Suite à la médiatisation de la délivrance de deux mandats d’arrêt nationaux* à l’encontre d’un chef coutumier et d’un agent du Parc amazonien de Guyane, de Camopi, par le tribunal d’Oiapoque (Guyaweb du 20/04/16) le sénateur Antoine Karam demande au premier ministre, Manuel Valls, « des solutions complémentaires [à Harpie] pour endiguer » l’orpaillage clandestin.

Dans ce courrier en date du 20 avril, le sénateur propose trois pistes d’action, dans l’ordre :

« Le développement de la traçabilité de l’or (…) nous devons impérativement étudier cette possibilité, aussi coûteuse soit-elle ». Partant du principe que l’or illégal transitant par la rivière Camopi est écoulé au Brésil. La République fédérale restera souveraine en matière de traçabilité minière …

« Le renforcement des officiers de police judiciaire ou l’élargissement de leurs compétences à d’autres personnels [comme les gendarmes] afin d’effectuer davantage de saisies et de destructions de matériels ».

La « nécessité d’une meilleure coopération judiciaire avec ses voisins, actuellement peu efficace ».

Ces propositions ne sont pas nouvelles, le sénateur Karam reprend les attentes formulées par exemple, de manière appuyées le 17 février 2016 au cours de l’audition de la députée Chantal Berthelot, du Parc amazonien de Guyane (PAG) et des Hurleurs de Guyane par la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale. (Guyaweb du 26/02/16)

« Les territoires isolés comme celui de Camopi ne peuvent plus rester longtemps oubliés de la République. Nos concitoyens doivent y être protégés » urge le sénateur. « Les échanges de tirs et les assassinats ces dernières années viennent cruellement rappeler que dans ce parc pourtant protégé, l’insécurité est réelle et le climat tendu ».

* Correction apportée le 06/05.