Congrès des élus : le difficile exercice du consensus
Au Congrès des élus, parlementaires, conseillers territoriaux et maires ont amendé et validé le projet d’orientation politique pour l’évolution statutaire de la Guyane. Du moins en partie puisque plusieurs sujets essentiels tels que la consultation populaire, le développement économique ou la place des autorités coutumières ont été différés. Le projet est encore loin d’être abouti. « Ces congrès s’apparentent au mythe de Sisyphe. Depuis des décennies, nous sommes incapables d’avoir ce dialogue car les congrès servent de calendrier politique pour certains. Nous avons besoin d’une maturité politique pour négocier avec l’Etat. Or nous sommes incapables de nous entendre sur les sujets…
La suite de cet article est réservée aux abonné(es).
Rejoignez-nous et faites vivre l’information d’intérêt général et de qualité. Restez bien informés et accédez à nos informations, reportages, enquêtes et analyses, à lire nulle part ailleurs !
Lisez la suite pour 1€
Je m'abonneVous êtes abonné(e) Identifiez-vous
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour ajouter un commentaire.
7 commentaires
Ah, l’autonomie n’est qu’un « pas » ? donc un projet socio-politique déjà déclamé comme inadapté mais qu’on veut quand même nous convaincre à choisir ? enfin seulement pour ceux qui auront le droit de vote ! Et selon des critères soumis à la volonté de personnes autoproclamées représentantes de la société civile, qui parlent et décident au même titre que des élus…
Détenir le plus de pouvoir possible, conserver les acquis et privilèges de la colonisation.
Voilà le résumé de 50 ans d’autonomisme créole qui n’est qu’en fait une forme de séquestration du pouvoir local aux dépends des autres composantes de la société guyanaise, toujours écartées et méprisées dès que l’occasion se présente.
C’est laid.
Mais quand aura-t-on enfin des élus ayant l’envergure d’œuvrer avec pragmatisme et compétence pour notre territoire ?
C’est désespérant.
« L’Etat est déjà absent des négociations, donc concentrons-nous sur notre projet et ne laissons pas l’Etat imposer son calendrier. Nous avons besoin d’être les mieux armés possibles face à lui. La moindre scission aujourd’hui fera son jeu demain » Jean-Paul Feirrera (lors du congrès).
Paroles d’un élus guyanais (d’envergure) accessoirement d’origine amérindienne… Mais certains font apparement semblant de ne pas le voir et de ne pas l’entendre, en prétendant qu’il n’y aurait que des créoles dans le « marigot de Suzini »… C’est aussi cela l’invisibilsation. Paassy glorieux Morvandiau.
« Parole d’un élu Guyanais d’envergure » JP Ferreira ? Vous êtes sérieux ?
Il parlait sans doute d’envergure physique…
JP Ferreira s’économise beaucoup dans sa communication mais lorsqu’il s’exprime, il fait de remarquables étincelles qui émerveillent l’ami Bellod.
Lors d’un précédent et énième congrès des élus, il avait eu droit aux mêmes applaudissements nourris de l’assemblée reconnaissante en disant, au sujet de l’État, un « nous allons lui mettre sans graisse », le tout dans un élégant créole assimilationniste.
Après, avoir de l’envergure dans le marigot de Suzini, ça c’est à la portée de tout le monde. Il suffit parfois juste d’un mégaphone ou d’un drapeau UTG en main.
Premier vice président, troisième en nombre de voix au premier tour des dernières régionales…c’est déjà un peu plus volumineux que simple lampiste de fond de liste, si je ne m’abuse. C’est juste factuel Frog. Et par ailleurs, oui. Lors de ce fameux congrès samedi, dans la salle, à mon sens ce fut en outre et d’assez loin le plus performant sur le plan oratoire. Il est bien meilleur que nos députés par exemple. Et pour qui savait entendre c’était plutôt d’un élégant français assimilationniste qu’il s’agissait. Servile venant juste après. Je serais très curieux de savoir qui vous plébiscitez devant eux, en terme d’élocution s’entend… En attendant je maintiens, Ferreira à les épaules, et donc l’envergure intellectuelle et oratoire, et de plus en plus politique, pour atterrir un jour à la tête de la CTG. Simple constat.
Bonjour,
Avez vous un lien pour consulter cette lettre ouverte des socio-professionnels s’il vous plait ?
Depuis longtemps c’est au pied du mur qu’on voit les briques.