Jeudi 21 Novembre

Lenaïck Adam : « Sans projection, il n’y a pas de chemin »

Lenaïck Adam : « Sans projection, il n’y a pas de chemin »

Lenaïck Adam, conseiller territorial de la majorité est candidat pour la première fois sur la deuxième circonscription aux élections législatives des 10 et 17 juin, s’est prêté au jeu de nos questions écrites envoyées à l’ensemble des 18 candidats* en lice aux législatives en Guyane. Le candidat Lenaïck Adam se présente sous les couleurs de La République En Marche !, parti présidentiel fondé par Emmanuel Macron.

Il sera face à 7 autres candidats dans la deuxième circonscription de Guyane: Chantal Berthelot (A gauche en Guyane et Parti Socialiste Guyanais), députée sortante et candidate à une troisième mandature; Richard Joigny (Parti Progressiste Guyanais); Paul Persdam (La France Insoumise); Juliana Rimane (Les Républicains), ancienne députée; Jean-Etienne Antoinette (Walwari), ancien maire de Kourou et ancien sénateur; Davy Rimane, ancien porte-parole du collectif Pou Lagwiyann Dékolé et secrétaire général de l’UTG-Eclairage; Bernard Taddeï (Union Populaire Républicaine)

1/Quel métier exercez-vous ?

Je suis directeur d’une entreprise de transport fluvial située à saint-Laurent du Maroni 

2/ Est-ce votre première campagne pour un mandat électoral ? Si non, quelles étaient les précédentes ?

C’est ma deuxième campagne électorale, celle de la CTG étant la première.

3/Pourquoi vous lancez-vous dans ces élections législatives ?

Je suis candidat avant tout par amour, celui de mon territoire qui m’a vu naître et grandir. Et parce que je souhaite mettre mes compétences et mon énergie au service de l’intérêt général.

Je veux porter un projet de société, celui de la réduction des fractures sociales et économiques entre la Guyane et l’Hexagone, mais aussi entre la 1ere et la seconde circonscription. J’ai pour ambition par exemple de porter un projet de loi « Commune numérique » où le législateur via l’assemblée nationale portera obligation à désenclaver numériquement toutes les communes du territoire national, donc celles de la Guyane. 

Notre Territoire, la Guyane, est gangrené avant tout par son retard structurel. La deuxième circonscription est en panne de développement, d’amélioration du sort de ses habitants en quête  légitime d’un avenir meilleur. Je veux porter ce projet commun via des lois qui permettront un pilotage forcé vers plus de développement, par là vers plus de justice. Les élus sortants et d’hier ont fait, comme le qualifie notre nouveau président, de la « politique traditionnelle »: beaucoup de promesses, peu de résultats. je m’inscris dans la majorité présidentielle parce qu’aujourd’hui l’électorat appelle à un renouveau des pratiques politiques, à un renouvellement de la classe politique. 

Sans prétention mais avec conviction, je veux pour le prochain scrutin être le député du renouveau, un député qui ne sera jamais un professionnel de la politique, un député toujours connecté à la réalité du quotidien de ses administrés et préparant, en concertation, la Guyane de demain. 

Sans projection, il n’y a pas de chemin.  

4/Quelles sont les forces politiques qui vous soutiennent ?

Aujourd’hui j’ai eu l’investiture de La République en Marche, je reçois les soutiens de Guyane Rassemblement et d’Action Progrès Citoyen (parti historiquement lié à Walwari mais qui fait le choix aujourd’hui du renouvellement de la classe politique et de la compétence). Mais plus important, les personnes que je rencontre et avec lesquelles j’échange font de la politique en s’intéressant à la vie de la Cité. Ce sont ces nombreuses personnes que je considère comme des forces qui me donnent de la force. 

5/Quels sont les sujets que vous comptez défendre en priorité devant le Parlement ?

Au parlement, en priorité, comme indiqué, je considère la révolution numérique actuelle comme indispensable pour la Guyane, pour notre jeunesse en particulier. Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas passer à côté. Je compte également défendre ce qui est notre première liberté : la sécurité. L’arsenal juridique est là mais il n’est pas effectif. vous en avez fait écho dans vos pages. il y a là une responsabilité de l’Etat que je veux contraindre, législativement, à assumer. Idem au niveau de l’éducation. Tout élève doit être scolarisé. En Guyane, ce n’est pas le cas, notamment dans la 2ème circonscription. Je veux là aussi que l’Etat fasse correspondre la loi à la réalité. Le coût n’est pas mon problème. Ce qui est « valide » ailleurs doit l’être pour tous les territoires de notre république. Les champs de la santé, du social, du développement économique et du sport dont on ne parle pas assez font partie de projets de loi que je compte porter et défendre à l’assemblée nationale.

6/Quelle sont les propositions de loi que vous comptez élaborer au cours de votre mandat ? 

voir ci-dessus. 

7/La loi de moralisation de la vie publique sera présentée avant le deuxième tour des élections législatives: quelle est votre position sur ce sujet ?

A titre individuel et comme une majorité de la population, je suis bien évidemment en faveur de cette loi qui permettra je l’espère d’en finir avec le « tous pourris » tellement nocif pour notre démocratie et qui explique le haut niveau d’abstention. 

Au titre d’élu, je rendrai compte, avec la plus grande transparence, et de ma réserve parlementaire et, de tout ce qui aura un rapport à l’argent tout au long de ma mandature. 

8/Comment comptez-vous faire appliquer concrètement l’Accord de Guyane ?

Un Accord est un contrat. J’entends le faire respecter. la population a montré sa détermination. Je serai d’une extrême vigilance quant à l’application de cet accord qui dans mon esprit n’est pas une fin en soi, mais juste un plan d’urgence qui appellera à son tour un vrai programme de développement pour la Guyane. je n’ai aucun doute, en tant qu’élu de la majorité présidentielle, de convaincre Président, gouvernement et majorité présidentielle de la nécessité de rendre effectif l’Accord de Guyane dans les plus brefs délais. Les Guyanais n’ont plus de temps à perdre et je ne veux plus qu’on mente à la population : un parlementaire dans l’opposition est sinon muet à tout le moins inefficace s’il n’a pas un réseau solide. Les accords de Guyane méritent d’être appliqués, concrètement nous allons travailler  avec les différents acteurs rédacteurs de cet accord, avec les services de l’Etat, les collectivités et les collectifs. Je proposerai un comité de pilotage et de suivi ad hoc. 

9/En cas d’élection, comment comptez-vous couvrir votre circonscription ?

Le renouveau c’est aussi l’innovation. A cet effet, ma permanence parlementaire sera mobile pour donner à toutes les collectivités et à chaque concitoyen la possibilité de m’alerter, de travailler ensemble sur les propositions de lois et adaptations règlementaires.

10/Quels sont vos principaux arguments pour convaincre les électeurs ?

Je veux être le député de TOUS les Guyanais. Ceux qui vivent dans les grandes villes…ceux qui vivent dans les campous et des villages…ceux qui vivent dans des conditions inhumaines, qui habitent dans des « maisons folles » (bidonville). Ceux qui sont les oubliés de la politique, les oubliés du développement,  les oubliés de la République, enfin ceux qu’on ne visite jamais sauf peut-être à la veille des élections. Aux électeurs à qui on avait tenu des promesses qui ne sont nullement tenues depuis 10 ans.

Il faut un député de la majorité présidentielle puisque la Guyane a voté pour le Président Macron.

 Quels sont vos outils numériques de campagne ?

Facebook : Lénaïck ADAM
Twitter : @LenaickADAM
Instagram : lenaickadam
Site web: lenaickadam.fr

A quoi sert un député ?

Elus au suffrage universel direct, les 577 députés – 539 de l’Hexagone, 27 des Outre-mer et 11 des Français de l’Etranger – composent avec les sénateurs le Parlement qui se réunit notamment tous les mardis et mercredis pour les questions d’actualité. Un député est élu pour cinq ans et a pour mission de discuter et éventuellement de voter les projets de loi du gouvernement mais il peut aussi déposer des propositions de loi. En plus du vote des lois, le député a pour mission de contrôler l’action du gouvernement en posant des questions écrites ou en posant des questions orales en séances publiques.

Comment est-il élu ?

Les candidats qui recueilleront la majorité absolue des suffrages exprimés, représentant au moins 25% des électeurs inscrits, seront élus dès le premier tour. Si un second tour est nécessaire, pourront se présenter les candidats ayant obtenu un nombre de voix au moins égal à 12,5% des électeurs inscrits. Si aucun candidat ne remplit cette condition, pourront se présenter les deux candidats ayant obtenu le plus de voix au premier tour.

Au second tour, le candidat qui aura recueilli le meilleur résultat sera élu, même à la majorité relative. Et en cas d’égalité entre deux candidats, c’est le candidat le plus âgé qui sera élu au bénéfice de l’âge.

Particularité des prochains députés
Ils ne pourront plus cumuler de mandats. La loi du 14 février 2014 interdit en effet le cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de député ou de sénateur. Député sortant de la 1ère circonscription de Guyane, Gabriel Serville le député-maire de Matoury qui se présente à nouveau aux élections législatives est ainsi directement concerné.

Retrouvez nos articles sur les Législatives 2017

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3 commentaires

  • Jmc

    C’est au moins une interview qui témoigne d’un esprit de fraicheur !

  • Acoupa

    d’accord avec vous jmc.

  • Un jeune entrepreneur originaire du fleuve, c’est bien. Fils de papa ou pas ? seul l’avenir le dira. Les petits poissons se font souvent manger par les gros. A lui de faire ses preuves. Souhaitons lui bonne chance…

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