Du nouveau dans le paysage médiatique guyanais : Radioka, média autochtone et amazonien. Une collecte de dons pour soutenir ce projet a été lancée sur Lepotsolidaire.fr par son fondateur Ludovic Pierre, jeune Kali’na, entrepreneur dans le numérique, militant engagé dans la promotion des savoir-faire autochtones modernes.
Un média autochtone et amazonien. C’est l’ambitieux projet porté par Ludovic Pierre, qui s’intitule Radioka. Il a pour “défi de couvrir l’actualité autochtone en Guyane et de relayer les informations concernant les Peuples Autochtone dans le monde. Radioka proposera également une analyse médiatique d’un point de vue différent de celui des médias traditionnels” explique le porteur de projet Ludovic Pierre, membre de la Jeunesse Autochtone de Guyane. « L’enjeu est de produire une actualité sur la question autochtone mais aussi le point de vue du monde actuel par les autochtones » a précisé Ludovic Pierre à Guyaweb. « Radioka vient de Oka qui veut dire écho, nouvelle en langue kali’na et le ka est un son courant » nous a expliqué l’initiateur du projet.
Néanmoins pour que ce nouveau média voit le jour, Ludovic Pierre lance un appel aux dons via Lepotsolidaire.fr pour soutenir Radioka dont les objectifs sont notamment “d’offrir un espace d’expression des peuples autochtones, de dynamiser et valoriser les langues et cultures autochtones et d’inviter la jeunesse à s’intéresser aux métiers du journalisme.”
Lancée via la plateforme Lepotsolidaire, la collecte servira notamment à « s’équiper en matériel (console de mixage, micro, ordinateur…), payer des frais de services (site web, abonnement de streaming, SACEM…), les frais de déplacements et d’organisation de quelques émissions – tables rondes” précise Pierre Ludovic, entrepreneur dans le numérique (développeur web).
“Pour ses premières productions, Radioka organisera une série d’émissions les 11, 12 et 13 octobre prochain dans l’Ouest guyanais” à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec les autochtones d’Amérique célébrée le 12 octobre.
Les thèmes abordés pendant ce week-end de lancement seront “histoires et identités, revendications et enjeux sociétaux, éducation et transmissions” informe le fondateur de Radioka. Toutes les émissions seront retransmises en direct via « Facebook Live ». Par ailleurs des podcasts seront accessibles sur le site dédié de Radioka, en cours de création.
La date limite de participation est fixée au 21 septembre et l’objectif à atteindre est de 3700 euros. L’appel aux dons est par ici.
3 commentaires
C’est une demande de subvention qui semble farfelue.
Il faut rappeler à ce soi disant entrepreneur qu’a minima un projet se lance avec un minimum de fonds propre et/ou de matériel.
Si pour aboutir celui ci bloque pour 3700 euros, l’on peut se poser la question du sérieux meme du porteur de ce projet et de sa continuité dans le temps.
Et puis comment va t’il vivre ? Gagner sa vie ? Même si on est autochtone les contingences matériels sont nécessaires. Et je ne parle pas de la qualité éditoriale dont on peut douter dans la durée si l’on ne part pas au moins sur une base solide.
Bonsoir.
Si vous ne souhaitez pas soutenir le projet c’est votre droit.
En ce qui concerne la qualité éditoriale, je vous invite à écouter les premières émissions et d’en juger à ce moment là.
Si vous avez des questions précises sur le projet, n’hésitez pas à écrire un message via la Page Facebook de Radioka ou le formulaire de contact sur le site web de présentation du projet.
Cordialement.
Visiblement, c’est une initiative militante. Je n’ai pas l’impression que l’intention est de solliciter de grosses sommes pour ensuite brasser de l’air pendant un moment puis disparaitre pour réapparaitre à nouveau pour un autre projet bidon comme on le voit trop souvent chez nous.
J’y vois une sacrée ambition, un vent de fraicheur, et surtout une parole donnée à ceux qu’on ne voit et n’entend jamais en Guyane.
Rendez vous compte que c’est avec ce genre d’initiative privée qu’enfin, en 2019, un média va diffuser du contenu en langue autochtone de Guyane ?!
Ce monsieur va faire ce que Guyane 1ère, avec ses moyens qui sont pourtant sans commune mesure, n’a jamais voulu faire !
Je dis juste bravo.