de l’annualisation du temps de travail (1600 H en Guyane au lieu de 1606 H en métropole du fait d’un jour férié supplémentaire le 10 juin). Les modalités de prise de jours RTT relèvent de dispositions statutaires différentes selon les catégories d’agents publics, car résultantes d’accords collectifs eux-mêmes distincts. Le point commun à ces dispositions est que si la prise d’un certain nombre de jours RTT est à l’initiative du salarié, un reliquat reste à l’initiative de l’employeur public.
De fait, lorsque Harry Hodebourg, docteur honoris causa en démagogie déclare : « on fait cadeau d’un jour de repos aux employés municipaux avec l’argent du contribuable », force est de constater qu’il ne s’agit aucunement d’un « cadeau » mais de l’exercice d’un droit prévu par les dispositions statutaires, et qui ne coûte pas un soumaké de plus au contribuable.
Là où Harry Hodebourg voit un « électoralisme crasseux », je ne vois qu’une habile propriété stratégique, non pas pour orienter les votes dans la perspective des élections territoriales (je ne vois pas comment l’exercice d’un droit pourrait influer le vote des agents publics à ces élections), mais bien pour préserver la paix sociale au sein de la mairie en des temps conflictuels de surenchère électorale susceptibles d’opposer les personnels entre eux.
On mesure ainsi le gouffre séparant le maire actuel de son prédécesseur qui, pendant le court moment où il était en fonction, a créé les conditions d’une grève dure pendant 3 semaines, uniquement motivée par l’ego surdimensionné de l’édile.
Ben oui, mais c’est assez logique : en Guyane les employés de la fonction publique territoriale représentent la majorité des électeurs. C’est pour cela que cette masse salariale est anormalement disproportionnée comme le rappelle constamment dans le vide et depuis des décennies les rapports de la cour des comptes.
Pour ceux qui connaitraient pas encore le fonctionnement lokal, peu avant les échéances électorales, des cadres de ces administrations « réservoirs d’électeurs » écument les différents services pour donner les consignes de vote en rappelant bien (surtout auprès de ceux en CDD) qu’il est très facile de consulter le registre des électeurs pour savoir qui ne s’est pas soumis à son devoir clientéliste.
Et je ne crois pas que la mairie de Matoury sera un cas isolé, car pour les précédentes années où les jours fériés de mai (entre autre) tombaient le weekend, il y a eu la même chose un peu partout, on a fait glisser ces jours chômés le vendredi ou le lundi.
Après, je ne vois pas où est le drame, vu l’efficience de ces services, fermés ou pas, il n’y a pas de différence.
DB : un léger parti-pris sourd de votre (longue) tirade…
FF, j’ai la faiblesse de penser que l’on peut objectivement reconnaître les mérites d’une action ou d’un individu, sans forcément être de parti-pris. Tout du moins, j’observe que vous ne remettez pas en cause les éléments d’information de cette longue tirade, c’est déjà ça !
DB : » On mesure le gouffre séparant le maire actuel de son prédécesseur qui, pendant le court moment où il était en fonction, a créé les conditions d’une grève dure pendant 3 semaines, uniquement motivée par l’ego surdimensionné de l’édile. ». Cela doit être votre sens de l’objectivité.
Pour avoir (modestement et indirectement) contribué à solutionner ce conflit, c’est l’analyse que j’en ai tirée sur la base d’un diagnostic largement partagé.
DB D’accord : vous êtes juge et partie de fait donc. Vous êtiez du côté de l’ex-maire ou aux côtés des grévistes que l’on comprenne mieux votre indépendance ?
Médiation, avec l’aval des parties !
Je d’habitude, je reconnais aux « tirades » de DB une qualité et un souci d’objectivité…. qui font « un peu » défaut… sa production du jour concernant Matoury. Pour le coup (et comme.. Presque toujours!!!) FF fait parfaitement son job de journaliste. Je partage son sentiment sur votre tirade mon cher DB.
Ce forum devient de plus en plus décalé. L’IDH omniprésent pénètre et inonde tout.
Merci Theboss, j’aurais sans doute été sensible à vos arguments si vous aviez trouvé utile de les exposer. Voici les miens sur ce fameux parti-pris, qu’on en juge :
Comme le remarque fort justement Morvandiau, cette pratique n’a rien d’un cas isolé. La plupart des collectivités y souscrivent, ainsi que les services de l’Etat et, dans une moindre mesure, les plus grandes entreprises privées. Pourquoi diable se focaliser sur la mairie de Matoury ?
Libre à vous de penser que cet article n’est aucunement orienté. J’observe quant à moi que l’adversaire politique mentionné dans l’article, qui qualifie le droit des salariés aux RTT de « cadeau » et le respect de ce droit « d’électoralisme crasseux », s’est fendu sur ce forum du post « excellent article ! ». Ce qui devrait suffire à en mesurer la neutralité.
Pour ma part, FF n’a pas hésité un instant à bricoler alors qu’il ne jure que par le concret et ricane lourdement de la moindre abstraction, même quand la formulation correcte d’une idée juste l’impose;
J’ajoute que c’est ainsi qu’ont été délibérément déclenchées les réactions attendues des imbéciles, comme en attestent les premiers posts et l’allusion infâmante à un « roi nègre ».
Alors oui, Theboss, c’est vrai que j’ai peu de goût pour les posts irréfléchis et à l’emporte pièce du prêt-a-penser. Je préfère nettement les commentaires plus étoffés, que d’aucuns considèrent être de « longues tirades », mais qui reflètent une pensée construite, y compris et surtout quand je ne la partage pas.
DB, je reçois pleinement votre réponse dont je vous remercie. J’en prends acte et regrette de ne pas pour suivre cet échange avec vous (ce format m’insupporte par ses contraintes techniques)
Le vrai sujet serait d’analyser la pertinence de ce jour ferié en pleine crise COVID…Mon avis est que la nation aurait pu faire l’impasse cette année…
@DB
Par définition, un opposant politique (H.Hodebourg dans le cas présent) ne saurait être neutre ! On ne peut donc pas lui reprocher sa critique, il fait son job.
En revanche, on peut effectivement grassement pouffer sur son « excellent article ! » qui est d’une puérilité consternante mais tout à fait conforme au personnage.
Et l’argument de l’argent du contribuable mal dépensé, confine aux abimes de l’hypocrisie…
Avec un tel niveau en face de lui, S. Smock n’a vraiment pas à s’inquiéter, au contraire.
Très en amont de cette pratique nationale – et en rien « guyanaise » – qu’est l’arrangement décalé – et légalisé – des journées chômées tombant sur fin de semaine, il y a le principe même de la cession de qqchose pour la fêter… que l’on puisse « fêter le travail » par son stricte abandon ce jour-là…
Quant à la qualité des échanges, force est de constater leur dégradation par des malentendus plus ou moins volontaires sur l’impartialité / objectivité réclamées à cor et à cri par notre journaliste de manière totalement déplacée.
Je tiens à répéter que la fameuse impartialité n’est opposée qu’au journaliste rapporteurs des faits. Les lecteurs n’en sont aucunement concernés. Ils commentent les faits rapportés, les développent, chacun selon. (Les lecteurs « impartiaux » seraient des débiles mentaux.)
La seule exigence à leur égard reste la bonne foi et la politesse, sources des échanges argumentés.
A présent, notre rapporteur des faits exige « l’impartialité » des commentaires, condamnant d’avance la moindre analyse ou abstraction, et ce sans la moindre « formulation d’une idée », sans arguments, mais avec des qualificatifs dégradants – tout en faisant preuve d’une flagrante partialité à l’occasion.
Et ce, dans le sillage de l’exigence infantile de « liens » et de « sources », devant remplacer les acquis / connaissances de quiconque, forcément de « mauvaise foi » dès qu’il apporte quelque chose de ses neurones.
Le commentaire est libre aussi dans la presse GZ. Nous ne sommes plus en Union Soviétique…
DB : votre médiation était-elle à titre personnel, en tant que sommité totalement indépendante ou à titre de représentant d’une entité, d’une organisation ?. Et dans ce cas, s’agissait-il d’une organisation plutôt proche de l’ex-maire honni ou des travailleurs opprimés ?
Fred, les lieux de travail étant irréfutablement source de contagion, je vous renvoie à votre rhétorique : est-il pertinent de travailler en pleine crise COVID… Hélas, l’immense majorité d’entre nous ne vit pas de ses rentes et se trouve donc être contrainte de travailler. Dès lors, rien ne motive le renoncement à jour férié non travaillé, bien au contraire, c’est cette impasse qui serait, de fait, contre-productive !
Par ailleurs, je rappellerais aux lecteurs les plus éclairés que le 1er mai est jour de commémoration, par l’Internationale Ouvrière, de l’exécution de 7 anarchistes connus sous le nom de « martyrs de Chicago ». Rien à voir avec la « fête du travail », appellation vichyste adoptée définitivement par le « politiquement correct ».
FF, vous le savez déjà, c’est effectivement à l’organisation que je représentais que la demande de médiation a été conjointement adressée par les parties, direction et syndicats. Mais si vous avez d’autres questions intrusives, je vous prierais de bien vouloir les garder pour vous. C’est à moi seul que revient le choix de dévoiler, ou pas, mon identité, et ce au moment qu’il me conviendra !
Je n’oserais pas me faire correspondre à votre définition, j’ajoute juste que cette fête commémore les avancées sociales obtenues. Le choix de la date honore les syndicalistes assassinés suite à l’auto-attentat organisé par la police de Chicago dans le but de justifier la répression préméditée.
La fête du Travail est traduite similairement dans la plupart (totalité?) des langues : Tag der Arbeit, Fiesta del Trabajo, Labour ou labor day, Праздник Труда, Munka ünnepe etc,
Le flottement français vient en effet du fait que c’est bien le gvt de Vichy qui l’instaura officiellement ce jour comme « la fête du Travail » en concorde avec sa devise.
Il aura fallu qq années après la guerre pour que le pays se réconcilie avec mot pétainiste « travail », – pas tant pour le « politiquement correct » qui n’exista pas encore, mais par la force des choses…
Tandis que la Police nationale, tout aussi création vichyste, n’a jamais été questionnée. Idem pour la loi sur les affiches, etc. Ya que le mot « travail » qui posa problème… :-)
Tu es encore à côté, Fred : je ne parle pas de la liberté de commenter, mais de la manière de le faire…
Ton ostracisme me fait dire qu’il n’y a point besoin de l’URSS pour le retrouver ici, avec son sectarisme inévitable…
Globalement d’accord pour la correction, GZ !
DB tel n’est pas mon propos mais avec votre discours d’idéologue (pontifiant bien évidemment) je me disais… Ah le confortable anonymat.. Chacun est pour la liberté de la presse sauf à être concerné…
« Ah le confortable anonymat »… Décidément, FF, vous tenez vraiment beaucoup à me faire passer pour un troll. Si j’ai choisi de m’exprimer sous pseudo sur ce forum, c’est un peu pour les mêmes raisons qui font qu’un auteur choisira d’utiliser un nom de plume pour de nouvelles œuvres.
Il s’avère qu’au cours de décennies de représentation collective, que ce soit dans un cadre associatif, syndical ou institutionnel, j’ai été amené à rédiger nombre de publications. Sans jamais être serve, naturellement, mon clavier s’en est trouvé plus ou moins lié de temps à autres.
Sur ce forum, c’est en toute liberté et indépendance que je ne représente que… moi-même ! Vous comprendrez que je ne souhaite pas voir interférer dans l’esprit du lecteur les prises de positions collectives antérieures qui pourraient m’être attachées.
Alors, idéologue ? Probablement… permettez toutefois que je vous renvoie à l’expression de GZ sur les « lecteurs impartiaux ». je l’aurais certes formulé différemment, mais je partage l’idée de base.
Et par pitié, cessez de remettre systématiquement en cause mon indépendance ! Selon vous, je serais dépendant de qui ? D’un employeur ? Je suis retraité ! D’un parti politique ? Je suis anarchiste ! Alors ?
« Anarchiste » ? Comme c’est beau… Anarchiste qui a un camp et défend la conservation des privilèges tout de même…
Le caïman sort enfin du marécage ! Ainsi donc, comme votre ami Harry Hodebourg qui les
considère comme un « cadeau », les jours de RTT pour vous constitueraient en fait « un privilège ». Qu’il faudrait donc abolir…? Une « nuit du 4 août » à l’envers, en quelque sorte, où les acquis sociaux seraient assimilés à des droits seigneuriaux. Quant à votre réflexion sur l’anarchisme, elle ne fait que démontrer votre méconnaissance absolue des principes qui fondent cette philosophie.
Le simple fait d’entendre le terme « Aménagement et Réduction du Temps de Travail » concernant le personnel d’une mairie en Guyane relève du burlesque !
Oui, ce sont bien des privilèges, et totalement indus au regard du labeur accompli.
M. DB, vous qui connaissez visiblement bien la mairie de Matoury, auriez vous par chance une petite idée du taux d’absentéisme (arrêts maladie, absences justifiées ou injustifiées, congés « carnaval », etc…) et du nombre réel d’heures hebdomadaires effectuées par le personnel communal (qui légitimerait ces ARTT) ?
Je veux bien battre ma coulpe en public et sur le parvis de la mairie si le taux d’absentéisme réel de la mairie de Matoury est le même que le taux observé en métropole !
Vous me prêtez des qualités qui me font défaut, Morvandiau. En premier lieu, n’étant pas médecin, je n’ai aucune légitimité à apprécier un certificat médical justifiant un arrêt maladie.
S’agissant de cet absentéisme que vous dénoncez, je serais bien en peine de répondre à des questions qui, me semble-t-il, sont du ressort du DRH de la mairie. J’observe cependant que les disposition relatives à la durée annuelle de travail ont été très précisément décrites par le président de la Cour des comptes, interviewé dans l’article. J’observe aussi que celui-ci ne fait état d’aucun manquement sur ce point. Enfin, je n’ai jamais prétendu « bien connaître la mairie de Matoury », et de surcroît, je ne suis pas résident de cette commune, donc absent de ses listes électorales. En est-il de même pour vous, Morvandiau ?
« méconnaissance absolue des principes qui fondent cette philosophie »
Oui, absolue. Difficile qu’il en soit autrement avec cette socializasyion creuse comme une souterraine.
Toutefois, l’anarchisme n’est pas tant une philosophie mais plutôt un état d’esprit, un niveau d’exigence morale, à l’instar de son synonyme qu’est le libéralisme.
Enfin, à mon goût.
La comparaison de l’absentéisme made in Matoury avec le taux « observé en métropole » relève de la foutaise forcée sur tous les plans.
@DB
Je me suis peut être mal exprimé, mais à aucun moment je vous ai demandé de juger du bien fondé des absences d’employés municipaux…
Il était simplement question de savoir si, étant donné que vous êtes intervenu lors d’un conflit dans cette administration, l’absentéisme était une donnée connue de vous.
Vous dites que le président de la CDC interviewé dans l’article « ne fait état d’aucun manquement sur ce point ». Nous ne lisons pas le même article alors ? car je lis bien le président énoncer prudemment la législation en vigueur sans préjuger de la conformité ou non conformité de la décision du maire.
La légalité du pont offert semble donc sujette à caution : la durée hebdomadaire du temps de travail (et donc le taux d’absentéisme) à la mairie de Matoury, qui ne devrait souffrir d’aucun manque de transparence, est la donnée étonnamment manquante dans ce dossier.
Je pense que FF possède déjà quelques archives concernant le taux d’absentéisme (qui pique les yeux) de quelques communes Guyanaises…
Me répondriez vous que, dans le doute, la mairie de Matoury est certainement épargnée par le fléau généralisé de l’absentéisme chronique dans les administrations territoriales de Guyane ?
De plus, le coût de ce jour « offert » ne concerne pas les seuls résidents de Matoury comme vous le suggérez, mais bien l’ensemble de la population Guyanaise qui, par le biais du paiement de l’octroi de mer, finance les frais de fonctionnement des communes de Guyane.
Et force est de constater que quasiment tous les rapports de la CDC concernant les communes et collectivités de Guyane pointent des « manquements » inacceptables (pour être poli) auxquels rien n’est fait pour y remédier, années après années.
Comment dans ce cas peut on, à priori, être aussi bienveillant que vous l’êtes sur ce geste du 1er mai ?
Je vous le demande.
La vérité pour les militants de tout bord (et les gens qui ont un camp même s’ils le réfutent) doit être de regarder ce qui les arrange. Ce qui dérange, l’on regarde ailleurs pudiquement…
« J’observe aussi que celui-ci ne fait état d’aucun manquement sur ce point (l’absentéisme, ndlr) » : vous confinez à la mauvaise foi DB. Il n’en parle pas et pour cause ; la question ne lui a pas été posée. Ce n’était pas l’objet de la demande. Et, de toute façon, s’il ne fait pas un contrôle approfondi (le contrôle budgétaire n’examine pas cette donnée), il ne le sait pas.
Hah, parce que la simple observation que le manquement sur l’absentéisme n’est pas pointé à ce stade par la c des comptes confine à la mauvaise foi.
Extraordinaire. Malathion ? Covid ? Substances illicites ? L’effet cumulé des trois ?
Encore une fois, Morvandiau, ce jour ne peut être « offert » dès lors où l’organisation du travail prévoit un plancher de la durée annuelle de travail (1600H). Il n’a donc aucun coût supplémentaire pour le contribuable quand cette disposition est appliquée.
Si vous voulez parler des « absences injustifiées », c’est-à-dire des absences qui ne sont pas prévues par la législation et la réglementation, je rappelle que seul l’employeur, public ou privé, à l’autorité pour apprécier, même à postériori, la réalité des justifications qui lui seraient soumises. Autorité que lui confèrent les liens de subordination inhérents au contrat de travail. Pour ce qui relève de l’employeur public, cette autorité fait l’objet d’un contrôle de légalité dès lors où le contrôle budgétaire détecte une anomalie.
Je ne vois pas comment un simple rappel des droits des salariés, que sont aussi les fonctionnaires territoriaux, peut être considéré comme la manifestation d’une quelconque bienveillance (hormis sans doute par ceux qui auraient quelques velléités à restreindre ces droits).
FF, comme tout un chacun, il m’arrive occasionnellement de céder aux délices d’un flirt avec la démagogie. C’est pourquoi je souhaiterais vous mettre en garde contre l’entretien d’une relation durable dans laquelle vous semblez résolument engagé.
Enfin, le débat le plus digne d’intérêt, tout du moins à mes yeux ; s’agissant du libéralisme, GZ, avant de devenir le monstre qu’il est devenu, c’était à l’origine une valeur de ce qu’il convient encore d’appeler « la gauche ». je retiens pour ma part cette notion de « valeur ». Il existe d’ailleurs au sein de l’anarchie un courant libéral-libertaire dont l’un des plus éminents représentants en France est Gaspard Koënig, président du think tank « Génération libre », sévissant régulièrement dans « Les Echos ».
Tout en s’accommodant fort bien du libéralisme mondialisé, les théories de ces libéraux, équilibrées par la pensée libertaire, sont intéressantes à plus d’un titre. Leurs idées révolutionnaires (du moins pour les ordolibéraux) sur ce que devrait être la gouvernance des entreprises dans une réelle démocratie actionnariale ouvriraient; selon moi, la porte à une société moins inégalitaire.
Mais vous le savez, les idées anarchistes sont à jamais condamnées à rester minoritaires.
@DB
Hummm, je vous trouve bien pusillanime, à vous borner de rappeler la législation pour éluder la question de l’absentéisme chronique dans la fonction publique territoriale en Guyane.
Vous en avez trop dit et désormais pas mal de choses passent à la trappe…
Dommage.
@GZ
Vivement le changement de statut pour régler le non-problème de l’absentéisme, n’est ce pas ? (répondez pas, je vous troll gratuitement).
Vous avez raison, certaines choses passent à la trappe. j’en veux pour exemple l’inflation législative et réglementaire qui crée régulièrement de nouvelles missions de service public, sans que les moyens nécessaires à leur réalisation aient été prévus.
Dans les faits, cela se traduit par une nouvelle organisation du travail qui génère, pour les personnels qui la subisse, de nouvelles contraintes et/ou un durcissement des conditions de travail préalablement existantes.
Dans le cadre du « dialogue social » (je pouffe), le seul outil laissé à la négociation collective pour traiter ces situations est le régime de « compensation », généralement financière dans le secteur privé.
L’employeur public, lui, ne dispose souvent que d’une enveloppe budgétaire fermée qui ne lui permet pas de satisfaire les légitimes revendications pouvant lui être exposées. La compensation prendra alors la forme d’une réduction du volume horaire de travail. L’exemple le plus connu (car très controversé) reste celui du « fini-parti » des éboueurs de la mairie de Marseille.
Quoiqu’il en soit, ces situations dysfonctionnelles relèvent de la responsabilité des pouvoirs publics, et certainement pas des travailleurs placés sous leur autorité.
« ces situations dysfonctionnelles relèvent de la responsabilité des pouvoirs publics, et certainement pas des travailleurs placés sous leur autorité »… (si c’était pas vous, je vous accuserais de plagiat :-)
…comme pour à peu près tous les dysfonctionnements «guyanais », faits qui relèvent en réalité de la (ir)responsabilité des pouvoirs publics de toutes sortes, exécutif et législatif compris… tels la politique coloniale du foncier, les bidonvilles, l’orpaillage… En résumé, de l’inadéquation de la configuration institutionnelle, source d’un délitement généralisé qui frappe avant tout l’Hexagone, comme tout un chacun sachant lire peut le constater.
La théorie du chgt de statut n’ayant d’autre sens et but (purement théorique..) que de se soustraire, même si seulement partiellement, d’une configuration aussi défaillante et désespérante. (Ce n’est pas une réponse à Morvandiau)
Mais cela, nous pouvons répéter à l’infini à des ignares mal socialisés qui passent leur temps à taper le Guyanais, lui donner des leçons, comme si eux-mêmes représentaient l’incarnation de l’efficacité et de la probité.
Quant au libéralisme, il n’a jamais été un monstre. Le mot « valeur » étant trop décrédibilisé sous ces cieux, je vous propose « état d’esprit » ou « disposition naturelle » à respecter les principes naturels.
Ne tombons pas dans le piège de l’ennemi qui confond volontairement libéralisme avec le libertinage-sur-lois et cosmopolitisme, dans le but de faire porter au libéralisme la responsabilité de leurs méfaits.
Au XIXème ils déformaient la signification de l’anarchie, depuis le XXème ils déforment celle du libéralisme… Même combat dans le même but, très certainement parce qu’il s’agit tjs de la même disposition, à l’opposé de tout pouvoir centralisé.
« la gauche » n’est pas une valeur mais une référence fausse et présomptueuse, fondamentalement antagoniste à cet état d’esprit.
Je le sais… Dites-vous qu’être minoritaire est une condition première de la qualité :-) Courbe de Gausse.
Sinon : quand les travailleurs font en permanence des discours et de l’idéologie, quel temps leur reste-t-il pour travailler à leur activité rémunérée sur l’enveloppe collective et pour assurer leur mission de service public ?
Nous sommes (presque) sur la même longueur d’ondes, GZ. Simplement, vous rappelez, à bon escient je l’admets, la définition originelle du libéralisme. Lorsque je parle de « monstre », je songe au libéralisme économique et à la mainmise aujourd’hui de la finance sur l’entreprenariat. Et qu’on le veuille ou non, l’économie est le moteur de toute société (fût-elle une société anarchiste…)
FF, avec vous je suis dans l’expectative… Faîtes vous preuve d’une incommensurable mauvaise foi, ou tout simplement d’une ignorance crasse…? Le doute m’étreint !
Les fonctionnaires et agents publics ne font aucun discours idéologique sur leur temps de travail effectif, pour la simple et bonne raison que cela est totalement prohibé. Figurez-vous que les fonctionnaires sont astreints à un « devoir de réserve », gravé dans le marbre de leurs obligations statutaires. Contrevenir à cette disposition les expose à de lourdes sanctions, pouvant aller jusqu’à la révocation. Tout au moins pour la piétaille, Dans sa grande mansuétude, l’autorité accordera sa miséricorde aux discours conservateurs de certains hauts fonctionnaires, proches du pouvoir.
Ah (avec un zeste de suffisance évidemment) vous regardez encore ailleurs…