Comme un manque d’ancrage synonyme de déclin politique. Avec La République En Marche (LREM) lancée en 2017 et l’avènement d’Emmanuel Macron au plus haut sommet de l’Etat, le parti présidentiel remportait largement les élections législatives en obtenant 350 sièges sur les 577 de l’Assemblée nationale. Cinq années plus tard, en 2022, c’était le début du déclin. Aux élections législatives, LREM rebaptisée Renaissance n’obtenait que 245 sièges, une perte de 105 sièges par rapport à 2017. Pire, bien qu’ayant gagné les élections, le parti présidentiel n’atteignait pas la majorité absolue fixée à 289 sièges.
2022 fut donc un tournant, avec une Assemblée nationale sans majorité absolue contournée à coups de 49.3, la création à gauche de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (NUPES), deuxième force politique (131 sièges), et l’entrée massive des députés Rassemblement National (RN, 89 sièges). Bien que dépourvue de majorité absolue, une Première ministre de la majorité présidentielle, Elisabeth Borne, fut nommée à Matignon le 16 mai 2022.
Deux ans plus tard, après la déculottée du camp présidentiel aux élections européennes marquées par la large victoire du RN, le président de la République actait la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin 2024 en la présentant comme devant permettre un moment de « clarification » politique. Celui-ci fut marqué par la victoire de l’alliance des gauches scellée dans le Nouveau Front Populaire (NFP) qui a obtenu 178 sièges, contre seulement 150 sièges obtenus en partie grâce au « front républicain » pour l’ex-majorité présidentielle renommée Ensemble, et 125 sièges pour le RN. Contrairement à 2022, la force politique ayant remporté les élections législatives, le NFP, n’a pas été appelée par le président de la République Emmanuel Macron à Matignon pour former un gouvernement. La raison invoquée par le chef de l’État ? Attendre la « structuration » de l’Assemblée nationale pour nommer un Premier ministre…
Force est de constater que le camp présidentiel, au pouvoir depuis sept ans, a subi une réelle hécatombe. De 350 sièges à l’Assemblée nationale en 2017, il ne détient en effet plus que 150 sièges en 2024, une perte sèche de 200 sièges au profit du NFP mais surtout du RN qui est passé de 8 sièges en 2017 à 125 sièges en 2024, une véritable razzia. De LREM en 2017 à Renaissance en 2022 désormais renommé Ensemble pour la République, le parti présidentiel est bel et bien en déclin et en marche vers la confirmation de son manque d’ancrage politique. Et au lieu de la « clarification » avancée par le chef de l’Etat pour justifier la dissolution de l’Assemblée nationale, c’est plutôt le grand flou qui règne désormais au lendemain des élections législatives anticipées.
Photo de Une / Archive ©Education nationale : Ce lundi 15 juillet, l’ancien ministre de l’Education nationale promu Premier ministre, nouveau président du groupe Gabriel Attal (photo de Une) et les députés Renaissance ont acté une nouvelle dénomination, « Ensemble pour la République » (EPR).
6 commentaires
Plutôt instable en effet. Un peu comme ces abonnés à la personnalité borderline qui changent sans arrêt de pseudo…
Tiens, Patoche le soi-disant vacancier qui prend derechef la plume sur FG, sous le pseudo de « Bettod ». Quand je parle de personnalité borderline… Et visiblement je lui suis rentré dans le cerveau.
Pour contrecarrer les basses œuvres de l’usurpateur d’identité, j’ai donc harmonisé mon pseudo sur FG avec celui de GW… Espérons que cela suffira à calmer les ardeurs de la groupie obsessionnelle.
Trois messages consacrés à votre groupie, sans aucun lien avec l’article. Apparemment l’obsession est réciproque !
Notre lot à tous…Et il y a même des spectateurs passionnés qui comptent les points.
Ceci-dit, de fait c’est beaucoup plus calme maintenant que Patoche a pris ses vacances du côté de FG…Vous pouvez à nouveau vous exprimer.