Les conclusions de la mission sénatoriale sur l’état de l’enseignement scolaire et agricole en Guyane effectuée en avril dernier viennent d’être rendues publiques.
Les sénateurs Jean-Claude Carle (LR – Haute-Savoie) et Laurent Lafon (UC – Val-de-Marne) ont été accueillis en Guyane du 15 au 21 avril par Antoine Karam, sénateur (LREM) de la Guyane et vice-président de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat, afin de dresser un état des lieux du système éducatif (Guyaweb du 16/04/2018).
Les principaux constats faits par cette délégation sénatoriale sont les suivants : « les difficultés que connaît la Guyane en matière éducative », « l’urgence à agir en faveur d’un redressement du système éducatif en Guyane », « l’inadéquation de la transposition du modèle scolaire métropolitain et la nécessité de son adaptation », « les mesures phare du Gouvernement apparaissent hors de portée ».
Les sénateurs ont relevé des résultats alarmants et des contraintes fortes: les résultats sont « particulièrement faibles en comparaison avec la France métropolitaine et les autres départements d’outre-mer », surtout concernant « la maîtrise des fondamentaux et en particulier du français », les poursuites d’études étant « peu nombreuses et contraintes par une offre de formation limitée ». La Guyane est aussi confrontée à des « contraintes structurelles fortes », à la fois géographiques, démographiques, économiques et sociales, culturelles, sanitaires et sécuritaires.
La mission sénatoriale souligne également « une pénurie d’enseignants qui entraîne un recours massif aux contractuels », « une formation à renforcer, un contenu et des programmes à adapter » ainsi qu’une « prise en compte des réalités locales encore insuffisante ».
Les conclusions des rapporteurs sont donc qu’il faut « repenser le modèle scolaire et l’adapter aux réalités locales » et pour cela ils préconisent de « remédier à la pénurie d’enseignants et mieux former ces derniers à la réalité du métier d’enseignant en Guyane », « améliorer les conditions de vie scolaire », « renforcer les marges d’autonomie laissées au recteur », « soutenir les constructions scolaires », « décliner le partenariat entre l’État et les différentes collectivités territoriales », « enrichir l’offre de formation », « faciliter l’insertion des jeunes diplômés sur le marché du travail ».
Retrouvez l’intégralité du rapport de la mission sénatoriale sur l’état de l’enseignement scolaire et agricole en Guyane.
1 commentaires
Quelle surprise ! …