«En attendant Godot», l’inventaire du président du tribunal de grande instance de Cayenne, en matière d’application des peines, de squats, de malaise chez les greffiers, de budget de la justice…
Le discours du président du tribunal de grande instance (TGI) de Cayenne, fin janvier dernier, face à un parterre d’huiles étatiques et de robes du monde judiciaire recèle son lot de révélations. «Agents du tribunal accueillant la ministre en robe d’audience avec une feuille d’arrêt de travail portée en colifichet, soucis au sein d’un service d’application des peines, explosion de saisines du juge des libertés et de la détention en 2018 en matière de contentieux sur les étrangers, phénomène des squats et lenteur des procédures, absences de magistrats et de greffiers, multiples déménagements provisoires, nuisances sonores inacceptables…», le président du…
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3 commentaires
Remarquable article, décrivant avec précision la somme des dysfonctionnements d’une institution majeure, la justice.
Et au final une conclusion relative à la patience seul remède possible comme une résilience alors que la solution n’est pas dans les missions qui se succèdent, les réunions, mais plutôt dans l’octroi de budgets jamais obtenus et qui s’envolent au fil du temps.
Ce reportage vient d’être réactualisé. Principalement page 6, de quelques illustrations que nous avions demandées au président du TGI sur cette partie de son discours du 28 janvier dernier relative à «l’amélioration des conditions de travail au TGI».
Le juge y indiquant alors : «de nombreux leviers ont été actionnés, parfois vainement. Mais d’autres ont eu un effet.»
Godot et Kafka.
Excellente dissection de la culture du pouvoir tel qu’il est en France. Trop riche pour le bac philo mais beu défi pour des juristes en fin d’étude.