A l’instar de l’Iran, des Émirats Arabes Unis, de l’Égypte, de l’Éthiopie et de l’Arabie saoudite, l’Argentine est l’un des six États formellement admis ce jeudi à intégrer dès janvier 2024 le groupe des BRICS formé par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, qui tenait son 15e sommet cette semaine à Johannesburg.
Cette validation de la candidature de l’Argentine à l’adhésion au bloc des BRICS doit beaucoup au soutien du Brésil et aux liens idéologiques et amicaux qui unissent le président brésilien socialiste Luiz Inácio Lula da Silva, revenu à la tête de son pays début 2023 pour un 3e mandat, et son homologue argentin Alberto Fernández, lui aussi de gauche et qui quittera le pouvoir à la fin de l’année.
Très impopulaire, ce dernier ne se représente pas à l’élection présidentielle dont le premier tour aura lieu le 23 octobre en Argentine et dont les favoris sont le candidat libertarien d’extrême-droite Javier Milei, arrivé en tête lors de la primaire en août dernier, et l’opposante de la droite libérale et conservatrice Patricia Bullrich arrivée en seconde position, devant l’actuel ministre de l’Économie Sergio Massa, candidat du parti péroniste au pouvoir.
L’entrée de l’Argentine au sein du bloc des BRICS pourrait être remise en cause par les résultats du scrutin présidentiel argentin en cas de victoire de Javier Milei ou Patricia Bullrich et d’accession au pouvoir de l’un ou de l’autre pour un mandat de quatre ans en janvier prochain, en raison de leur opposition clairement affirmée à une telle adhésion.
Javier Milei a ainsi déclaré qu’en cas d’arrivée au pouvoir en Argentine il refuserait de « s’aligner avec les communistes » – la Chine dirigée depuis 1949 par le Parti communiste chinois est le poids lourd des BRICS – et il a précisé que les seuls pays avec lesquels il s’alignerait seraient les États-Unis et Israël.
Patricia Bulrich quant à elle a affirmé que sous son éventuelle présidence « l’Argentine ne sera pas dans les BRICS » et elle a rappelé les soupçons continuant de peser sur l’Iran qui aurait commandité l’attentat meurtrier – 85 morts et 230 blessés – commis en 1994 dans la capitale argentine Buenos Aires contre le siège de l’Amia – Association mutualiste israélite argentine.
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