Le mécontentement des parents d’élèves de l’école élémentaire Maximilien Saba à Kourou forcit. La mairie leur a promis la reconstruction de l’établissement à partir de la rentrée de septembre 2016, pour une livraison dans un an. Et d’ici là ? demandent les parents et le personnel, peu rassurés par la déliquescence des locaux.

A l’école Maximilien Saba de Kourou, mieux vaut être armé de ténacité. Certains parents d’élèves ne supportent plus l’état de l’établissement scolaire qui accueille environ 380 élèves et seize enseignants.

Les délégués des parents disent se mobiliser « depuis plusieurs années ». « Malgré les différentes actions d’alerte réalisées auprès de la mairie ou du rectorat, l’état de délabrement des locaux se poursuit et de nombreuses promesses des différentes équipes municipales sont restées sans suites concrètes. »

Un incident intervenu pendant les dernières vacances de carnaval a relancé, voire amplifié la colère. « Une gouttière en métal de plusieurs mètres de long est tombée dans la cours de récréation, du fait son état d’oxydation avancé (rouille). En présence d’enfants les conséquences auraient pu être désastreuses » crient les parents. « Cet événement ajouté aux multiples problèmes liés au mauvais entretien des classes (vitre brisée, ventilateurs mal fixés et…), a poussé l’équipe pédagogique a demandé la venue, en urgence, d’une commission de sécurité ».

« École provisoire de 26 ans »

En 2012, sous l’équipe de Jean Etienne-Antoinette, « promesse » avait été faite selon les parents « d’établir un calendrier de travaux ». Les promesses se sont envolées selon les parents, qui pointent du doigt le « circuit électrique défaillant », « les classes surchauffées », les « inondations de l’entrée lors des grosses pluies »….

Sous la nouvelle mandature, les réunions mairie-parents d’élèves ont été relancées après le « saccage de plusieurs classes pendant les vacances de carnaval », en février 2015. Sous un nouveau coup de boutoir des parents, le maire, François Ringuet, a relayé la demande du passage de la commission de sécurité. Celle-ci se déplacera le lundi 2 mai à 9h.

Une enseignante qui « partage » l’inquiétude des parents estime que « la mairie prend en charge autant qu’elle peut. Le problème c’est que l’école, c’est terminé. La mairie a quand même fait des travaux régulièrement quand on appelle pour colmater les problèmes ». Oui mais voilà, les rustines ne suffisent pas. « Quand il pleut, il y a des infiltrations importantes dans six-sept classes qui parfois tombent sur un luminaire, un ventilateur, tombe dans une gaine électrique. Hier la mairie est venue, l’inspecteur d’académie s’est déplacé, le luminaire [sur lequel coulait des infiltrations] a été débranché » relate l’enseignante qui s’inquiète également du « problème de vieillissement de la toiture, avec de la corrosion dans certains points qui ne garantit pas que ça ne va pas tomber en cas de pluie ».