Les hypokhâgneux sur les pas d’Eboué
La classe préparatoire aux grandes écoles de lettres du lycée Félix Eboué s’accroche. Lorsqu’elle vit le jour il y a sept ans, les porteurs du projet furent assaillis par le doute. Les voici désormais plus confiants mais dans l’attente d’une montée en puissance de la section pour égaler les prestigieuses prépas de l’Hexagone. Ils sont quinze. Fidèle à elle-même la filière littéraire héberge une majorité de têtes féminines, les jeunes hommes sont au nombre de cinq, un tiers de la section 2012-2013. La classe préparatoire aux grandes écoles de lettres, à l’intitulé glorieux d’hypokhâgne pour la première année, et Khâgne…
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Je voudrais juste apporter quelques précisions.
L’effectif actuel est de 16 élèves en deuxième année ( ce sont les élèves de deuxième année que Mme le ministre a rencontrés) et de 29 élèves en première année, ce qui est comparable à la plupart des classes préparatoires de métropole. Nous ne sommes pas cette année spécialement en sous-effectif. Les effectifs de 80 élèves évoqués par l’article concernent les classes préparatoires plus « prestigieuses », c’est-à-dire celles des lycées Fénelon, Henri IV, par exemple.
L’esprit de notre classe préparatoire est de mettre en valeur la richesse des spécificités guyanaises, notamment liées au multiculturalisme. Cette classe préparatoire est différente de celles de la métropole parce que nous sommes en Guyane et que nulle part ailleurs sur le territoire on trouve une telle diversité culturelle chez les élèves. C’est notre force, c’est la force de la jeunesse guyanaise.
J’ai certes évoqué des doutes mais ces doutes n’étaient pas ceux des enseignants et de l’inspecteur, M. Drumeaux, qui ont porté ce projet. Si nous avons eu des difficultés au départ, c’est parce qu’il a fallu, qu’il faut encore lutter contre les doutes de personnes qui ne croient pas en la viabilité d’une classe préparatoire en Guyane. Les enseignants, les Proviseurs, les Inspecteurs, les Recteurs qui ont fait exister cette classe n’ont jamais eu de doutes concernant les capacités de la jeunesse guyanaise. Les résultats le prouvent. Depuis 6 ans des élèves ont réussi à intégrer des IEP, des écoles de commerce, des écoles de journalisme, l’ESM Saint-Cyr et poursuivent tous des études universitaires brillantes. Certains sont d’ores et déjà enseignants, après avoir réussi les concours d’entrée dans l’Education Nationale et d’autres passent le CAPES cette année, après avoir obtenu un master II, en Guyane. Alors parler de « gâchis », c’est quand même un peu exagéré. Certes nous n’avons pas encore un normalien ou une normalienne ( mais des élèves ont déjà été sous-admissibles à cette prestigieuse école) et c’est l’un des objectifs que nous nous efforçons d’atteindre parce qu’il faut viser plus haut et croire en la capacité de nos élèves, mais nous sommes fiers de notre bilan, après six ans d’existence seulement.
La visite de Mme Pau-Langevin, accompagnée de M. le Préfet, du Recteur de l’académie, du Président de Région, du Président du Conseil Général et du Député de la Guyane est importante pour nos élèves, qui se sentent reconnus et seront inspirés par ces hommes et cette femme qui avant eux ont suivi les mêmes études et sont des modèles de réussite pour la jeunesse guyanaise.
Mme Buffet, professeur de lettres en classe préparatoire au lycée Félix Eboué