Suite à un appel national à la grève dans l’Education, une poignée de manifestants réunis en intersyndicale et une délégation du Lycée Lama-Prévot se sont mobilisés ce jeudi devant le rectorat pour dénoncer la réforme du lycée et l’insuffisance des effectifs d’enseignants pour la rentrée 2019.
L’intersyndicale composée de SUD-EDUCATION, SNES-FSU, SNEP-FSU, SGEN-CFDT et SNETAP-FSU a échangé pendant près de deux heures avec le recteur et en est ressortie sans véritables annonces car “le recteur ne fait que de relayer une politique qui est décidée par le ministre de l’Education nationale.”
Toutefois l’intersyndicale par la voie de sa porte-parole Sarah Ebion, secrétaire académique du Snes-FSU, a souhaité mettre l’accent “sur les dotations pour la préparation de la rentrée explosive dans les établissements”, en effet l’on risque d’avoir “une multiplication de conflits et de mouvements dans chaque établissement car cette dotation telle qu’elle est prévue va dégrader les conditions d’exercice des établissements classés en Rep+ avec des suppressions de postes et un nombre d’élèves plus élevé”.
Plusieurs actions sont programmées et se déclineront au niveau local en « mobilisant les équipes sur les préparations de rentrée dans les établissements où il y a des instances comme les Conseils pédagogiques » et des « appels à refuser les heures supplémentaires« . Selon la syndicaliste « si on veut revaloriser les enseignants, il faut augmenter le point d’indice, c’est-à-dire ce qui sert à calculer le salaire des fonctionnaires car le point d’indice ne rentre pas dans le calcul des retraites, ce n’est pas une solution pérenne ».
En effet le Conseil des ministres du 19 décembre dernier a adopté la défiscalisation dans le second degré à partir du 1er janvier 2019. Une mesure qui « contribuera à renforcer le pouvoir d’achat des professeurs » plaide le ministère de l’Education.
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