Après avoir voté hier à la majorité la poursuite du mouvement de grève dans l’Éducation nationale, les six organisations syndicales mobilisées pour un plan de rattrapage pour le territoire bloquent depuis ce mardi matin, 6h, le rectorat de Guyane.
À l’initiative d’un préavis de grève illimité et réunis en intersyndicale, le Snes-FSU, Sud-Solidaires, le Snetaa-FO, le Steg-UTG, Lutte de classes et l’Unef demandent notamment dans leur cahier de revendications des constructions massives d’établissements scolaires dans les 1er et 2nd degrés, des recrutements de personnels enseignants et non-enseignants ou encore la baisse du nombre d’élèves par classe.
Ce mardi, l’intersyndicale est parvenue à un protocole d’accord final avec la Collectivité territoriale de Guyane, compétente sur les constructions scolaires du secondaire (collèges et lycées). La CTG s’est engagée à poursuivre le rythme de constructions entamé depuis le plan de rattrapage de 2017, issu de l’Accord de Guyane, qui a permis l’édification de 10 établissements en huit ans dont quatre ouvrirons leurs portes à la rentrée 2025. Douze nouveaux seront construits d’ici à 2028 (11 nouveaux + le lycée de Matoury prévu dans l’ancien plan de rattrapage) afin de scolariser tous les enfants du territoire. Ces projets ont été budgétisés dans la Programmation pluriannuelle d’investissements votée l’année dernière et ce protocole d’accord sera voté en assemblée plénière comme garantie de sa réalisation. Par ailleurs, la CTG s’est dite ouverte pour poursuivre la discussion sur la construction de nouveaux établissements scolaires après 2028, en incluant dans ces négociations les organisations syndicales de l’Éducation nationale.
Concernant le 1er degré et la centaine de nouvelles écoles demandée par l’intersyndicale, une réunion avec l’Association des maires de Guyane est programmée ce mardi après-midi. La préfecture a également été sollicitée sur le sujet, mais l’intersyndicale n’a pour l’instant reçu aucun retour du représentant de l’État.
En fin de journée, les organisations syndicales seront reçues à 18h par le recteur pour discuter notamment du dernier point bloquant du cahier de revendications : les créations de postes. L’intersyndicale attend des engagements chiffrés pour la rentrée 2025, quand le recteur proposait hier une circulaire cible pour celle de 2026.
À l’issue de ces rencontres, la décision de lever ou non le piquet de grève devant le rectorat sera prise.
Photo : le rectorat de Guyane est bloqué depuis ce mardi 6h dans le cadre d’un préavis de grève illimité porté par six organisations syndicales qui militent pour un plan de rattrapage pour l’Éducation en Guyane © Guyaweb
1 commentaires
Si une intersyndicale réussi a obtenir des avancées avec à peine 10% de grévistes, c’est que les revendications se justifient. C’est aussi un pied de nez au syndicat majoritaire qui refuse de s’associer au mouvement.