C’est ce qu’affirment les porte-paroles de Tròp violans et Or de question suite à leur entrevue ce matin dans les locaux de la Préfecture à Cayenne avec le secrétaire d’État à la transition écologique et solidaire, Sébastien Lecornu en visite sur le territoire jusqu’au 27 juillet.
Après avoir rencontré hier les acteurs de la filière aurifère pour la plupart favorables au projet dit de la Montagne d’or, le secrétaire d’État à la transition s’est entretenu ce matin avec les représentants des collectifs Or de question et Tròp violans pour faire le point sur l’activité aurifère en Guyane.
Ils auraient alors obtenu que « Tròp violans et Or de question participent à cette mission d’inspection (…) », a affirmé Michel Dubouillé, l’un des porte-parole du collectif Or de question et secrétaire général de Guyane Ecologie.
Cette mission d’inspection organisée par l’État devrait « auditionner toutes les associations qui participent à ce débat ainsi que les porteurs du projet », elle devrait être lancée « dès le retour du secrétaire d’État dans l’hexagone et (…) son contenu et son calendrier devraient être mise en place en août », a indiqué Yvane Goua, porte-parole de Tròp violans.
Pour les deux collectifs, il s’agit d’obtenir « une position définitive de l’État fin décembre 2018 sur tous les permis (…) », a-t-elle rappelé.
Pour Michel Dubouillé, cette inspection est la preuve « qu’il y avait des manquements dans le dossier de la Compagnie de la Montagne d’or. » Manquements confirmés par le rapport final d’expertise du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) qui conclut que « le dossier de présentation du maître d’ouvrage fait appel à des techniques classiques d’extraction de l’or du minerai par le procédé de cyanuration en cuves, dont la présentation, bien que succincte, est compréhensible et bien schématisée. (…) Cependant les paramètres de mode de conditionnement, du transport sur site, de la formation et la qualification du personnel et l’information aux parties prenantes riveraine sont à développer. »
Le secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire doit tenir une conférence de presse ce soir au Parc Amazonien de Guyane (PAG), l’occasion de confirmer la tenue de cette mission d’inspection.
Photo à la une (Maud Alamachère) : Michel Dubouillé, porte-parole d’Or de question, Yvane Goua, porte parole de Tròp violans et Éléonore Johannès du Collectif Premières Nations Guyane sortent de la préfecture ce matin après leur réunion avec Sébastien Lecornu, secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire.
6 commentaires
attention aux promesses de tel ou tel membres du gouvernement, promesses souvent accompagnées de conditionnels et qui n’engagent que ceux qui y croient. Et mille bravos à la ténacité courtoise des représentants de Trop Violans, du Collectif Or de Question, et du Collectif Premières Nations, qui sont allés tôt en préfecture attirer l’attention du Secrétaire d’Etat à la Transition Ecologique et Solidaire
La première question que l’on devrait surtout se poser et que, curieusement, cet article n’aborde pas : qu’est-ce que vient faire dans ce dossier le collectif « Trop violans » ? Sur ce dossier – comme sur tant d’autres d’ailleurs – ce groupuscule n’a aucune légitimité, et ne représente que ces dirigeants.
Si les membres de Trop violans veulent être des acteurs de la vie politique du pays, qu’ils se présentent à des élections et reçoivent un mandat des électeurs. Autrement, qu’ils se contentent de mener des actions d’information et de prévention de la délinquance, s’ils en sont capables ! D’ailleurs, est-ce toujours l’objet de cette association ?
Peut-être qu’il faudrait leur offrir une boussole pour que cette association trouve son chemin? En effet nous sommes tous perdu. Sinon les propos du secrétaire d’État ont été clair hier soir sur Guyane Première. En France il y a de la place que pour des projets miniers qui prennent en compte l’environnement et qui sont responsables. Il a rajouté que en Guyane il y a les farouchement contre et ceux qui sont pour mais au milieu la majorité se questionne!! Et il dit vrai car 200 personne ce n’est pas la Guyane et encore moins Trop violans!!! De toutes les façons après chaque débat publics le pétitionnaire doit prendre en compte les recommandations qui lui sont faites! Je vois mal la France ne pas accorder ce projet et je les vois également très mal ne pas imposer un stricte contrôle à CMO en même temps.
Wait and see la meilleure décision sera prise. Les français ont leur défauts, sont en échec sur l’orpaillage illégal mais ne sont pas fou en matière d’environnement, il suffit de voir le boulot de l’ONF pour protéger le bois et éviter le trafic au contraire de nos voisins Brésiliens, Il suffit également de voir les normes imposées aux entreprises. De plus, si on regarde NDL techniquement la décision prise n’est vraiment pas stupide. Rennes est également une grosse ville, alors renforcer l’aéroport de Rennes au lieu de NDL c’est bien vu!
Il faut donner à Trop Violans la définition de Développement Durable!
Tròp Violans, on se demande ce qu’un fonctionnaire de «l’état colonial» vient faire partout où il y a la possibilité d’un conflit, sans vergogne ils bouffent à tous les râteliers….
Tous les «combats» de cette association ont ils autre chose en commun que d’essayer de tenter de semer la pagaille dans tous les domaines et par tous les moyens?
Grâce à l’action passée de ses comparses en 2017, les entreprises de guyane, qui étaient déjà mal avant, sont passées dorénavant en phase terminale…
Combien de gens vont perdre leur emploi dans les prochains mois? Combien de familles vont se retrouver en difficulté?
Au lieu de passer son temps libre de fonctionnaire payé par l’état « colonial » à essayer de récupérer pour son compte tout ce qui est conflictuel en Guyane, Il peut pas essayer de faire quelque chose d’utile dans sa vie, il peut pas essayer de bosser comme tout le monde?
200 personnes ce n’est pas la Guyane, mais un récent sondage sur le sujet est sans appel. Et étant donné que ce sondage du WWF n’est pas contredit par un autre sondage de Montagne de déchets miniers (oh pardon, lapsus), on peut raisonnablement penser que la population guyanaise, dans sa majorité, est contre ce projet.
Cette mission d’expertise va permettre au gouvernement de commencer à s’aligner sur la position de la population. C’est heureux.
Pour « trou-viole-lent », inutile de se demander si ils vont se présenter aux élections, car pour se faire, encore faut il tomber sur des gens qui respectent le principe de la démocratie, et c’est loin d’être le cas…
On peut se demander comment et pourquoi des innocentes victimes continuent à accepter de se faire noyauter par ce qui ressemble de plus en plus à une vraie secte dirigée par un gourou extrémiste, raciste, fanatisé: un vrai malade dont la place se devrait d’être dans un centre psychiatrique.