Davy Rimane : « aujourd’hui les lignes bougent sur l’évolution statutaire »
À l’initiative d’une mission parlementaire d’information sur l’évolution institutionnelle des territoires ultramarins, Davy Rimane député de la 2ème circonscription de Guyane et président de la Commission Outre-mer de l’Assemblée nationale, revient à l’occasion d’un entretien avec Guyaweb sur les motivations de ce tour d’horizon. Hétéroclites, les demandes émanant des Outre-mer sont pour l’élu le symbole d’un cadre statutaire arrivé en bout de course. Quel est le but de cette mission d’information initiée par vos soins ? D’apporter de la consistance aux échanges sur l’évolution statutaire qui auront lieu au Parlement. Les parlementaires seront bientôt saisis de ces questions donc nous avons…
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32 commentaires
Je cite : « À l’unanimité, il ressort une demande d’autonomie. Ce désir de changement de cadre vaut pour toute l’échelle politique, mais la population, pas forcément parce qu’on ne l’intègre pas assez au processus en cours, on ne lui explique pas assez en quoi l’évolution statuaire va transformer la vie quotidienne. »
Traduction à la Bellod : La population n’est pas favorable car elle ne comprend pas. C’est donc prendre la population pour des idiots ?
Il me semble que lorsque la population s’est exprimée elle a clairement dit ce qu’elle en pensait de ce que je me souviens…pourquoi ne propose-t-il pas un nouveau vote tout simplement ? Peur que la population vote « mal » ?
Difficile d’expliquer “ la chose” à la population lorsque l’on ne sait pas vraiment sois même ce que l’on veut ou la forme que cela prendra ( ou que l’on dissimule)
Ce qui pousse rimane s’est sa haine de l’état, du colon, la fierté de faire ce qui nous plait ( les copains “ vrais guyanais surtout) pour le reste, on s’en fout, “autonomie dans la république” c’est comme révolutionnaire à EDF, on risque rien, ce sera toujours “ celafotaletat”
Extrait de l’article ** https://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/la-guyane-dernier-arret-de-la-mission-parlementaire-sur-l-evolution-statutaire-1480988.html**
…”Et lorsque l’on voit les heurts qu’il y a eu ces derniers jours à St Laurent du Maroni, reflets des difficultés sociales existantes comme cela peut être le cas à Mayotte ou en Nouvelle-Calédonie, c’est là que l’on voit qu’il n’y a pas d’adaptation des réalités politiques avec les enjeux socioéconomiques de chaque territoire”…
Encore l’arnaque de 2017, manifs contre la violence = autonomie indispensable.
Me Kbello peut il nous expliquer le rapport ? Des lois pays spécifiques ? Lesquelles ?
En quoi l’autonomie pourrait avoir un quelconque effet sur ce problème de violence sud américaine ?
Nous sommes bien d’accord…au final, ce serait vraiment amusant une réelle indépendance. Les niveau de vie, de développement et d’investissement (déjà très insuffisant de la part de l’Etat) seraient d’un coup très bas voire inexistants. La fière nation Guyane trouverait sa place dans le concert des nations entre les puissants Guyana et Suriname. Et, un jour, le pays réaliserait que ni l’or ni le pétrole ne se mangent. Pourtant, les exemples ne manquent pas avec les voisins sous-développés du continent.
**https://www.franceguyane.fr/actualite/politique/le-vote-du-congres-sur-la-resolutin-autochtone-netait-pas-bon-983775.php**
Sacré gg !
Murs pour l’autonomie !
« Au-delà des questions de personnes, c’est le moment historique fêté par des cris de joies par la délégation autochtone qui est remis en cause. »
Aïe ! Que va nous sortir Bellod comme explication à ce moment finalement pas vraiment historique ? Mystère et boule de gomme…
La position habituelle de la plupart des élus locaux, c’est que l’autonomie permettrait un meilleur développement économique…Induisant donc un recul de la paupérisation (50% de la population sous le seuil de pauvreté) régnant sous le système actuel. Et donc incidemment un recul des conséquences en termes de délinquance globale. Les jeunes ayant des emplois ou des perspectives d’emplois, étant moins enclins à sombrer dans la délinquance. Cela se tient parfaitement sur le papier…
Comme déjà évoqué, à titre d’exemple, en face du développement des squats, on a paradoxalement le secteur du BTP local qui ronronne et toussote… Pour faire face aux besoins, la production de logements neufs devrait être quasiment doublée. Si les élus locaux avaient le leadership sur le sujet, ce serait potentiellement envisageable…Mais là, c’est l’Etat, et globalement il se cale sur les politiques nationales… Celle du logement étant elle-même totalement à la ramasse en métropole, et reposant de toute façon sur un autre paradigme qui ne nous correspond absolument pas. Celui de la rénovation et de la zéro artificialisation des sols … En clair, cela veut dire zéro impulsion politique spécifique localement. Même la politique (de communication) des OIN patine totalement dans la semoule… Or, doubler l’activité du BTP c’est effectivement booster l’économie locale et ses emplois…Rien d’extraordinaire. Le plus problématique n’étant pas le financement (des emprunts CDC à très long terme) mais la disponibilité du foncier… largement verrouillée par les services de l’Etat, qui il faut bien l’admettre font passer la préservation environnementale bien avant la résorption de l’habitat insalubre. Je ne juge pas, je constate…et estime que cela devrait être l’enjeu d’un choix politique local le plus équilibré possible (écolos versus productivistes) mené dans le cadre d’une autonomie et l’élaboration de lois péyi adaptées, plutôt qu’une doctrine parisienne s’accommodant du contexte général de paupérisation et de mal logement, beaucoup plus marqué en Guyane.
Sur la criminalité lourde de type mafieuse importée du Brésil, évidemment que seul l’Etat est en position de régler le problème. Et au passage les problématiques de bandes rivales entre quartiers à saint-laurent, ce n’est pas de la violence sud-américaine… Mais je me doute aussi qu’une large partie des élus, parmi les moins progressistes, souhaitent également une association via ce processus d’autonomie, aux politiques régaliennes locales… pour influer sur le volet répressif, mais aussi celui de la gestion de l’immigration… Typiquement, le même genre de solutions à la Darmanin menées à Mayotte, en intensifiant les expulsions d’étrangers (selon l’association droitière et extrême-droitière bien connue: immigration = délinquance). Dans leur esprit, en expulsant large préventivement, on expulse aussi forcément une partie des mafieux qui tentent de s’implanter… Ils fantasment donc sur des lois péyi favorisant cette logique… Très peu glorieux, mais pas du tout éloigné de la posture nationale actuelle…qui elle-même butte encore contre le conseil constitutionnel.
L’indépendance est en revanche un sujet peu pertinent sur le fond, puisque moins de 5% à 10% de la population la souhaite. C’est en revanche un sophisme courant et assez peu sophistiqué, du genre « si la Guyane avait l’indépendance elle se vautrerait et donc cela vaut aussi forcément pour l’autonomie… »… Sans grand fondement rationnel donc, si ce n’est en terme d’utilisation rhétorique en mode « grosse ficelle »…
« En Guyane, nous devons aussi respecter le positionnement de la population. »
Mais bien sûr, comme en 2010 avec la défaite cuisante des indépendantistes qui ont dit que la population n’avait rien compris et qu’ils allaient continuer à exiger de l’Etat une autonomie.
Pour que le message soit bien compris, quelques jours après cette défaite, le conseil général, sous le diktat du MDES et consorts, fait voter en catimini et à la surprise de la population non consultée, l’adoption du drapeau indépendantiste (qui est aussi celui du MDES) élaboré par des militants créoles dans les années 60, à Paris.
Très sérieusement, des membres du MDES et de l’UTG ont créé entre eux un comité complètement bidon (komité drapo) qui s’est auto-consulté pour décider que le « peuple » Guyanais avait choisi ce drapeau avant de rendre son avis « officiel » au conseil général !
Et le conseil général de se précipiter dans cette adoption juste avant la mise en place du Grand Conseil Coutumier des Populations Amérindiennes et Bushinengués (GCCPAB) qui se serait opposé à l’adoption de ce drapeau.
On connait donc bien de quelle façon la population va être encore respectée…
Zéro mystère… Si le décompte était foireux et que les voix contre la résolution autochtone auraient dû l’emporter finalement, ce n’est évidemment plus un vote historique… On se fie à l’information du moment, non? Et je redonne ma position, dans ce cas le processus est quasi mort-né. Impossible de présenter un projet d’évolution sans l’adhésion des autochtones. Bon évidemment Morvandiau risque lui d’expliquer que cela faisait intégralement partie du complot…Que ces « créoles haineux » que lui dénonce, Serville et Alexandre…avaient préparé leur coup ensemble. Débat de fond?
Mais de mon point de vue, ce serait vraiment dommage que ce soit l’esprit jacobin qui l’emporte…
C’est marrant comme il en fait moins sur le moment historique dont il nous rabattait les oreilles l’autre jour…sacré lui !
Et ça n’a rien d’une grosse ficelle de parler d’indépendance et d’autonomie en les associant. On ne respecte jamais l’avis de la population consultée. La constitution européenne en est un bel exemple à l’échelle nationale. L’exemple du drapeau est tout à fait juste ici tout comme celui des événements de 2017. Personne n’a marché pour l’autonomie…et pourtant, miracle dans les accords de Guyane…donc autonomie ou indépendance, c’est vraiment se moquer du monde. Et quand on voit une assemblée plénière à la CTG, on comprend pourquoi ça fonctionne aussi bien en Guyane.
Et même si l’Etat devrait investir massivement dans les infrastructures et la sécurité, cela ne fonctionnerait toujours pas très bien au vu de l’incompétence de certains dirigeants et fonctionnaires territoriaux.
De mon point de vue, la décentralisation est une grande foirade depuis les années 80 et l’Etat devrait massivement investir dans beaucoup de territoires y compris outremer. Un plan Marshall pour construire des logements, des infrastructures de santé, scolaires, de transports, etc. Donner les moyens de lutte contre la délinquance à la police, l’armée et à la justice.
C’est, selon moi, une vaste blague de croire que des représentants politiques locaux (ici ou ailleurs) auront les compétences pour faire le job qu’ils ne font pas depuis des décennies malgré des moyens de fonctionnement considérable. La gabegie d’argent public dans la FPT est honteuse.
Cela risque le cas échéant d’être au moins un vote historique, du point de vue la foirade. Et pour rappel le représentant autochtone a lui-même parlé de vote historique… Aucun respect pour sa parole?
Si comparaison n’est pas raison, confusion encore moins… Jusqu’à preuve du contraire l’autonomie ce n’est pas l’indépendance. Ou si c’est ce que vous considérez, c’est en effet impossible de débattre sur le fond…
C’est l’inconvénient de la représentation… Et vous fourvoyiez en disant « personne n’a marché en 2017 ». C’est totalement faux. Au moins tous ceux qui avaient voté pour le 74 ont marché avec cette même idée d’autonomie en 2017. Vous faites donc une bi-polarisation: élus versus population, intellectuellement malhonnête. La grosse différence actuellement, c’est que le personnel politique jadis pro73, donc contre l’autonomie, est désormais rallié à cette idée… Et en l’absence d’un nouveau vote, ou à minima de sondages…on ne sait donc pas quelle est aujourd’hui la position de la population pro73 de l’époque… A-t’elle suivi la même évolution vers l’idée d’autonomie que le spectre politique désormais presque totalement converti, ou pas… Dés lors, si 15 ans après, les représentants élus estiment que la question est légitime…Qui êtes-vous pour aller contre? Votre jacobinisme héréditaire exclut-il le respect des institutions politiques? Vous prônez une pente populiste? La population forcément contre les élus incompétents? Vous me surprenez un peu le jacobin…
Pardon. vous vous fourvoyez…Au cas où. Mais je note sans une certaine satisfaction que vous semblez vous décider à échanger un peu plus sur le fond.
Navré mais je ne suis pas d’accord avec vous. D’abord ce ne sont que des avis, pas des faits. Ensuite, je le redis : personne n’a marché au début des mouvements en 2017 pour l’autonomie. Le mot d’ordre était la lutte contre l’insécurité. C’est après que les autonomismes sont opportunément (ré)apparus. De plus, vous êtes très caricatural également : tous les élus pro73 sont désormais pour l’autonomie ? Ben non justement. Et puis vous considérez qu’on peut passer de pro73 à autonomiste mais pas de pro74 à contre l’autonomie. Intellectuellement c’est assez étrange également.
Enfin, je dis juste que si les représentants élus étaient sûrs d’eux, ils soumettraient la question à la population. Chose qu’en France, en général, lesdits représentants n’aiment pas trop faire. Mais je vous rassure, aucune tendance populiste. Si nous votons et que les gens choisissent ces élus, aucun problème. Par contre, des coups façon constitution européenne ça passe mal je trouve. Je crains que ce soit ce qui se profile…heureusement ce n’est pas localement au final que ça se fera de toute façon.
Nous ne parlons pas de fond. Ce ne sont que des opinions.
Un plan Marshall impliquerait un lourd changement d’univers idéologique et politique…Nous sommes désormais plein pot en régime néo-libéral. Difficile de tabler sur de telles solutions idéalistes et quasi utopistes par les temps qui courent. La notion de rentabilité préside partout. En ce moment la relance massive (petit plan Marshall donc) dans l’industrie militaire, avec des créations d’emplois de fait conséquentes, est certes dictée par le contexte ukrainien, mais aussi très largement par le fait que ce soit une industrie qui rapporte… La France vient tout juste de passer second exportateur mondiale d’armes, juste après les usa… Allez donc expliquer qu’il vaut mieux un plan Marshall maintenant pour l’économie Guyanaise… Que même si elle ne rapporte pas grand chose, cela constituerait de toute façon un investissement gagnant…en comparaison du merdier qui se dessine. Vous allez simplement être reçu comme un gauchiste illuminé. No way… Il existe des merdiers bien moins coûteux pour l’Etat…qui s’entretiennent aisément avec quelques plans com bon marché, du style Wuambushu. Pourquoi développer ou à minima remettre à niveau la Guyane avec un plan Marshall, si l’on peut facilement la gérer comme Mayotte? Je ne parle pas là d’un complot d’Etat (façon Castor) mais d’une logique économico-gestionnaire froide… Personnellement, à chaque fois que je vais à Paris est constate l’état de certains quartiers (cela vaut à Marseille et ailleurs)…Je me dis que ce que le gouvernement accepte sous sa fenêtre, il n’a forcément aucun mal à l’accepter en à peine pire, ou plus généralisé, à des milliers de kilomètres.
Tant que vous n’admettez pas ce principe…Vous ne pouvez en effet pas admettre que l’impulsion politique ne puisse être que locale…Peu importe la qualité intrinsèque des élus locaux qui est anecdotique et circonstancielle…Sauf à essentialiser évidemment, des élus locaux par nature plus mauvais en Guyane qu’en métropole… En réalité, c’est ce que vous faites, de la même manière que vous mettez en exergue le niveau scolaire plus mauvais des élèves et de la population en général. En gros vous décrétez que la population locale est stupide, pour cependant arguer du fait qu’elle aurait cependant l’intelligence de ne pas vouloir l’autonomie que lui serinent ses élus locaux incompétents… Ce n’est pas si cohérent. Le fondement de la décentralisation et in-extension de l’autonomie, dans notre cas c’est l’écart géographique qui atténue l’affection décisionnelle…Il est tout à fait normal qu’une décision parisienne ait assez peu d’affect, d’entrain et de motivation, pour ce qui se passe à des milliers de kilomètres, sur tout un tas de territoires…Et donc, votre plan Marshall…peau de zob. C’est bien cette logique qui est à revisiter… Pas le niveau intellectuel de la population et de ses élus. Sinon vous vous condamnez forcément à une posture paternaliste condescendante. A défaut d’y renoncer, optez au moins pour un paternalisme plus ouvert…Les grands enfants des tropiques veulent faire leur preuves, laissons-les se planter… ils finiront bien par constater leur erreur… Nous allons vers la paupérisation de toute façon, que ce soit sur la lente marche actuelle, ou un petit peu plus vite en ayant voulu faire un petit bond orgueilleux…Quelle différence au fond?
Euh, gmangier, il me semble que les élus du congrès ont voté à l’unanimité pour le principe d’autonomie… Ce n’est pas une opinion. C’est un fait. Ils n’ont quand même pas foiré ce vote là aussi…
Vous faites comme si la velléité d’autonomie avait disparue entre 2010 et 2017… Le ras-le-bol général a bien débuté sur une problématique d’insécurité, récupérée ensuite par toutes sortes d’aspirations politico-éconolique (socio-professionnels, autochtones) débordant largement la question sécuritaire, elle-même de toute façon reliée à l’inaction de l’Etat et donc incidemment à la question du fonctionnement institutionnel… Mais pour rappel, les élus ont aussi été à l’époque ridiculisés et bousculés par les 500 frères…Sur le mode, vous êtes incapables d’exiger et d’obtenir de l’Etat…Un jacobin devrait comprendre que l’institution politique locale ainsi décrédibilisée, se pose la question vitale de son poids politique. C’est notamment pour cela que les pro73 on rallié l’idée de l’autonomie et du plus grand pouvoir décisionnelle censé aller avec… Outre, l’échec de la solution bidon des habilitations sous le 73, sur laquelle le président pro73 au pouvoir s’est fait rétorquer (4 demandes d’habilitations refusées) par l’Etat.
Et vous refaites l’histoire…Les élus locaux pro74 ont majoritairement estimé que leur échec était dû au fait que la population ne voterait jamais pour l’inconnu et donc un projet qui n’est pas très clairement décrit… Leur méthode, et en cela ils ont été rejoints par les anciens pro73, c’est donc de consulter sur la base d’un projet abouti de loi organique, et non sur une vague phrase de principe. Et je comprends que les élus locaux n’aient pas envie de prendre le risque énorme d’un deuxième échec faute d’une question posée sur un projet clair. Ils ont donc le droit de se montrer un peu intelligents et tacticiens en demandant à la population de se positionner sur du concret. Il me semble que ce principe ne fait pas offense à l’intelligence et ne prend personne en traitre. Et on voit actuellement très bien en quoi il serait sournois de demander à la population autochtone de se positionner sur une idée et non sur un projet clair.
En ce qui me concerne, c’est exactement la même chose… J’ai voté pour le 74, donc je connais déjà parfaitement ma position sur le principe de l’autonomie… Je ne voterai cependant pas pour un projet d’autonomie impliquant une remise en question du régalien, surtout sur des sujets sensibles tels que le droit des étrangers (notre pression migratoire locale pouvant réveiller les fameux pires instincts)…L’économie, le droit coutumier, la fiscalité locale, l’aménagement du territoire (si c’est une compétence partagée, du fait de l’enjeu environnemental), le droit de la construction, sont en revanche des domaines parfaitement licites et légitimes de mon point de vue, dans le cadre d’une autonomie locale…Mais impossible de juger sans un projet clair et donc une loi organique validée au préalable par le conseil constitutionnel.
Ceci-dit rien empêche dés maintenant la mise en place de sondages réalisés de façon un peu sérieuse…En métropole c’est ce que fait la presse nationale. Celle qui en a les moyens et s’inquiète en principe un peu de nous (Radio France via G1) n’a pas l’air de savoir que cela existe.
Mémoire défaillante, les quatre habilitations refusés par l’état portaient sur quels sujets deja ?
Au fait, vu que l’on a quelques gros timides par ici…Je vais commenter à leur place. Il est fort dommage que Monsieur Reuge ait oublié de poser la question sur le cas Kémi Séba à Monsieur Rimane. Je comprends qu’il soit délicat pour un journaliste de demander d’emblée à quelqu’un, s’il cautionne les excès (condamnation pour antisémitisme, traiter Taubira de macaque) et la posture racialiste d’un tel clown… Mais cela relève bien de l’intérêt général local, que de demander des explications aux députés sur leurs fréquentations douteuses. Simple stratégie clientéliste (déjà coupable) vis-à-vis d’un type qui a un réel succès d’audience localement? Connivence aveugle au nom d’un anti-colonialisme partagé? Proximité idéologique encore plus problématique? Pourquoi ne pas tirer les vers du nez à ces personnalités publiques et qui plus est politiques? Ou bien la question a-t’elle été posée et a-t’il refusé d’y répondre?
N’est-ce pas gmangier? Aucune raison de critiquer exclusivement FF…On est d’accord?
« L’économie, le droit coutumier, la fiscalité locale, l’aménagement du territoire (si c’est une compétence partagée, du fait de l’enjeu environnemental), le droit de la construction, sont en revanche des domaines parfaitement licites et légitimes de mon point de vue, dans le cadre d’une autonomie locale… »
Ne pensez-vous qu’une autonomie de ce type ; désengagement de « fond mais pas de façade » de l’Etat, ouvrirait la porte aux prédateurs économiques étrangers (Chine, Brésil…) qui se débrouilleront toujours pour manipuler des édiles qui n’ont pas une culture politique ancienne et solide ?
La manipulation, vous êtes poli…Osons le dire, la corruption est bien un risque inhérent au pouvoir… Il y a eu et il y aura des élus locaux corrompus type Balkany ou autres, en Guyane aussi. Cependant n’oublions pas que l’autonomie ne fait pas disparaître la justice régalienne. Même si on peut aussi craindre ses fragilités et surtout ses lenteurs.
Reste alors à compter sur d’autres contre-pouvoirs, la presse ou le contre-pouvoir interne à l’arène politique…
****https://www.blada.com/jodlas/9201-Nepotisme_a_la_Region_Dans_la_famille_Monlouis-Deva_je_demande_le_pere_et_la_fille.htm
« Le tableau est bien sombre : Lors du vote de la subvention de 300 000 euros accordée par la Région à Michèle Monlouis-Deva, le 28 mars, un seul conseiller régional a voté contre, Marc Monthieux, à qui nous tirons un grand coup de chapeau. Que le citoyen Marc Monthieux soit ici remercié d’avoir sauvé l’honneur des élus guyanais »…(Jodla – Blada Mars 2013)
Marc Monthieux (MDES) n’était pas un élu doté d’une culture politique particulièrement ancienne et solide, il était juste de l’opposition et honnête. Et dans un État de droit en principe cela suffit… Je suis en outre de ceux qui pensent que l’élévation des enjeux (du pouvoir) implique une élévation de la confrontation (opposition) politique et donc de l’auto-contrôle politicien. D’autant plus facilement, dans un cadre demeurant dans le giron républicain (pouvoir régalien de l’Etat, police, justice, lois pays supervisées par le conseil d’Etat). Et il n’y a qu’à regarder une seule fois une assemblée plénière de la CTG, pour constater cet antagonisme interne existe déjà entre les élus politiques…Ce qui est parfaitement normal.
En outre, sans même parler de corruption, la Chine c’est plus de 4 milliards d’investissements en France en 2021… Pourquoi ce qui se pratique déjà sous l’article 73, par exemple à Toulouse sur l’aéroport de Blagnac, relèverait d’une expertise politique soi-disant plus solide, vu ce qui s’y pratique en terme de compromission politique et captation mercantile du bien public?
https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/12/30/le-chinois-casil-vend-l-aeroport-de-toulouse-a-eiffage-et-realise-une-grosse-plus-value_6024419_3234.html
Quel que soit le cadre, les élus locaux font ce que les institutions nationales qui les supervisent et les populations locales qui les élisent, leur permettent. Je note juste que les gros projets miniers étrangers se sont toujours fait bouler localement, non du fait de l’Etat et de ses services qui soutenaient ces projets…Mais du fait de l’opposition de la population locale. Pourquoi cette population qui préside directement à l’élection des élus locaux, deviendrait-elle subitement amorphe et silencieuse sous l’autonomie locale? Alors que contrairement à ce qui se passe en Haïti, ou ailleurs, le pouvoir local ne disposera pas d’armée ou de gangs pour terroriser et museler cette population? Frog risque bien de vous effrayer avec les 500 frérots et leurs ahous…Mais c’est du bidon. Quand ils dérapent, ils finissent en taule…Exactement comme en Corse. Encore une fois, ce risque que vous esquissez c’est celui d’un contexte d’indépendance vers une république bananière… Mais même en pensant le plus grand mal des élus locaux, et en les mettant donc tous dans le même sac,…Ce serait faire injure à la nation française que de s’inquiéter du fait que sa justice, sa police, son armée, ses associations citoyennes, ses ong environnementales, etc…laisseraient donc s’installer une telle dérive. Je sais que notre État nous délaisse souvent, nous citoyens locaux. Mais tout de même pas à ce point. J’ai parfois l’impression que la plus grande crainte de l’autonomie, s’apparente finalement à une forme de peur irrationnelle d’un éventuel largage, d’un abandon régalien de la part de notre État… Ce n’est pas du tout justifié. En outre, Mayotte sous de 73 est bien plus délaissée que la Nlle Calédonie ou la Polynésie, qui pourtant disposent déjà d’une plus large autonomie.
Il n’a pas répondu Leparanoff à ta question Bellod ? Bizarre…
Oups, rien de bizarre…je le redis : les articles des uns sont très mal écrits dans la forme et avec une absence de déontologie qui explique sans doute pourquoi personne ne vous répond (ce sont vos propos) par rapport aux autres. D’ailleurs je ne suis pas le seul à le dire. Mais vous ne répondez qu’à moi…bizarre ? :-)
La manipulation, vous êtes poli…Osons le dire, la corruption est bien un risque inhérent au pouvoir… Il y a eu et il y aura des élus locaux corrompus type Balkany ou autres, en Guyane aussi. Cependant n’oublions pas que l’autonomie ne fait pas disparaître la justice régalienne. Même si on peut aussi craindre ses fragilités et surtout ses lenteurs.
=> Pour ma part, je pense qu’il y en a proportionnellement plus. Pourquoi ? Justement à cause des carences de l’Etat en matière de justice ici et le népotisme est bien plus présent. C’est un secret de polichinelle de dire que dix ou vingt familles contrôlent la Guyane.
Reste alors à compter sur d’autres contre-pouvoirs, la presse ou le contre-pouvoir interne à l’arène politique…
****https://www.blada.com/jodlas/9201-Nepotisme_a_la_Region_Dans_la_famille_Monlouis-Deva_je_demande_le_pere_et_la_fille.htm
« Le tableau est bien sombre : Lors du vote de la subvention de 300 000 euros accordée par la Région à Michèle Monlouis-Deva, le 28 mars, un seul conseiller régional a voté contre, Marc Monthieux, à qui nous tirons un grand coup de chapeau. Que le citoyen Marc Monthieux soit ici remercié d’avoir sauvé l’honneur des élus guyanais »…(Jodla – Blada Mars 2013)
Marc Monthieux (MDES) n’était pas un élu doté d’une culture politique particulièrement ancienne et solide, il était juste de l’opposition et honnête. Et dans un État de droit en principe cela suffit…
=> Un élu au milieu de combien ? Et jusqu’à preuve du contraire le cabinet se porte très bien. L’argent a-t-il été rendu ?
Je suis en outre de ceux qui pensent que l’élévation des enjeux (du pouvoir) implique une élévation de la confrontation (opposition) politique et donc de l’auto-contrôle politicien.
=> Qui est utopiste là ?
D’autant plus facilement, dans un cadre demeurant dans le giron républicain (pouvoir régalien de l’Etat, police, justice, lois pays supervisées par le conseil d’Etat). Et il n’y a qu’à regarder une seule fois une assemblée plénière de la CTG, pour constater cet antagonisme interne existe déjà entre les élus politiques…Ce qui est parfaitement normal.
=> Nous sommes d’accord mais ces antagonismes ici comme au palais Bourbon ou du Luxembourg n’existent que pour mieux se goinfrer une fois en place. La cour des compte le rappelle assez régulièrement ici ou ailleurs avec une gabegie d’argent public.
En outre, sans même parler de corruption, la Chine c’est plus de 4 milliards d’investissements en France en 2021… Pourquoi ce qui se pratique déjà sous l’article 73, par exemple à Toulouse sur l’aéroport de Blagnac, relèverait d’une expertise politique soi-disant plus solide, vu ce qui s’y pratique en terme de compromission politique et captation mercantile du bien public?
https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/12/30/le-chinois-casil-vend-l-aeroport-de-toulouse-a-eiffage-et-realise-une-grosse-plus-value_6024419_3234.html
=> Nous sommes encore d’accord, mais c’est vous qui le disiez : les intérêts économiques et financiers dans le cadre d’une mondialisation effrénée font que ces intérêts passent avant beaucoup d’autres choses. Je vous le confesse, je suis très « old school » version Ruffin dans mes attentes vis-à-vis des représentants politiques. Je crois vraiment à la chose politique pour le bien de la cité. Cela marche dans les pays qui n’ont pas de problème avec la transparence dans l’action des élus.
Quel que soit le cadre, les élus locaux font ce que les institutions nationales qui les supervisent et les populations locales qui les élisent, leur permettent. Je note juste que les gros projets miniers étrangers se sont toujours fait bouler localement, non du fait de l’Etat et de ses services qui soutenaient ces projets…Mais du fait de l’opposition de la population locale. Pourquoi cette population qui préside directement à l’élection des élus locaux, deviendrait-elle subitement amorphe et silencieuse sous l’autonomie locale?
=> Vous êtes de mauvaise foi là. Sans essentialiser, on ne parle franchement pas des mêmes populations dans ces mobilisations électorales d’un côté et sociales de l’autre. Les associations en faveur du droit des migrants, de la lutte contre le mal logement, de l’éducation, de l’environnement, etc. Pardonnez moi mais ce ne sont pas les 500 frères et les myriades de déclinaisons de ces sympathiques messieurs encagoulés qui se mobilisent pour ces combats.
Alors que contrairement à ce qui se passe en Haïti, ou ailleurs, le pouvoir local ne disposera pas d’armée ou de gangs pour terroriser et museler cette population? Frog risque bien de vous effrayer avec les 500 frérots et leurs ahous…Mais c’est du bidon. Quand ils dérapent, ils finissent en taule…
=> Absolument pas d’accord ! Mais ce n’est qu’un point de vue. Non, ils menacent, font pression et refusent la loi républicaine.
Exactement comme en Corse.
=> Bien d’accord ! Sauf que je le répète et même si c’est cynique : la Corse ce n’est pas la Guyane.
Encore une fois, ce risque que vous esquissez c’est celui d’un contexte d’indépendance vers une république bananière… Mais même en pensant le plus grand mal des élus locaux, et en les mettant donc tous dans le même sac,…Ce serait faire injure à la nation française que de s’inquiéter du fait que sa justice, sa police, son armée, ses associations citoyennes, ses ong environnementales, etc…laisseraient donc s’installer une telle dérive. Je sais que notre État nous délaisse souvent, nous citoyens locaux. Mais tout de même pas à ce point.
=> Sincèrement, je crois que si, l’Etat s’en moque bien. Tant que les fusées décollent et qu’on donne les 40% et ce qu’on soit FPE, FPT ou FPH. Pour l’argent, il n’y a pas de problème, pas de couleur…les gens prennent et ça paye les voitures, les carbets et les voyages de tout le monde.
J’ai parfois l’impression que la plus grande crainte de l’autonomie, s’apparente finalement à une forme de peur irrationnelle d’un éventuel largage, d’un abandon régalien de la part de notre État… Ce n’est pas du tout justifié.
=> Peut-être ? Pour ma part c’est juste que je préfère un Etat fort que des régions faibles. C’est juste mon avis.
En outre, Mayotte sous de 73 est bien plus délaissée que la Nlle Calédonie ou la Polynésie, qui pourtant disposent déjà d’une plus large autonomie.
=> Oui mais les histoires des territoires ne sont pas les mêmes. Comparaison n’est pas raison pour le coup. Les revendications des TOM sont « vraiment » légitimes au vu de leurs histoires. Mayotte a demandé à être française donc la question ne se pose pas. Quant aux autres DOM, Rimane le dit lui même : la Réunion : « non » et pour les Antilles à voir. Quant à la Guyane, il décrète « oui ». Moi ce « oui » me dérange car justement, il n’y a rien d’aussi clair dans ce qu’on voit. L’imbroglio du vote des élus le montre d’ailleurs très bien. Au passage, c’est une blague de lire le déroulé avec les départs des uns et des autres pour un vote qui se veut historique.
Ben non tu trolles, tu projettes ton nombril et tu ne réponds pas aux questions qui te dérangent…
Et vous, vous mentez de manière éhontée et ne faites preuve d’un professionnalisme que très relatif. Pas étonnant qu’on ne souhaite pas vous répondre. Il faut se remettre en cause de temps en temps face à autant de remarques et d’absence de réponses de vos interlocuteurs professionnels. Au vu de la tournure de vos mails, rien de bien étonnant me direz vous. Complaisez vous dans le rôle du grand journaliste qui sait tout sur tout.
De plus, je suis un lecteur abonné. Je ne vous dois rien comme réponse. Je vous rappelle que vous vivez des lecteurs que, pour certains, vous méprisez sans honte et je suis loin de parler de moi et de mon nombril (c’est une idée fixe chez vous le nombril). Dois-je vous rappeler le nombre de personnes que vous méprisez face aux remarques sur vos articles ? Cela ne vous interrogera donc jamais…Mais non, vous faites une fixette sur moi en faisant fi des autres remarques, d’autres abonnés.
Sur ce, bonne fin de journée Monsieur !
Ben si gmangier, même les 500 frères, ou du moins leurs leaders, s’intéressent à l’environnement et au mal logement…Ne soyez donc pas si sectaire. La preuve:
https://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/centre-littoral/cayenne/collectif-question-denonce-projet-minier-esperance-nouveau-projet-mine-industrielle-828760.html
https://fb.watch/ryEFGGim_7/?
@ Bello973
« Il y a eu et il y aura des élus locaux corrompus type Balkany ou autres »
Que ce soit Balkany, Cahuzac (Maire de la ville des « Melons » selon certains et crapule de « ma » région d’origine) et nombre d’autres de cet archétype politique qui revient à la mode, ils se nourrissent du populisme et de la peur de l’étranger illégitime et envahisseur.
Dans l’Hexagone, !es » faiseurs de rois » sont souvent la bourgeoisie, le reste d’aristocrates investis, les « Grands patrons » (https://blogs.mediapart.fr/adrien-guilleau/blog/210117/dossier-sur-leconomie-guyanaise-55) et parfois les Francs-maçons (les loges semblent édulcorées ici comme là-bas, j’aimerais bien votre avis là-dessus).
Louis Napoléon Bonaparte avait institué, ou du moins favorisé, sur le Maroni un système de chefferies aliénées. Il donnait un costume et un pécule à une personne qui se sentait autochtone et légitime pour faire autorité localement dans son espace et son « ethnie ».
Il n’a pas compris qu’une chronique de lecteurs n’est pas un exutoire
Il n’a pas compris son métier :
https://www.isfj.fr/actualites/202105-deontologie-du-journalisme/
Inspirez-vous du cinquième item.
On a toujours pas la réponse à la question que Bellod a fort bien posé : pourquoi dans cet interview, l’impasse a été faite sur la proximité de notre député avec Kémi Séba ?