Un appel à la grève de la surveillance est annoncé dans l’Education nationale pour le 17 juin, premier jour des épreuves du baccalauréat. “Inquiets” et en “colère” devant notamment les réformes du lycée, du baccalauréat et de la voie professionnelle, les personnels de l’Education nationale en Guyane se sont réunis en une intersyndicale de douze organisations. Toutefois cet appel à la grève ne fait pas l’unanimité, le syndicat Steg-Utg n’y étant pas favorable pour “ne pas sacrifier une génération de Guyanais(es)”.
La grève de la surveillance des professeurs va-t-elle perturber le bon déroulement des épreuves du baccalauréat ? On en saura davantage ce lundi 17 juin, premier jour des épreuves écrites du baccalauréat pour les Terminales (épreuve de philosophie) et les Premières (français) générales et technologiques ainsi que pour les Terminales professionnelles (français, histoire-géographie-EMC).
Douze organisations syndicales de l’enseignement public, privé et agricole (Snes, Snuep, Cgt éducation, Sud éducation, Snalc, Snetap, Cgt Agri, Sud Rural, Sundep, Synep-Cgc, Cgt Enseignement privé, Cnt) appellent à la grève le 17 juin pour dénoncer “la réforme des lycées et du baccalauréat” introduite par le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer ainsi que les projets de loi “école de la confiance” et “fonction publique”, et pour revendiquer “une revalorisation des rémunérations.”
Une grève sans le Steg-Utg
Telle est la position du Steg-Utg qui “comprend l’appel à la grève du 17 juin, ultime recours pour se faire entendre d’un ministre dont les préoccupations sont avant tout d’ordre économique.” En revanche le Steg-Utg, qui a “manifesté avec les autres syndicats pour le retrait des réformes du bac et des lycées général et professionnel et l’abrogation de la loi Blanquer”, explique qu’il “ne peut mettre en péril l’avenir de toute une génération de Guyanais car cette grève de la surveillance aux examens n’aura pas les mêmes répercussions en Guyane qu’en France hexagonale.”
Enfin le Steg-Utg rappelle que l’académie de Guyane est “fragilisé par des élèves n’ayant pas une maîtrise suffisante de la langue, des établissements surpeuplés du fait du manque de construction scolaires, des programmes inadaptés, une politique rectorale ne convenant pas aux besoins spécifiques de la Guyane.”
Sollicitée par Guyaweb, la cellule de communication du rectorat de Guyane a déclaré que celui-ci mobilisera “tous les moyens pour que les épreuves se déroulent dans les meilleures conditions”, mais sans préciser les moyens qui seront mis en oeuvre.
5 commentaires
Le STEG-UTG propose quoi pour régler le problème?
J’espère franchement qu’il ne manquera aucun surveillant, aucun personnel, aucun professeur ou autres dédiés à la surveillance des examens.
Si cela devait être qu’un seul élève soit pénalise est pire qu’un attentat, pire que tout.
La seule façon de construire sa vie, sa légende personnelle c’est avant tout par l’école, l’éducation, la liberté. Prendre des enfants en otage, ne pas leur permettre de pouvoir poursuivre pour après, ni meme au moins de pouvoir passer un diplôme serait une honte pour ceux qui se definissent comme enseignant. Comme une aliénation personnelle et professionnelle.
Tous les combats n’ont de sens qu’en l’absence de sacrifice imposé de ce type. ( et rien n’est juste !!!! )
Pour une fois que un syndicat de plus lié à l’utg ouvre les yeux face aux conséquences néfastes d’une grève pour des victimes innocentes…
Ça se doit d’être remarqué.
Bien dit JMC, les enseignants seront les grévistes, puis reprendront leur travail après deux mois de vacances. Mais les bacheliers de 2019 seront des victimes collatérales. Ce n’est pas sur eux qu’il faut taper.. .
Prendre des enfants en otage ? Que ne faut-il pas lire…
Etant en collège, je ne suis point concerné.
Mais personnellement, j’en ai marre de travailler plus chaque année pour toucher moins.
Il ne faut pas s’étonner que personne ne soit présent pour faire cours, et pas uniquement un jour dans l’année.