Une minute de silence sera observée en Guyane à 10h en hommage à l’ancien président de la République.
Décédé jeudi 26 septembre à Paris à l’âge de 86 ans, Jacques Chirac a occupé durant quatre décennies une place centrale au sein de la droite française et dans la vie politique nationale.
Diplômé de Science Po puis de l’ENA, il entre en politique en 1965 en devenant conseiller municipal du village de Sainte-Féréole en Corrèze, département d’origine de sa famille avec lequel il gardera tout au long de sa vie des liens étroits et dont il devient député en 1967.
C’est le début d’une brillante carrière politique nationale au cours de laquelle il est d’abord ministre à la fin de la présidence de Charles De Gaulle (1958-1969) et sous celle de Georges Pompidou (1969-1974), puis Premier ministre de Valéry Giscard d’Estaing de 1974 à 1976.
En désaccord avec le président de la République, Jacques Chirac démissionne et fonde le Rassemblement pour la République qui regroupe la droite gaulliste et sur lequel il s’appuie pour devenir en 1977 le premier maire de Paris élu au suffrage universel, une fonction qu’il occupera durant 18 ans.
Eliminé au premier tour de l’élection présidentielle de 1981 remportée par François Mitterrand, Jacques Chirac prend la tête de l’opposition de droite et redevient Premier ministre lors de la première cohabitation (1986-1988).
Battu par François Mitterrand au second tour de l’élection présidentielle de 1988, Jacques Chirac remporte celle de 1995 et devient président de la République mais il est confronté dès le début de son mandat à d’importants mouvements sociaux qui font chuter sa popularité.
Après la dissolution ratée de 1997 qui fait perdre à la droite sa majorité parlementaire, Jacques Chirac est contraint à une longue cohabitation avec le Premier ministre socialiste Lionel Jospin qu’il affronte en 2002 au premier tour de l’élection présidentielle.
Réélu au second tour avec les voix de la gauche face au candidat d’extrême-droite Jean-Marie Le Pen, Jacques Chirac reste à l’Elysée et retrouve une majorité parlementaire de droite mais il ne se représente pas à l’élection présidentielle de 2007, mettant ainsi un terme à sa longue carrière politique.
Une carrière très dense jalonnée de nombreuses affaires politico-financières comme celles des faux électeurs, des HLM ou des emplois fictifs de la ville de Paris.
Jacques Chirac est à ce jour le seul ancien président français à avoir été condamné en justice, un tribunal correctionnel lui ayant infligé en 2011 une peine de 2 ans de prison avec sursis pour « détournement de fonds publics » dans l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris.
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