« La Guyane est un peu une terre hors-norme » : interview de la sénatrice Aline Archimbaud sur son rapport « Suicides chez les jeunes Amérindiens »
La sénatrice écologiste de Seine-Saint-Denis Aline Archimbaud vient de rendre avec la députée PS d’Ille-et-Vilaine Marie-Anne Chapdelaine un rapport sur les « Suicides des jeunes Amérindiens en Guyane française » à la Ministre des Outre-mer, Mme Pau-Langevin. Le rapport dresse un état des lieux de ce « drame stupéfiant, récurrent et indigne d’un pays moderne », mène une évaluation de l’action publique mise en place à ce jour et étaye 37 propositions « pour enrayer ces drames et créer les conditions d’un mieux-être ». Aline Archimbaud a répondu aux questions de Guyaweb. Pour consulter le rapport parlementaire : Suicide-des-jeunes-amérindiens-rapport-parlementaire-2 Mme Archimbaud, vous évoquez dans ce rapport les…
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4 commentaires
Intérressant point de vue, ça tranche avec le bouffon qui représente localement ce parti (et qui soutient le FN dans ses interventions).
Quelle surprise de découvrir que la République méprise des compatriotes avec un tel cynisme. Cet état de fait, qui ressortit à un scandale d’Etat, devrait être connu en métropole, ça n’est absolument pas le cas.
Comment diffuser le plus largement possible le rapport de la sénatrice Archimbaud?
bravo pour ce vrai et puissant interview – voila de l excellent journalisme par ici. Que Mesdames Aline Archimbaud et Marie-Anne Chapdelaine soient félicitées pour leur rapport. Certes, j aurais tellement aimé qu’elles aient pu séjourner à Trois-Sauts, pour parler avec les « anciens », et bien réaliser les sources des malaises des jeunes. Mais c est un bon début, et ce rapport a le mérite d etre lisible par tous.
J’ai fait des missions courtes en pays amérindien. Et s’il y a bien une chose que j’ai compris, c’est que l’on ne comprenais rien. Les messages étaient codés, le pont est tellement vaste entre les cultures, les ententements…
J’ai compris aussi qu’il y avait une société en mutation rapide, qui se cherchait entre modernité et tradition, avec une relation aux choses différente de la société de consommation occidentale.
Cela peut paraître péremptoire, mais je suis convaincu qu’il y a un besoin d’accompagner ces sociétés dans le changement qui les attend, car le temps qu’elles se trouvent, elles se seront peut-être perdues.
Et là le rapport est clair et je partage la conclusion : c’est de la responsabilité de tout le monde, et donc de personne en particulier. Il faudrait une structure (fondation, mission, … ?) dotée de moyens d’intervention, de médiation culturelle, transversale entre les projets et les acteurs. Le Parc National utilise ce vide pour chercher de la légitimité. Il fait en partie le job, mais en partie seulement, n’allant pas au delà de son intérêt, sans vision ethnologique guidant ses approches, et au final c’est peu efficace.
Il faudrait aussi que des chercheurs s’intéressent à ces cultures et guident les techniciens et les élus.
Mais on va continuer à bricoler, à grand frais. Ca ne coûterait pas plus cher de s’entendre, mais il faut un pilote dans l’avion. Et je ne compte pas sur les élus du littoral qui n’ont rien compris aux autres populations (donc pas sur la CTG). Il reste l’Etat et la CCOG (la CCEG est à la rue). Mais la CCOG n’est pas très motivée pour y aller. Il ne reste que l’Etat.
Au boulot les gars, nous serons là pour vous aider !