Immigration et insécurité : l’étonnant mélange à Saint-Laurent
Sophie Charles, maire de Saint-Laurent du Maroni, organisait une conférence de presse sur l’immigration samedi 8 mai. Un exercice plutôt inhabituel pour l’édile et qui intervient à la suite de l’arrivée récente de ressortissants haïtiens dans la commune, via le Suriname. Toutefois si cet événement, auquel aucun représentant de l’Etat n’a participé, s’inscrit dans ce contexte particulier, il a été l’occasion pour certains élus de lier, sans trop de nuances, ce thème à celui de l’insécurité et de la « délinquance ». Le hasard du calendrier fait qu’une marche « contre l’insécurité » organisée par l’association Trop Violans était organisée à 9h ce samedi…
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6 commentaires
Donc, depuis leur crise à Iracoubo, Trop violans n’a plus besoin de motif impérieux pour franchir le point de contrôle ?
Bénéficient-ils d’un laisser-passer accordé par la préfecture ?
Tous les elus ont recu du baton..Saint Laurent c est si loin…
Comme Trop Violans et le Rassemblement National sont en voie de dediabolisation reussie
@lematourien,
Trop violans a été diabolisé ?
En 40 ans de Guyane, j’ai eu largement l’occasion de constater qu’en Guyane la parole xénophobe, raciste et très généralement discriminatoire, navigue entre complaisance et indifférence, que ce soit de la part de la classe politique Guyanaise (qui passe son temps à scruter l’outre atlantique pour s’indigner haut et fort sur la plus microscopique allusion douteuse) ou bien des médias locaux (qui nous informent ad nauseum sur les discriminations raciales en métropole ou aux USA mais qui sont frappés de cécité et de surdité quand ça se passe ici).
On est en 2021, le bushinengué et l’amérindien sont toujours méprisés et traités comme des êtres inférieurs dans les administrations territoriales et par une frange de la population du littoral qui campe sur ses acquis de la colonisation et passe son temps à fustiger haineusement les vagues migratoires (hmongs, brésiliens, haitiens, syriens, etc…) qui pourraient, sans doute à juste titre, mettre enfin un terme à leur apartheid.
La haine est totalement libre en Guyane, elle est même soutenue par les députés, c’est dire !
« le bushinengué .. traités comme des êtres inférieurs dans les administrations territoriales et par une frange de la population du littoral … qui passe son temps à fustiger haineusement les vagues migratoires (hmongs, brésiliens, haitiens, syriens, etc…) »
Hihihihi
« Nous avons des intellectuels »
dixit Barbara Bartebin.
C’est la première fois que « l’on » se permette une telle prétention en Guyane. J’ai comme la vague impression que la section commentaires de Guyaweb est lue aussi au Far-Ouest – en tout cas la découverte du mot « intellectuel » – et son usage très osé – ne s’explique pas autrement…