Après six mois de consultation, de réunions thématiques, les Assises des Outre-mer se sont clôturées ce lundi 26 mars en Guyane. Une centaine de projets guyanais ont été formalisés et seront déposés auprès du cabinet du ministère des Outre-mer pour y être sélectionnés.
Lancées le 4 octobre 2017, les Assises des Outre-mer, consultation initiée par le président de la République Emmanuel Macron et ponctuée de consultations publiques et sur internet, ont débouché sur des propositions concrètes en Guyane qui est «un des plus gros pourvoyeurs de projets» et est «un modèle sur l’organisation générale des Assises reproduite quasiment partout» selon le préfet de la Guyane Patrice Faure.
Ces séquences de travail ont permis de réunir «120 participants permanents» au cours de «45 réunions plénières » et « plusieurs centaines de fiches projets et plusieurs dizaines d’amendements réglementaires pour aller plus vite dans les prises de décision» ont été élaborés, a indiqué Patrice Faure. «L’idée n’est pas des généralités pour les Outre-mer mais c’est de prendre en compte les problématiques par territoire» précise le préfet.
Il ressort de la centaine de projets «très divers qui concernent la vie quotidienne de toutes les Guyanaises et Guyanais», des projets liés à «l’éducation, les déplacements, l’environnement, etc..» a souligné Philippe Loos, le secrétaire général aux affaires régionales (Sgar) de la préfecture.
Parmi les amendements réglementaires, on citera par exemple le «pacte fiscal et social». La Collectivité territoriale de Guyane (CTG) a aussi été à l’origine de plusieurs amendements réglementaires. «Les fiches déposées ont trait à une accélération des procédures notamment pour la production d’énergies renouvelables. Dans le domaine de la biodiversité, la CTG a demandé d’être autorité de gestion de façon à assurer la valorisation de tous nos espaces naturels» a précisé Hélène Sirder, première vice-présidente de la CTG.
Et après ?
Il y aura une sélection des projets au niveau national selon «la pertinence et la faisabilité» a expliqué le plus haut représentant de l’Etat en Guyane. «La commande des Assises était d’avoir des projets réalisables d’ici à fin 2022, un calendrier lisible et pertinent puis un porteur de projet fiable. Il y a pas mal de projets réalisables d’ici à 2022, maintenant ce sont les leviers financiers qu’il faut activer» a ajouté Joana Girard, chargée de mission et référente des Assises de l’Outre-mer auprès du Sgar.
Les travaux seront rendus d’ici au 31 mars au ministère des Outre-mer qui en fera la synthèse, sélectionnera les projets et rédigera le Livre Bleu des Outre-mer dont la livraison est prévue d’ici à début juin. Et pour les projets qui n’auront pas été sélectionnés, Patrice Faure assure qu’ils pourront être remis au goût du jour lors des réunions avec les maires car «le travail est fait et autant avancer»;
1 commentaires
L’activation des leviers financiers est bien le noeud principal des réalisations à venir …. ou pas.
La synthèse des projets qui sera faite dans le livre bleue ne prendra en compte que cet élément essentiel, dans le cadre d’un budget global alloué, j’en fait le pari comme un saupoudrage distribue par un État lui même en difficulté financière et n’ayant plus les moyens de ses ambitions.