L’arrêté «tête de mule» du préfet, dans sa nouvelle mouture, contesté devant le tribunal administratif
Le jeudi 12 décembre prochain, le tribunal administratif (TA) de Cayenne doit examiner une requête en annulation d’un arrêté nominatif du préfet de la Guyane ayant interdit à un passager de prendre l’avion pour Orly le 9 septembre dernier. Ce sera la première fois que l’arrêté anti-mules du préfet, dans sa nouvelle mouture, sera soumis à l’arbitrage de la justice administrative. Le 28 mai dernier, dans deux décisions devenue définitives (le préfet n’ayant pas fait appel), le tribunal avait souligné l’illégalité de ce type d’arrêté qui avait interdit à deux passagères de prendre leur avion pour Orly le 25 février…
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18 commentaires
Donc on laisse repartir la mule “chargée” : non assistance à personne en danger ou complicité seront invoqués en cas de pépin.
Ce que dit le juge c’est que si une personne tombe sous le coup des faisceaux d’indices, il faut le fouiller ! et non simplement lui interdire de prendre l’avion. ..
Faute de moyens suffisants et vu l’ampleur du phénomène, les services de lutte sont saturés notamment à l’aéroport comprend-on de ce dossier (relire aussi l’arrêté initial).
chgt de statut
L’architecture magique…
L’unique chance pour en avoir la moindre…
Un changement de statut qui peut aboutir à un simple changement de statues…
D’où l’importance de la qualité du travail. Comme tjs.
ce serait intéressant d’avoir des précisions sur ce statut magique qui va permettre de résoudre tous les problèmes et notamment d’éradiquer les mules !
Le Suriname va-t-il vers un changement de statue ? Enjeux importants pour la Guyane…
Un statut politique n’est pas magique et n’éradique pas les mules. Une configuration institutionnelle peut tout juste être conforme à la réalité et tout juste créer un environnement favorable aux pans de la vie sociétale – ou le contraire. Le trafic de drogue et d’autres pb n’en sont que les reflets.
ce serait intéressant d’être un peu plus explicite sur ce changement statutaire car on parle un peu dans le vide là.
Effectivement, c’est un peu la formule magique. On ne la connaît pas. C’est un peu comme celui qui affirme que son action c’est « pour la Guyane ». Ca escamote le débat…
Quelle explicitation ?
Chgt statutaire signifie modifications profondes de la chose publique. Fonctionnement, responsabilités, règles, lois. Pas de formule magique mais une tentative de mise en adéquation. « On ne la connaît pas. » Ben oui, il faut encore l’inventer.
Il me semble que tout un comité s’y adonne depuis 2017. Il me semble que le président de la CTG a, à son tour, promis une proposition – suite à l’invitation de EMacron, invitation dont l’importance échappe douloureusement au bon public. Proposition que l’on attend tjs… :-)
certainement parce que les années écoulées depuis Catayée ont bien changé les neurones… Il doit se remuer dans sa tombe.
Ce n’est pas l’idée qui devrait vous offusquer mais l’atonie lokal devant cette ouverture née de la soudaine prise de conscience parisienne du coût de l’assistanat à fonds perdus… V’là à quoi a servi 2017, il faut encore la saisir et la saisir à bon escient.
Le chgt de statut n’est pas magique, il est ouvert au moins jusqu’aux propositions (après… ça se joue ailleurs) Et ce sont les élus dont l’action est garantie « pour la Guyane » – au point qu’un certain dorme mal dans la grande réflexion…
Pas convaincu de l’utilité d’étaler des idées précises en public : elles risquent d’être reprises par les seconds couteaux aux postes et systématiquement mal utilisées… Ce qui est ennuyant. Je l’ai déjà vécu.
Disons qu’il m’est amusant de voir nos compatriotes pétris dans l’espérance d’un « dvpt » après ces dernières décennies et devant le spectacle économico-social offert par la Métropole…
Dans l’attente du Projet CTG-présidentiel, je suis tout aussi ouïe que vous.
Je pense que si le comité en question ne donnaient pas l’impression de confisquer le débat en ne s’adressant qu’à une partie de la population, que si certains de ses agitateurs notoires ne sombraient pas dans l’outrance verbale dès qu’ils s’expriment, la question du changement de statut serait certainement plus crédible et comprise par les guyanais. En 2009, les défenseurs du passage à l’article 74 de la constitution ont été incapables de justifier pédagogiquement les raisons de leur choix avec les résultats que l’on connait lors du référendum. Si les partisans du changement de statut veulent convaincre les guyanais du bien fondé de leur démarche, ils ont de gros efforts à fournir.
Il paraît improbable à convaincre la majorité d’un bouleversement aussi gros qu’un chgt de statut qui vaille la peine. L’écart est tel… et le système actuel a fait ses ravages sur le terrain comme dans les têtes. Le quidam ne comprendrait pas les avantages et la plupart de ses élus n’y trouveraient que des inconvénients pour leurs personnes. Leur intérêt perso est pire que leur incompétence. RConfiant l’a résumé à façon. Pourtant, les Antilles sont bien plus homogènes que la Guyane, patchwork sans tonus, royaume de la « débrouille » formée par le système actuel aussi corrupteur qu’inapte à assurer un fonctionnement correct.
On ne sort de ce genre de régime que par la déchéance.
Raphaël CONFIANT est souvent très pertinent dans ses analyses.
Il l’est, et pourtant mis en minorité. Courbe de Gauss. Alors en Guyane…