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La terra preta : une terre ultra fertile d’origine précolombienne remise au goût du jour

La terra preta : une terre ultra fertile d’origine précolombienne remise au goût du jour

Des agriculteurs guyanais s’inspirent de la terra preta, un sol enrichi en charbon et extrêmement fertile d’origine précolombienne. Les sols de l’Amazonie et du Plateau des Guyanes sont pauvres. Bien qu’à l’état naturel, la forêt y soit luxuriante, l’agriculture elle y est difficile. Avec les pluies diluviennes que connaît la région, les sols déboisés s’appauvrissent rapidement. Mais à certains endroits, la terre est noire et particulièrement fertile. Si les paysans brésiliens ont remarqué depuis longtemps ces zones où tout pousse avec une facilité déconcertante, archéologues et chimistes s’y intéressent depuis peu. « On a bien identifié des zones de terra preta…

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11 commentaires

  • A votre avis, combien d’agriculteurs lisent ce genre de site?
    Combien lisent autres choses que les panneaux au bord des routes ?

    Aussi parce que votre sujet gènerait la subculture des crânes désertés de ce milieu.
    C’est pourquoi la Guyane redécouvre régulièrement les cailloux, le sable, la roue, le feu, la pluie etc. Agriculturement parlant.
    Le hic c’est que lorsqu’ils découvrent la troisième chose, ils auront déjà oublié la première.

  • La sédentarisation est-elle souhaitable ? n’est ce pas un argument indirect pour l’urbanisation et l’accumulation des personnes sur un territoire plus restreints ?
    l’économie liée à l’abattis brulis ne correspond t elle pas à un équilibre localement indispensable pour certains vivriers ?

    promouvoir une technique, pourquoi pas. Ce que fait Xavier Desbois est très attirant.
    mais le présenter en comparaison voir indirectement en remplacement d’une autre qui serait moins bien car moins fertile, qui déforesterait trop, etc…
    çà fait un peu discours colonialiste polissé, repris d’ailleurs par nombre d’agronomes.
    L’agroforesterie c’est bien ?
    Créer un mélange charbon, matières organiques, sable, argile dans des proportions scientifiquement adéquats par rapport aux besoins des plantes, c’est bien ?
    c’est bien, c’est bien : dans des contextes économiques et sociaux adéquats.
    La Guyane, c’est pour chaque village et pour chaque famille un contexte socio-économique et des sols différents.
    Dans le monde, La terra preta s’est surtout développée sur sol sableux ou particulièrement drainant, ce qui est une infime partie des sols guyanais relativement proches de la côte.

  • Une découverte ?…
    D’accord avec Wazaaa. On vient réapprendre des pratiques que l’on a découragé… Amérindiens ou pas, ma grand-mère mettait du charbon au pied de tous les arbres de son jardin… sans être ingénieur agro ou autre…

    • Moi aussi , j’ai toujours vu ma mère utiliser cette pratique ;
      Tout comme elle a toujours fait son compost avec ses déchets avant même que cela ne devienne une mode.
      Comme quoi on invente rien !

  • Mickael

    Et allez, dès que la personne n’est pas né en Guyane, c’est un discours colonialiste. On a l’impression d’être dans les campagnes hexagonales avec les vieux qui savent tout mieux que tout le monde dès que le voisin parle.
    Bon sinon, X.D., il fait partie des gens à l’origine de la réserve de l’Amana. Les tortues (et moi) l’en remercient.

  • encore une fois, mickael, le système de xavier desbois est performant et ce modèle est intéressant.
    C’est la comparaison et la hiérarchisation de la part de la journaliste qui pose question. ce n’est pas une question de couleur de peau ou de naissance.
    sinon, pour la Réserve de l’Amana et les tortues, peut-être que la sensibilisation aurait tout autant fonctionné qu’une réglementation stricte de type Réserve, tout en sachant que la tortue est déjà protégée par arrêté ministériel ?
    en tout cas, encore une belle innovation adaptée localement (ironie) : une réserve aux zones à limites mobiles en fonction de l’évolution du trait de côte, qui implique une insécurité juridique maximale pour les constructions publiques de la mairie d’Awala.
    A mais oui, c’est vrai, les constructions publiques d’awala sont susceptibles de nuire aux tortues et induisent un risque de réchauffement de la planète qu’il faut réduire par la terra preta et les réserves naturelles. Et au moins, s’ils construisent pas d’infrastructures publiques, ils seront pas touchés par la montée des eaux !…
    bon, quand que c’est qu’on migre vers l’intérieur de la Guyane manger des tortues de terra preta ? celles là sont pas protégées vu qu’elles sont pas marines mais il paraît que la viande rouge est hautement cancérigène donc il faudra quand même se méfier…

  • L’agriculture sur brûlit a pour effet de faire disparaître les éléments nécessaires à la pousse des végétaux et ce à cause du lessivage des terres qui étaient auparavant protégées par la forêt, comme le font les agriculteurs en métropole en labourant chaque année une terre de plus en plus stérile et qui impose l’utilisation d’engrais chimique (interdits en métropole et pourtant parfois utilisés en guyane !).
    La terra preta a pour avantage de se régénérer naturellement à condition de lui apporter régulièrement les déchets végétaux lors des actions de culture, et ce dans un fonctionnement en agroforesterie, sinon les pluies lessiveront autant qu’avec un brûlit.
    En tout état de cause, dans les 2 types de culture ce qu’il faut mettre en place en Guyane, c’est une solution de cultures sur paliers, comme dans les rizières sur les collines en Asie, pour limiter le lessivage des sols.

  • Faire de la Terra Preta est il enseigné au Lycée Agricole de Matiti ?

  • Bonjour à tous,
    Malheureusement toujours beaucoup d’approximations dans ces articles de vulgarisation, qui ont le mérite d’exister. Il existe aujourd’hui une masse importante de données qui documentent les pratiques auxquelles cette publication fait référence. En toute rigueur on ne peut pas dans ce cas parler de Terra Preta ; on ne sait pas très bien comment ce sont formés ces sols et le terme consacré pour parler des pratiques d’enrichissement est Biochar. Beaucoup de recherches depuis 15 ou 20 ans sur le Brésil sur les « Terra Prêta Nova » par l’Embrapa et le Museo Goeldi pour tenter de « fabriquer » de la Terra Preta, mais peu de diffusion sur la Guyane. Le GDA de Mana a mené des parcelles expérimentales il y a quelques années et des références locales existent sur les biochar.
    S’agissant de substituer une pratique par une autre, je pense que nous ne sommes pas vraiment dans cette logique aujourd’hui et que maintenir et accompagner techniquement une diversité de systèmes de culture incluant l’agriculture sur brûlis est une nécessité. La croissance démographique, la diminution des temps de jachère, la pression parasitaire et beaucoup d’autres facteurs techniques et sociaux imposent aujourd’hui un questionnement sur la pérennité des agricultures traditionnelles et leurs évolutions. Une voie consiste effectivement à travailler sur la fertilité du sol mais dans ce cas, si l’on veut être rigoureux, il faut aussi savoir que l’abandon des parcelles d’agriculture sur brûlis n’est pas liée (uniquement) à la diminution de la fertilité des sols comme indiqué dans l’article, mais essentiellement à l’invasion des mauvaises herbes et des parasites et au surplus de travail engendré. Je pense sincèrement en tant qu’agronome que les initiatives comme celle présentée dans cet article sont intéressantes mais à remettre en perspective. Ce n’est pas une nouveauté, mais cela permet de poser des questions qui avant, ne s’étaient pas forcément imprimées dans les esprits des non spécialistes. Je salut par conséquent l’initiative.
    Bien cordialement
    Yann

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