Affaire Ketsia Le Fol-Claude contre Jérôme Le Fol : derrière la porte…
En dépit du contrôle judiciaire imposé à son mari, Ketsia Le Fol Claude demande dans les jours qui suivent, une ordonnance de protection du juge aux affaires familiales. Cette ordonnance est délivrée par un juge lorsque celui-ci considère «vraisemblables les faits de violence allégués et le danger auquel la partie demanderesse est exposée» (lire la doctrine à ce sujet). Katia Claude Le Fol l’obtient fin février, indique-t-elle de mémoire, suite à une audience au cours de laquelle les deux parties sont présentes. «Cette ordonnance n’était pas du tout nécessaire», commente rétrospectivement Me Jérôme Gay, l’avocat de Jérôme Le Fol, sollicité…
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2 commentaires
Depuis quelques semaines cette affaire est connue du grand public, puisqu’elle a été diffusée sur les réseaux sociaux par la présumée victime elle-même, puis avec l’aide bienveillante et partiale de Guyane la 1ère, dont on signalera – encore une fois malheureusement – le degré zéro de l’éthique journalistique.
Et tout cela me laisse un goût assez amer. Déjà, lancer une pétition pour que le parquet fasse appel de la décision du tribunal, alors qu’il suffit de faire appel soit même… Enfin, le récit de la présumée victime : alors que son mari est jugé pour agression ayant abouti à un oeil au beurre noir et le bris d’un smartphone, on évoque là sept années de violences conjugales, un être toxique etc… De quoi attiser la compassion du lecteur ? infléchir la décision des instances judiciaires ?
La présumée victime, qui est psychologue, semble bien utiliser les ressorts de son métier.
Mais, il y a deux réalités qu’il faudrait rappeler :
– la justice n’est pas la vengeance, et une peine est fixée non pas en fonction de ce que la victime présumée souhaiterait, mais en raison du niveau de violence, du contexte global, des antécédents judiciaires existants (ou pas) chez les présumé coupable, etc…
– la justice ne se fait pas sur les réseaux sociaux, ni dans les médias, et il n’est pas sûr que tout se vacarme univoque, sensé faire pression sur l’institution et embrigader l’opinion publique, soit apprécié lors du jugement d’appel.
Enfin, un élément que nous ne devons pas oublier : il y a en fond de tout cela une procédure de divorce en cours, conflictuelle comme souvent, que la présumée victime veut probablement gagner ; charger le mari de tous les défauts, avec une peine plus lourde qu’en première instance, ne peut pas nuire à l’ex-épouse le jour du divorce.
Mais bon, dans un divorce, il n’est pas rare que chacun des conjoints ait gardé un souvenir mitigé de ses dernières années de mariage, et une rancune vis-à-vis de son partenaire. Toutefois, ce sont des éléments qui, normalement, n’ont pas leur place dans une affaire de violence conjugale.
Oui, tout cela me laisse un goût amer, car ce qu’il pourrait y avoir d’exemplaire, ou de pédagogique, dans une affaire de violence conjugale toujours inadmissible, a laissé place à la communication, au discours nauséabond ou fallacieux, aux raccourcis des réseaux sociaux…
La violence faite au femme est un vrai sujet, important, et dramatique, dont chacun doit prendre conscience. Mais ici le buzz, vraiment surfait, dépouille le propos de sa sincérité, et fait naître des doutes sur la finalité de l’action. Le citoyen, même empathique, n’est pas forcément idiot.
Juste une chose Maïpouri : il me semble (et c’est indiqué dans le texte) que dans ce genre de dossier si seule la partie civile fait appel, cela ne peut porter que sur les dispositions civiles de la décision de première instance. Pour pouvoir se pencher de nouveau sur le volet pénal, il faut un appel du parquet.