A Cayenne, l’étonnante autorisation de construire accordée à Didier Magnan
En accordant in extremis un permis de construire à l’ancien président du Medef Guyane, Didier Magnan, sur un secteur de bord de mer classé, à cinq mois des élections municipales, Marie-Laure Phinéra Horth brouille la politique municipale affichée de faire de Bourda une « zone naturelle à protéger ». Le projet immobilier de bord de mer de l’homme d’affaires Didier Magnan sur la route de Bourda est relancé. Voilà sept ans que le dossier est âprement disputé entre ce propriétaire d’une parcelle boisée de 2 000 m2, la mairie de Cayenne, l’association environnementaliste Maiouri nature Guyane et deux riverains. En…
La suite de cet article est réservée aux abonné(es).
Rejoignez-nous et faites vivre l’information d’intérêt général et de qualité. Restez bien informés et accédez à nos informations, reportages, enquêtes et analyses, à lire nulle part ailleurs !
Lisez la suite pour 1€
Je m'abonne
14 commentaires
et la bande des 100m de la loi littoral ?
Pokeur, vous voulez parler des 50 pas géométriques soit environ 80 m ?
Du fait, des difficultés liées à la disparition des archives de la Conservation des hypothèques brûlées dans les années 1990, le principe des 50 pas géométriques n’est guère applicable en Guyane. Il apparaît que les cessions faites à des particuliers ont été très importantes au cours de la période de 1955 à 1986 pendant laquelle les pas géométriques relevaient du domaine privé de l’État. A Kourou, les pas géométriques ont été cédés au Centre national d’études spatiales (CNES) .
Les pas géométriques ne sont donc plus aujourd’hui une réalité dans le département mais persistent pour les terrains littoraux appartenant à l’Etat ; ils en fut ainsi pour l’actuel site naturel de Chaton (Cayenne), envisagé d’emblée par la Mairie pour devenir une résidence privée, mais qui, grâce à la vigilance d’un citoyen averti, fut rétrocédé au domaine public ! En effet, ce terrain appartenant à la Gendarmerie, les 50 pas étaient toujours actifs !!
La gestion administrative du littoral en Guyane devrait donc faire régulièrement appel à la loi littoral et non aux pas géométriques.
Mais qui est donc censé faire respecter la loi littorale en Guyane ?!
Connivences sur connivences, d’une régularité époustouflante.
Qu’en est il le contrôle de légalité préfectorale ? L’avis de l’ABF fait office ?
le dossier est « très sensible » ? Ya ici des pb très très profonds.
Les ficelles sont trop grosses. Quelle est la contrepartie de ce permis obtenu « in extremis » ?
C’est une bonne petite information judiciaire qui pourrait répondre à votre question féline. En tout honneur/moral/logique, le « très sensible » du fonctionnaire y suffirait. Reste le droit…
Au diable la délivrance d’un vulgaire permis de construire serait-il une affaire « très sensible » ? Ca passe comme lettre à la Poste ? On en est là, hein ? Et ça prétend être une administration ? En connaissent-ils au moins la définition ?
En fait, c’est l’autre face de la même pièce : dans un lotissement agricole nommé Wayabo, toute construction fut impossible par défaut de permis de construire et aussi expressément interdite, en attendant la fin de l’aménagement qui n’est jamais arrivée.
Au final, les constructions furent autorisées en cachette aux copains racialistes, puis à tous… violant toutes les lois, règles et engagements. Autorisées à tous….sauf un.
Ici, c’est juste interdit pour tous…. sauf un. Relaxez-vous, c’est le moins grave.
Un bribe de réponse à votre ironique question Kouk.
Maiouri nature est très bien informé! exactement les mêmes ingrédients que dans l’affaire Châton (les squatteurs en moins): et tout ce monde prétend protéger l’environnement: bon vote et bonne retraite !!
Le tribunal administratif, ça vous parle, que je sache la Guyane est encore un territoire Français et la loi littorale s’y applique !!!!!
« Maïouri Nature très bien informé », merci de préciser vos propos, Toucan. Vous sous-entendez qu’ils sont membre d’un complot qui n’a aucun lien avec l’environnement, mais plutôt avec les élections… Lequel alors ? prendre la tête de la mairie ? voire de la CTG ?
je me suis mal exprimé: Maiouri relate des informations rigoureusement exactes
Pour être un petit plus explicite, je vise l’équipe municipale qui était déjà à la manoeuvre avec un certain commerçant chinois bien connu ainsi qu’un certain type de fonctionnaire (heureusement pas tous) ayant tissé trop de liens (pour ne pas dire plus) avec les affairistes spécialistes de l’entourloupe (les fameux arrêts de jeux..)
je vous invite à relire l’avis favorable de la DEAL joint à l’article; 3 fautes en 2 phrases…c’est dire le sérieux du traitement du dossier
Administrations, équipe municipale… ne privons pas l’équipe territoriale de l’honneur qui lui sied, via notre Jocelyn Ho-Tin-Noé.
Pour dire l’étendu des liens…
c’est juste honteux – svp redites-moi ce qu’est une « république bananière » ! Kopinage, clientèlisme, cousinage, collusions – bèèèrk, je stoppe pour aller vomir !
Bravo à Guyaweb pour cet article très documenté. Les lecteurs attendent le même travail de fond sur d’autres sujets peut être plus impactants…
Dans le commentaire précité, nous évoquons la loi littorale sans en préciser la teneur ! dont acte :
– L’article L160-6 du Code de l’urbanisme dispose :
« Les propriétés privées riveraines du domaine public maritime sont grevées sur une bande
de trois mètres de largeur d’une servitude destinée à assurer exclusivement le passage
des piétons ».
– L’article R160-8 du même code précise que :
« La servitude de passage des piétons instituée par l’article L. 160-6 a pour assiette une
bande de 3 mètres de largeur calculée à compter de la limite du domaine public
maritime, sous réserve de l’application des dispositions des articles R. 160-9 à R. 160-13 ».
– Le Décret n° 2010-1291 en date du 28 octobre 2010 a étendu les servitudes de passage des piétons sur le littoral, ci-dessus énoncées, aux départements d’outre-mer. La servitude est donc applicable en GUYANE.
– Il y a lieu de préciser que la bande des 3 mètres est définie à partir du point le plus haut observé à marée haute d’équinoxe.
En l’espèce, la construction est calée en partie sur le trait de côte (DPM) (sans en plus inclure l’inévitable clôture) et viole manifestement l’article L160-6 du code de l’urbanisme instaurant une servitude légale ?
Lois, lois… En bananerie les lois sont là pour ceux qui n’ont pas les relations pour les contourner et pour les imbéciles qui les respectent naturellement.
Ces derniers étant une petite minorité.
Pour les crabes du panier les lois sont juste un tas de crotte qu’ils enjambent en rigolant. Et ça peut même être « légal ».