Alain Juppé a annoncé ce lundi 15 janvier qu’il souhaite « prendre du recul » vis-à-vis de son parti Les Républicains (LR) auquel il ne règlera pas sa cotisation en 2018, un geste symbolique qu’il avait déjà fait l’an passé, le maire de Bordeaux ayant également déclaré qu’il quittait la présidence du comité Les Républicains du département de la Gironde.
L’ancien Premier ministre, candidat malheureux à la primaire de la droite et du centre en 2016, est en effet très critique à l’égard de l’orientation à ses yeux trop conservatrice et eurosceptique que prennent Les Républicains depuis leur échec aux élections de 2017 et plus encore sous la houlette de leur tout nouveau président Laurent Wauquiez.
Alain Juppé a en même temps régulièrement fait part de sa proximité avec les choix politiques du président de la République Emmanuel Macron, mis en oeuvre par le Premier ministre Edouard Philippe qui a été l’un des plus fidèles lieutenants du maire de Bordeaux avant d’être nommé à la tête du gouvernement.
Même s’il déclare pour l’instant ne pas envisager une adhésion au parti présidentiel La République En Marche, Alain Juppé confirme qu’il est favorable à l’émergence d’un « grand mouvement central » avec les partisans d’Emmanuel Macron, en particulier « dans la perspective des élections européennes de 2019. »
Premier ministre de Jacques Chirac entre 1995 et 1997 après avoir été son premier adjoint à la mairie de Paris, chef de file de la droite libérale et pro-européenne, Alain Juppé a été en 2002 l’un des fondateurs de l’Union pour un Mouvement Populaire ((UMP) qui visait à rassembler toutes les composantes de la droite et du centre et qui est devenue Les Républicains en 2015 sous la houlette de Nicolas Sarkozy.
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