Evolution statutaire : rencontre entre l’exécutif de la CTG et les deux experts nommés par l’Elysée
Nommés en décembre par Emmanuel Macron, Frédéric Monlouis-Félicité et Pierre Egéa, qui doivent accompagner les territoires engagés dans un processus d’évolution statutaire, ont rencontré jeudi 15 février l’exécutif de la Collectivité territoriale de Guyane (CTG). Les deux experts ont six mois pour établir un état des lieux des difficultés et formuler des propositions permettant de lever ces freins. Une manière pour le gouvernement de gagner du temps alors que le projet politique guyanais est presque ficelé ? Priorité de la législature 2021-2028 du président de la CTG Gabriel Serville, le dossier de l’évolution statutaire avance bon an mal an depuis…
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24 commentaires
Je ne vois pas trop ce qui permet d’affirmer que cette résolution des autorités auctochtones se heurterait à la majorité des membres du copil. Il y a bien eu selon l’article de FG quelques excentriques du komité drapo, qui ont fait leur caca nerveux sur le terme de « peuples premiers » ou «autochtones »… Mais ce sont les même habituels originaux complexés, adeptes des lectures de Van Sertima… Et rien ne démontre que ce fut la majorité des membres du copil.
La porte parole du FESG (la petite bande à Guoua et Goudet) pensa même plutôt l’inverse, si l’on se fie à l’article de FG:
« Lucie Donzenac, porte-parole du Front pour l’évolution statutaire de la Guyane a voulu montrer son soutien aux Yopoto en voulant voter en faveur du texte présenté. Sûre que le discours jacobin ou contre l’existence du mot autochtone est minoritaire au sein de l’organe consultatif. ». (FG / GUITTEAU Février 2024)
Ce texte a par ailleurs été soutenu par Éline Grand-Emile du MDES, ce qui on peut l’espérer préfigure probablement la position de son député JVC lors du vote du congrès.
Quoi qu’il en soit, au final le texte des autorités autochtones n’a donc pas été modifié par le copil, et encore moins rejeté par une majorité, puisqu’il sera bien soumis au congrès en l’état, comme le voulaient les Yopoto.
« Et finalement, le consensus silencieux a tranché pour que le texte soit présenté intact au congrès des élus avec les différentes remarques du Copil en additif, comme le souhaite aussi Bénédicte Fjéké, le grand man des Kali’na. » (FG / GUITTEAU Février 2024)
Donc, littéralement je ne vois absolument pas en quoi « cette proposition…se heurte à la majorité des membres du Copil. »… Et en outre, c’est bien le vote des élus du congrès qui comptera… C’est quand même d’un autre niveau que le Komité drapo en terme de reconnaissance de l’autochtonie des « amérindiens ». Et à part Audrey Marie de Guyane Rassemblement, peu d’élus ont ouvertement remis en cause cette évidence.
Comme notre média boulanger n’en parle pas, je m’inquiète : quid des grèves kermesses des transporteurs et autres ? J’espère que nous aurons droit à un article de fond sur comment 100 pinpins bloquent la Guyane et le détail des barbecues, glacières et autres victuailles sur chaque rond-point. Nous n’avons rien eu de croustillant sur la kermesse des agents de la mairie de Cayenne ni sur la Semop. C’est bien dommage…ou très révélateur.
Oui oui mais la vision de G.Guitteau est un peu tronquée par les liens familiaux ( beau frère de Rimane) il faut en tenir compte en lisant ses articles.
Si ce que demandent les nations autochtones est accepté par la majorité, pourquoi diable le principe d’un sénat coutumier amérindien consultatif et décisionnaire n’est toujours pas validé ?
De ce que j’ai vu aux congrès, il n’y a pas grand monde qui accepte l’idée que les autochtones soient souverains sur leurs terres ancestrales, dans les domaines qu’ils réclament bien légitimement, sur la base de la déclaration internationale des droits des peuples autochtones.
On ne peut que se féliciter de la mise en place d’un congrès spécifique à ce sujet. Démarche qui aurait dû être prévue dès le départ, pas après avoir constaté que la stratégie du passage en force ait échoué en provoquant l’agacement du Président Serville…
Si il y avait une réelle volonté d’avancer en pleine considération des nations autochtones, on en serait pas là.
La présence du drapeau autochtone au fronton de la CTG aurait pu être un premier pas en avant vers cette reconnaissance tant demandée par ces peuples, mais c’est apparemment quelque chose d’aussi inconcevable qu’un sénat coutumier décisionnaire…
Morvandiau tu pipeautes une fois de plus…personne ne sait dire aujourd’hui ce qu’il en est vraiment de la position des élus. Ce sujet spécifique du rôle décisionnaire n’ayant jamais été abordé lors des différents congrès. Et tu fais en plus mine d’ignorer qu’il n’existe encore aucun sénat coutumier décisionnaire au sein de la république. Pas même en Nouvelle-Calédonie où le sénat coutumier n’émet qu’un avis. C’est d’ailleurs une configuration calquée sur le modèle calédonien, qui avait initialement était proposée (par la CTG) et rejetée par les autorités autochtones, qui ont de plus réclamé une scission avec les autorités coutumières bushinenges…
Et il a donc fallu attendre cette formalisation et présentation récente début février, par les yopoto, de leur propre résolution de sénat spécifiquement autochtone et impliquant un rôle décisionnaire sur les terres ancestrales, pour qu’elle soit soumise au vote du futur congrès des élus prévu en mars prochain. Là, maintenant, ils vont en discuter et l’on y verra beaucoup plus clair…Aussi, arrête donc de prétendre que tu en sais plus que tout le monde, tu t’es déjà assez ridiculisé sur le sujet de la cause autochtone.
Et donc, si ce sénat autochtone décisionnaire advenait en Guyane, ce serait tout simplement une grande première dans le droit constitutionnel français. Il n’y a d’ailleurs pas que l’obstacle du vote des élus locaux à franchir pour l’entériner… l’aval du conseil constitutionnel devant aussi être obtenu ensuite, au travers de la validation de la loi organique définissant la nouvelle autonomie. Ce qui n’est pas gagné…
On peut donc espérer que les élus locaux soient à l’auteur de l’enjeu, et donnent une suite favorable à une instance si novatrice au sein de la république…Dans le cas contraire, le projet d’évolution statutaire aura énormément de plomb dans l’aile. Car c’est une chose que notre institution nationale suprême, traditionnellement rétive à la reconnaissance des droits autochtones, envoie la troupe dans le village de Prospérité. S’en est une toute autre qu’une institution régionale soucieuse d’émancipation, prétende faire l’union locale en snobant ces mêmes droits autochtones.
Tiens, au hasard, petit sondage de famille…Frog, es-tu toi aussi favorable à ce sénat autochtone décisionnaire? Morvandiau et moi qui sommes très rarement d’accord, pour une fois nous sommes tous les deux pour… Ta position? Tu ouvres tes chacras républicains ou tu demeures jacobin…
C’est un peut comme me demander si je suis chrétien ou musulman alors que je suis agnostique. Je ne souhaites pas l’autonomie de mon peyi.
En espérant que la consultation populaire ne se réduira pas à ça: l’autonomie vous la voulez comment bien cuite ou saignante ?
C’est surtout oublier que votre pays…ben c’est la France…désolé. Remember 2010…hâte qu’on vote encore et on verra bien…
Bellod, quand je te disais que les autochtones ne voulaient pas d’entité commune avec les bushinengués, tu me traitais d’ignare, que les amérindiens étaient très bien dans la bicéphalie du CCPAB puis du GCC et qu’on irait vers un sénat coutumier mixte autochtones/bushinengués. As tu oublié ?
Et d’après toi, cette revendication décisionnaire, les élus l’ont découverte début février ?
Hé ben dis donc.
Résides-tu vraiment en Guyane ?
Toute personne très légèrement avertie sait au moins depuis 2017 que les autochtones veulent leur propre entité représentative et décisionnaire sur leurs terres.
Tu fais plutôt comme les élus : tu fais mine de découvrir l’eau tiède.
Tente ta chance en politique locale, tu es doué pour baratiner les gens !
Euh ben elle est charmante en plus…
8° Les collaborateurs parlementaires (1)
Nom : BELANYI Jeanne
Description des autres activités professionnelles exercées : Toutes activités en lien avec le travail parlementaireGestion de la réseaux sociaux
Bellany, ça me dit quelque chose ça…la fonction aussi.
Et toc.
Alors le beauf sur FG et la pote sur Guyaweb, nous sommes bientôt en dictature !
Ah oui j’oubliais, le lien ( avec les Astérix) * https://www.hatvp.fr/fiche-nominative/?declarant=rimane-davy-24310 *
Euh jolie bello, rdv demain aux palmistes, on sirote et on refait le monde !
T’es vaccinée fièvre jaune au moins ?
Et t’as vu comme je me lache, maintenant que l’on se connaît un peut mieux ? J’arrive à te dire tu !
Morvandiau, je te traitais surtout de spéculateur (un peu comme avec ta fanfaronnade bidon sur les homes indiens dénoncés selon toi depuis 40ans…) dans la mesure où aucune revendication officielle n’avait encore eu lieu dans ce sens, pas plus dans les revendications de 2017 (le nies tu?)… Et pour cause ce point faisait certainement débat au sein de la communauté autochtone elle-même (Fereira n’était pas sur cette ligne par exemple). Mais de ton côté si je ne m’abuse, tu parlais bien d’une question autochtone totalement éludée par les élus locaux, principalement les « créoles haineux » comme tu les qualifies. On en est pourtant aujourd’hui à un congrès d’élus spécifique. Comment tu expliques?
Frog, l’autonomie c’est juste une réorganisation administrative… Pas l’indépendance. Ceci-dit, aucune chance d’avoir un rôle décisionnaire pour les communautés autochtones dans le cadre actuel. Donc tu es contre si je comprends bien. Gaffe Morvandiau va bientôt te ranger dans la case des « créoles haineux »…
Et au fait Frog, je veux bien arriver au bar des palmistes en mini-jupe, mais tu risques d’être très déçu…
Mais ça te rappellera peut-être ton curé de campagne…
Donc après avoir été le journaliste Guitteau, je me réincarne cette fois en la jeune assistante parlementaire diplômée de science po, de Rimane… Et du coup Frog, j’ai donc eu un Master 2 à Science Po en 2020… Dis-donc, ça en jette. Tu m’étonnes que j’arrive à te pondre des tartines… Et précoce avec ça, en 2009 au collège je sévissais donc déjà sur Blada (demande à Gaston Moulinart ou à feu GZ).
« On en est pourtant aujourd’hui à un congrès d’élus spécifique. Comment tu expliques? »
Tu peux arrêter ton hypocrisie 5 min ou c’est chronique ? Ce congrès spécifique, les élus doivent le tenir car ils y sont acculés, et ce sont bien les autochtones qui y sont parvenus à l’obtenir en campant sur leurs positions, sans céder aux pressions qui ont été exercées à leur encontre (vieux réflexe colonial).
Quand à leur revendications de souveraineté, il n’y a pas plus constant comme revendication depuis 40 ans. Relis la déclaration de Tiouka en 1985. Et en 2017, si elle n’apparait pas sur les accords de Cayenne, cela ne veut pas dire qu’elle n’a pas été exprimée. L’État a simplement botté en touche, arguant que le GCC allait être mis en place dans les mois à venir, avec toutes les promesses du renouveau. Tu étais sur un chantier en 2017 peut être ?
Échanges enrichissants, j’ai enfin compris la nuance entre autonomie et indépendance et que la Guyane est en France.
La famille bello aura ptet un jour une statue sur un rond point autonome, pour service rendu.
Comprendre deux choses c’est déjà pas mal…la politique des petits pas…même pour un batracien.
Morvandiau, c’est la volonté de scission qui n’avait pas officiellement été exprimée avant, pas même dans le cadre des accords de 2017…
Interpellation: « , quand je te disais que les autochtones ne voulaient pas d’entité commune avec les bushinengués, tu me traitais d’ignare, »
Objection: « …je te traitais surtout de spéculateur (un peu comme avec ta fanfaronnade bidon sur les homes indiens dénoncés selon toi depuis 40ans…) dans la mesure où aucune revendication officielle n’avait encore eu lieu dans ce sens, pas plus dans les revendications de 2017 (le nies tu?)… »
Cette revendication fondamentale d’une séparation aurait été exprimée plus tôt, notamment lors des revendications de 2017, on aurait évité en partie cette perte de temps que tu mettais en exergue… Et en outre, les autorités autochtones ont elles-mêmes martelé qu’il leur fallait le temps de la concertation entre autochtones. Un peu facile de tout mettre sur le dos des élus en terme de tergiversations.
Quant au fait que les élus soient acculés…Acculés par quoi? L’opinion publique? Tu as vu la position de Frog? Elle est assez symptomatique de l’indifférence locale globale envers la cause autochtone…Non? Tu les as franchement trouvé acculés les élus locaux de l’ouest dans l’épisode CEOG, malgré les jets de pierre des autochtones contre la maréchaussée? Atterris un peu, tu te fais un film. Ne sois pas aussi mytho. Le rouleau compresseur républicain « intérrêt collectif » … « légitimité élective »…existe bel et bien, y compris dans la tête de l’opinion.
Donc tu vends la peau de l’ours…Acculés que dalle. Nous ne sommes hélas pas à l’abri d’un caca nerveux jacobin frogien au moment ultime, chez une majorité de nos élus. Mais moi j’observe cependant que tes élus « créoles haineux » pour le moment ils tiennent finalement compte des objections autochtones, même si l’on se doute bien qu’elles ne vont pas forcément dans le sens de leur culture universaliste jacobine d’élus républicains, soucieux de leur privilège institutionnel décisionnel centenaire. Absolument rien d’extraordinaire et de fondamentalement détestable à cela. Souviens-toi que Papa Vignon leur avait expliqué que ce serait les amérindiens qui s’éduqueraient à nos mœurs républicaines… Pas qu’il leur faudrait aller (ces élus) bien au-delà du minimum syndical national, en terme de reconnaissance des droits autochtones. Papa Vignon, ton héros soi-disant non-assimilationniste, leur avait très clairement vendu l’idée d’une « coutume sous le contrôle de l’administration »:
« Plutôt que l’assimilation brutale, il est préférable – mais l’œuvre de longue durée – de susciter des adhésions à notre genre de vie par l’exemple. […] Je rejoins directement la préoccupation du Congrès pénal de Sao Paulo, et crois très sincèrement qu’il faut arriver à appliquer, en Guyane, une loi primitive qui consacrera les coutumes essentielles de la vie tribale et dont le contrôle serait confié à l’administration préfectorale, la plus habituée, après expériences faites, à poursuivre dans des conditions optimales l’œuvre de développement matériel et mental qu’elle a déjà entreprise selon les données de l’éducation de base définie par l’Unesco. « (Vignon 1954)
Une telle éducation à la doctrine républicaine, ne s’efface pas d’un claquement de doigt…Tu insultes ces élus au prétexte qu’ils ne renoncent pas assez vite à un tel endoctrinement? Pour mémoire, les australiens eux ne sont même pas foutu d’accepter un sénat consultatif pour les aborigènes. Ci-chez nous tu vois des « élus créole haineux »… c’est quoi alors le qualificatif pour chez eux?
Frog, fais pas ta mauvaise tête…C’est juste une autonomie accrue sur les choix politiques locaux. Mais au final c’est bien papa l’Etat qui conserve tous les flingues et les cordons de la bourse. Alors pourquoi tu t’inquiètes? Ton curé de campagne ne t’as donc point inculqué un minimum le sens de la foi?